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Force policière : les 250 ans qui font jaser

20 juin 2017, 14:40

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«Walk for honour and pride. » C’est le thème choisi pour célébrer les 250 ans de la Mauritius Police Force (MPF). Le coup d’envoi des activités a été donné le 13 juin aux Casernes centrales, où un flambeau a été symboliquement allumé par le commissaire de police Mario Nobin, l’initiateur de ces célébrations. Cette flamme passera par les postes de police de Maurice, de Rodrigues et d’Agaléga. Une série d’activités, chapeautées par un comité d’organisation sous la présidence du Deputy Commissioner of Police Krishna Jhugroo, est aussi prévue et sera étalée sur deux mois.

Tout cela est une grande première. Mais déjà, ces célébrations, plus particulièrement les dépenses financières qui y sont associées, font jaser.

Il y a d’abord eu la déclaration de l’inspecteur Jaylall Boojhawon président de la Police Officers Solidarity Union qui a fait réagir les Casernes centrales. Le chef du syndicat a demandé à ce que l’argent octroyé à la police dans le cadre du Budget ne soit pas dépensé pour des fêtes, mais qu’il soit utilisé pour rénover les postes de police.

Justement, qu’en est-il des coûts de ces célébrations et d’où proviennent les fonds ? Pas de budget exorbitant, nous explique une source des Casernes centrales. «Cela ne coûte presque rien. Il n’y a pas de dépenses abusives ni de gaspillage de fonds. Bien au contraire, il y a beaucoup de sponsors qui nous aident lors des différentes activités que nous organisons, notamment lors des campagnes de sensibilisation, des dons de sang et des marches», dit-elle.

La police peut-elle accepter l’aide de sponsors pour ses activités ? Car, dans le passé, un inspecteur affecté au poste de police d’Abercrombie avait été transféré après avoir accepté l’aide de sponsors… Questionnés, certains membres de la MPF trouvent que cela va à l’encontre de leur code d’éthique.

«Nous ne pouvons pas accepter l’aide de sponsors. Si demain nous sommes appelés à enquêter sur une compagnie qui nous a aidés, n’y a-t-il pas conflit d’intérêts ? Est-ce que ce n’est pas une violation des provisions du Prevention of Corruption Act 2002 ? Ou même une gratification ?» se demandent certains officiers.

De son côté, la cellule de communication explique que tout est fait dans la transparence. «Ce n’est pas la première fois que la police fait appel à des sponsors pour des activités. Il y a toute une procédure et des étapes à respecter avant d’accepter leur aide. Nous étudions d’abord leur background. Nous nous assurons que les compagnies et tous ceux qui nous aident ne font pas face à la justice», explique l’inspecteur Shiva Coothen. Ce dernier ajoute que si une compagnie fait face à la justice dans le futur, la police mène son enquête comme d’habitude. «Cela ne veut pas dire qu’elle sera impunie car elle a aidé la force policière», poursuit-il.

Par ailleurs, une Family Day sera organisée le 1er août au Gymkhana Football Club en marge du 250e anniversaire de la police. L’occasion pour les policiers de marquer dignement le service de la force policière à la communauté, déclare Mario Nobin. «C’est aussi une façon pour nous de montrer nos valeurs fondamentales et de remercier les citoyens pour la confiance qu’ils ont placée en nous», dit-il. Selon notre source, tout sera fait dans la simplicité, loin des «tam tam». «La Family Day sera animée par des policiers qui feront montre de leurs talents à travers des sketches. Le commissaire de police accorde beaucoup d’importance à la famille. Son père était lui-même policier», poursuit-il. La MPF a aussi confectionné des flambeaux, des tee-shirts et des banderoles. De plus, deux numéros de compte bancaire seront à la disposition du public. L’argent récolté sera destiné à des œuvres charitables

RELOOKING D’UNIFORME

<p>L&rsquo;uniforme de la police changera aussi à l&rsquo;occasion des 250 ans de la MPF. Dorénavant, le nom du policier sera brodé sur sa chemise à la place du &laquo;<em>plate number</em>&raquo;. Une ligne argentée sera ajoutée sur le pantalon. Le &laquo;cap&raquo; sera aussi revu. Là aussi, pas de coûts exorbitants, selon une source. En effet, ces modifications seront faites par le tailleur de la police sur des uniformes déjà en stock.</p>

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