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Questions à Shane Jones, ambassadeur, Pacific Economic Development, haut-commissaire de Nauru, des Seychelles et de Maurice.

16 avril 2017, 15:19

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Questions à Shane Jones, ambassadeur, Pacific Economic Development, haut-commissaire de Nauru, des Seychelles et de Maurice.

Shane Jones: «Le développement de la société ne se fera pas sans l’émancipation du peuple»

L’ambassadeur de Nouvelle-Zélande chargé du développement économique du Pacifique était en visite chez nous la semaine dernière. Shane Jones a eu l’occasion de rencontrer le Premier Ministre pour discuter de plusieurs sujets dont les bourses que la Nouvelle Zélande offre aux étudiants étrangers.

Quel est votre rôle en tant  qu’ambassadeur de Développement économique du Pacifique?

Sur le plan technique, je suis le haut-commissaire non-résident des Seychelles, de Maurice et de l’île de Nauru, située dans l’océan Pacifique. De plus, j'ai un mandat économique pour travailler avec les petits États insulaires en développement dans le Pacifique. Le but est de générer de meilleures revenues des ressources halieutiques. Nous avons été grandement aidés par les dirigeants de Maurice et des Seychelles lorsque notre pays a cherché à obtenir le siège du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2012. Ma nomination, a coïncidé avec cette campagne, et je reste en poste jusqu’en en mai 2017. J'ai pu promouvoir des projets entre les Seychelles, Maurice et la Nouvelle-Zélande. Je n'ai malheureusement pas pu me consacrer à Maurice comme je l’aurais voulu, faute de temps.

Avec l’exemption de visa, il y a eu une augmentation du nombre de Mauriciens en Nouvelle-Zélande?

J’en rencontre un de temps à autre. D’ailleurs, l’ancienne Clark de notre Parlement était une mauricienne. Puis naturellement, nous encourageons les étudiants à venir. Après mon départ, notre consul honoraire basé en Afrique du Sud travaillera pour la promotion des possibilités d'études pour les étudiants mauriciens. Il y  a des bourses qui sont offertes. Les domaines que vos ministres nous ont encouragés à proposer est l'océanographie. L’économie océanique et l’économie bleue sont prioritaires pour les petits États insulaires en développement.

Quelles sont les facilités qu’offre la Nouvelle-Zélande aux étudiants étrangers?

Nous attirons beaucoup d'étudiants internationaux, surtout des pays de l'Asie du Sud-Est. Nous avons des universités de renom, avec des hébergements qui répondent aux normes de sécurité. Les étudiants seniors vivent aussi dans ces hébergements et veillent à ce que tout se passe bien.  Toutes les universités offrent de l'assistance aux étudiants étrangers pour n’importe quel problème, que ce soit pour la langue, le volume de travail ou autre.

Les étudiants internationaux ont souvent tendance à rester dans le pays où ils ont fait leurs études. Quelle est la position de la Nouvelle-Zélande à ce sujet?

Cette question a été évoquée avec quelques-uns de vos dirigeants. Nous préférons que les étudiants  contribuent au développement de leur pays.  Je comprends également la préférence de votre gouvernement pour maintenir les compétences dans le pays. Cela dit, nous n'avons pas de règles particulières.  A la fin du parcours universitaire, si une belle jeune femme mauricienne tombe pour un prince néo-zélandais, il n'y a rien que je puisse faire à ce sujet.

Comme la Nouvelle-Zélande, Maurice est une île. Que pouvons-nous apprendre de la Nouvelle-Zélande?

Le gouvernement a sollicité notre savoir-faire dans le secteur agroalimentaire. De plus, nous sommes fiers de notre système de gestion de la pêche à l'échelle mondiale. Nous avons envoyé un expert pour conseiller les Seychelles dans ce domaine et ils sont très satisfaits des résultats. Peut-être qu'à la fin de l'année, nous pourrons envoyer un expert à Maurice. Et troisièmement, il est évident que le développement de la société ne se fera pas sans l’émancipation du peuple. Nous avons appris cela de la manière dure, car nous accueillons un nombre important de migrants des îles du Pacifique. Nous nous assurons de leur intégration à travers l’éducation dès l’enfance. J’ai eu des échanges avec votre ministre de l’Education. S’il y a une demande, je vais explorer les opportunités et éventuellement envoyer quelqu'un pour partager ses expériences. 

 

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