Comme le Phénix, le Dodo Trail renaît de ses cendres. Grâce au soutien du groupe IBL, partenaire platinium de la sixième édition prévue le dimanche 16 juillet, l’une des courses mythiques du calendrier mauricien va faire rêver à nouveau. Si le coeur de l’événement demeure l’Xtreme Dodo Trail de 50 km, avec la traversée aérienne de huit domaines et de sept sommets entre Le Morne et Riverland, la particularité de ce nouveau cru sera son inscription dans le développement durable et son association avec FORENA (Fondation Ressources et Nature), une ONG qui oeuvre dans ce domaine.

Yan de Maroussem, concepteur du Dodo Trail et co-organisateur, avec Yannick Doger de Spéville, de l’événement, se réjouit de cette « grande nouvelle ». « Une des plus belles courses du calendrier ne pouvait plus continuer d’exister pour des raisons qui ont été résolues. Nous avons pu consolider l’équipe organisatrice et Yannick et moi reprenons l’aventure », souligne-t-il. «Il nous a fallu cinq années pour toucher les coeurs. A Maurice et dans la région, les gens ont découvert le plaisir de la souffrance depuis que la course a été redessinée en 2012 après consultations avec plusieurs spécialistes de la discipline. Le Dodo Trail a marqué depuis, par son organisation professionnelle, son parcours aérien, ses vues panoramiques sur le lagon et les parties vertes de l’île. »

La particularité de l’Xtreme Dodo Trail (50 km et 3500 m de dénivelé positif), et c’est ce qui constitue sa marque de fabrique, est qu’il traverse sept sommets : Piton La Prairie ; Piton du Fouge ; Montagne La Porte ; Piton Canot ; Piton de la Rivière-Noire (828 m) ; Mont Macchabée ; Tourelle du Tamarin. Et s’incruste dans huit terrains privés.

Quand les coureurs s’élancent, il fait encore nuit. Ils assistent au lever du soleil alors qu’ils sont en plein effort. Ils font le trait d’union ensuite entre des zones de végétation quasiment vierges, passant tour à tour de la forêt tropicale à la prairie rappelant la savane africaine puis au roc de granit taillé dans la verticalité. Le tout incrusté dans des paysages alliant le bleu de l’océan au vert de l’île Maurice profonde.

«C’est un retour en force avec de belles initiatives. Nous avons une équipe soudée, solidaire, qui porte ensemble ce projet et qui compte offrir quelque chose de magnifique le 16 juillet », ajoute Yan de Maroussem. Une renaissance rendue possible grâce au groupe IBL, sponsor platinium, qui s’engage à soutenir le Dodo Trail sur le long terme, remarque Aurélie Bastard de Crisnay, Project & Communication Manager du Dodo Trail.

Ethique éco-responsable

Outre le fait de vouloir «surprendre» et «challenger» à nouveau, le Dodo Trail souhaite revêtir désormais des habits écoresponsables. «Nous avons fait appel aux services de Marie-Laurence Dupont, ambassadrice du développement durable au sein du Groupe IBL, en tant que consultante pour nous aider à identifier nos objectifs et les mesures à prendre sur du court, moyen et long terme pour faire du Dodo Trail un événement éco-responsable, tout en ayant au préalable consulté toutes les parties prenantes de cette manifestation pour comprendre leurs attentes », explique Aurélie Bastard de Crisnay.

Une première étude a été effectuée pour évaluer les impacts les plus significatifs de l’épreuve sur l’environnement malgré sa durée très courte. Elle devrait permettre de quantifier et d’identifier les axes prioritaires d’intervention. Une charte d’engagement a même été élaborée. Elle est signée par les organisateurs mais aussi tous les partenaires du Dodo Trail qui sont choisis en fonction de leur éthique environnementale ou en fonction des efforts qu’ils comptent entreprendre pour respecter la démarche volontaire éco-responsable de l’événement.

Les organisateurs du Dodo Trail oeuvreront, en collaboration avec FORENA (Fondation Ressources et Nature) et les National Parks and Conservation Services (NPCS), à la restauration et à l’entretien d’une parcelle de terrain de 1 000 m2 à Pétrin. L’objectif : restaurer la forêt endémique et native de Maurice, éradiquer les espèces envahissantes et mettre en terre des plantes endémiques. Une éco-contribution de Rs 50 sera demandée aux participants et reversée dans le fond dédié par le Dodo Trail qui servira à alimenter ce projet appelé à s’étendre sur trois années. L’équipe organisatrice développe de son côté tous les outils ou initiatives nécessaires pour sensibiliser ses partenaires aussi bien que les trailers afin de favoriser une prise de conscience environnementale à tous les niveaux. Un guide de l’écotrailer est déjà en ligne sur le site internet du Dodo Trail. Les volontaires qui seront présents sur le site de la compétition seront briefés pour aider à réduire la quantité de déchets et arriver à un objectif zéro déchet à terme.

Parler de développement durable suppose aussi un investissement intelligent dans « l’éco-conçu » tout en favorisant les produits locaux autant que la nourriture saine. C’est une portée sociale qui se veut réelle et orientée bien au-delà du simple slogan.

<p>L&rsquo;Extreme Dodo Trail&nbsp;: 50 km &ndash; 3500 m D+</p>

<p>Le Ti Dodo Trail&nbsp;: 25 km &ndash; 1500 m D+</p>

<p>Le Mini Dodo Trail&nbsp;: 10 km &ndash; 500 m D+</p>

<p>Dodo Fun Run&nbsp;: 5 km&nbsp;</p>