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[Vidéo] Neymar Jr’s Five: en route pour le Brésil

6 mai 2017, 18:45

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[Vidéo] Neymar Jr’s Five: en route pour le Brésil

La pluie battante qui assaille la région des Salines ne les décourage pas. Leur détermination semble être à toute épreuve. Vêtus de maillots vert et noir, les jeunes footballeurs courent et driblent avec le ballon. Les cris fusent de toute part et l’ambiance monte en flèche. «Il faut qu’on se prépare à fond. On est un peu comme les ambassadeurs de Maurice. Nous serons en compétition avec plusieurs pays tels que le Brésil, la Hollande, etc.», déclare Shayin Rabot, le capitaine de l’équipe Firefly. 

Pour ce jeune de 22 ans, ainsi que pour la plupart de ses coéquipiers, c’est un rêve qui devient réalité. En effet, c’est la première fois que ces jeunes des régions du nord, du centre et du sud de l’île prendront l’avion ensemble pour participer à la finale internationale du Neymar Jr’s Five qui se tiendra du 3 au 9 juillet au Brésil. Fabrice Agathe, coach de l’équipe, sera également du voyage. 

Pour Shayin Rabot, c’est son père, Allan Rabot, qui lui a inculqué la passion du football à cinq ans. Trois ans plus tard, ce fan de Liverpool commence à s’adonner au foot de rue avec des amis. Et, à dix ans, il intègre une école de football à Trou-aux-Biches. «Tout le temps, je rêvais de jouer pour le Pamplemousses Football Club. À 17 ans, j’ai pu le faire.» 

 

C’est au sein de cette équipe qu’il rencontre Guillaume Sokalingum, 31 ans, également investi de cette passion depuis ses six ans. Idem pour Kerlson Agathe, 26 ans, qui arpentait le terrain avec son père, Krisnel, ancien gardien de but. Ainsi, lorsque Shayin Rabot découvre les détails du tournoi Neymar Jr’s Five sur Facebook, il en informe immédiatement ses amis. Et comme il y avait à la clé la possibilité de représenter Maurice au Brésil après la sélection nationale, cela les motivait davantage. L’équipe Firefly a été constituée au mois de mars. Celle-ci est composée des trois membres susmentionnés ainsi que d’Emrith Hemmansingh, de Jason Gungoosingh et de Grégory Hortense. 

Contrairement aux matchs de football conventionnels, les règlements de Neymar Jr’s Five sont complètement différents. Par exemple, comme l’indique le nom, chaque équipe est constituée de cinq membres. Le terrain est également mis à contribution. «Nous pouvons utiliser l’espace et jouer avec les murs qui sont sur les côtés», précise Kerlson Agathe. Trois autres consignes sont également au rendez-vous. À chaque fois qu’une équipe marque un but, l’autre groupe doit se séparer d’un membre et jouer à équipe réduite. De plus, les joueurs semblent livrer une course contre la montre puisque la durée du match n’est que de… dix minutes ! «C’est d’autant plus un défi puisqu’il n’y a pas de gardien de but», ajoute notre interlocuteur. 

Après la phase éliminatoire du tournoi à Maurice, qui a mobilisé 126 équipes le 26 mars, la Firefly était parmi les 32 équipes qualifiées pour la suite. Lors de la finale, qui s’est tenue le 8 avril au collège St Mary’s à Rose-Hill, la Firefly a éliminé l’équipe adverse du nom de Habit sur un score de 3 buts à 0. 

Depuis cette belle performance, les jeunes de la Firefly ne cessent de s’entraîner. Entre leurs activités professionnelles respectives, l’équipe pratique deux fois par semaine. Cependant, cet exercice n’est pas toujours facile. «La préparation est difficile d’autant que nous n’avons pas d’équipement, pas accès aux terrains. Nous essayons de nous débrouiller mais ce n’est pas évident », confie Shayin Rabot. En dépit de ces contraintes, la Firefly ne se laisse pas décourager. Comme le disent si bien Guillaume Sokalingum et Kerlson Agathe, l’objectif demeure le championnat du Brésil, berceau des légendes comme  Ronaldino, Roberto Carlos, Ronaldo et bien sûr Neymar, entre autres. 

La tête pleine de rêves à la perspective du Brésil, les membres de la Firefly visent à offrir la meilleure des performances. «Nous travaillons dur pour cela. Maintenant, nous voulons faire mieux que l’équipe précédente qui avait été éliminée en huitième de finales contre les Pays-Bas », soutient Kerlson Agathe. Pour sa part, Guillaume Sokalingum ajoute que toute une préparation mentale est en cours. «Notre souhait est de faire honneur à l’île Maurice», renchérit-il. En attendant qu’ils ne prennent le large pour le pays du football, nos compatriotes redoubleront d’efforts pour aller jusqu’au bout de leur rêve.

 

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