Une semaine après que 3 kg de drogue de synthèse ont été saisis au domicile de Jacques Maxime Zourdani, aux Casernes, Curepipe, les habitants sont toujours sous le choc. Ils disent ne pas le connaître.

Dans le quartier, personne ne semble le connaître. Il faut dire que les langues ne se délient pas facilement aux Casernes. Au début de la semaine dernière, ce quartier réputé paisible a pourtant été secoué par l’arrestation de Jacques Maxime Zourdani, 44 ans. Trois kilogrammes de drogue de synthèse, d’une valeur marchande de Rs 2 millions, ont été saisis à son domicile, à morcellement Coombes.

C’est lundi après-midi que la maison du suspect, qui y habite depuis deux mois, a été prise d’assaut par des éléments de l’Anti-Drug and Smuggling Unit de Curepipe et de Port-Louis. Un important dispositif policier a débarqué dans la maison entourée d’un mur en pierres taillées et protégée par un système d’alarme. Une semaine après, cette opération policière hante toujours les esprits.

Une ménagère qui habite à quelques pas de la résidence de Jacques Maxime Zourdani se dit ainsi toujours choquée par ce qui s’est passé. Elle a voulu garder l’anonymat. «C’est chagrinant ce qui s’est passé», lance-t-elle. Avant de préciser : «Je ne le connaissais même pas.» Elle fait ressortir qu’«ici, c’est un quartier chic et résidentiel avec des gens qui ont de bons emplois».

N’empêche, notre interlocutrice dit souhaiter que cette arrestation servira de leçon à tous ceux qui voudraient s’adonner à des activités illicites. Et qu’ils y réfléchiront à deux fois avant de s’installer dans ce quartier.

Nous croisons, cette fois-ci, un quadragénaire. Lui également affirme qu’il ne connaît pas Jacques Maxime Zourdani. «Fodé lapolis inn vinn la pou mo al konn so figir. Li pa ti pé sorti mem, ni ou trouv dimounn ou loto alé vini kot li», fait-il remarquer. Selon ses dires, d’ordinaire ici, chacun vaque à ses occupations et reste dans son coin.

<p>Niché à environ cinq kilomètres de la gare Jan Palach, Les Casernes est réputé pour être un quartier &laquo;tranquille&raquo;, d&rsquo;autant que des gens &laquo;bien&raquo; y résident. Pour y accéder, nous passons devant le poste de police de Curepipe, à la rue Châteauneuf, et nous nous dirigeons&nbsp;vers le Jardin botanique &nbsp;et contiuons tout droit notre chemin pour arriver à Les Casernes. Impossible de rater le Dodo Club et son parcours de golf.</p>

<p>Un peu plus loin, à droite, un chemin nous mène au morcellement Coombes. Il n&rsquo;y a pas âme qui vive, du moins sur la route, si ce n&rsquo;est un rare passant qui emprunte la ruelle déserte.</p>

<p>Les Casernes est aussi réputé pour son Driving Test Centre, situé au bout&nbsp;de la rue. Autre bâtiment connu : le Probation Hostel for boys. Il se trouve à environ 200 mètres du morcellement Coombes, dans une ruelle, à gauche. L&rsquo;homme d&rsquo;affaires Rakesh Gooljaury y a notamment effectué des travaux d&rsquo;intérêt général après avoir été condamné dans l&rsquo;affaire Roches-Noires.</p>

<p><em>Une publication du quotidien BonZour</em></p>