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Sécurité : La gendarmerie réclame un hélicoptère gros porteur
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Sécurité : La gendarmerie réclame un hélicoptère gros porteur

Pour plus d’efficacité dans la lutte contre les «dahalo», la gendarmerie aurait besoin d’hélicoptère gros porteur. Jusqu’à nouvel ordre, elle devra s’en tenir à une collaboration avec la BIA.
Desiderata. Le général Girard Andriamahavalisoa, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, a révélé un point qui pourrait, à l’entendre, amenuiser la force de frappe de ses éléments dans la lutte contre les dahalo. Il s’agirait de l’absence d’hélicoptère.
«La gendarmerie a besoin d’hélicoptère, notamment, de gros porteurs, pour renforcer ses actions sur terrain», a indiqué le général Andriamahavalisoa, hier, en marge d’une cérémonie de signature d’une convention entre le secrétariat d’État à la gendarmerie nationale et la BNI Madagascar, au camp général Ramarolahy, Betongolo. Selon ses explications, un gros porteur pourrait transporter au moins une quinzaine d’hommes.
Le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale argue qu’une quinzaine d’éléments commando, comme ceux du Groupe de sécurité et d’intervention spéciale (GSIS), pourraient aisément faire face et mater une centaine de dahalo. À l’officier général d’ajouter que deux hélicoptère Allouettes II appartenant à l’armée, sont, pour l’heure, les seules disponibles pour la lutte contre le grand banditisme en brousse.
Devant les journalistes, à Betongolo, le général Andriamahavalisoa, a regretté que les Allouettes II ne permettent pas d’effectuer des arrestations de bandits, qui font, également, partie de la mission de la gendarmerie nationale. Ces appareils ne peuvent transporter que trois ou quatre personnes dont le pilote. Lors d’un entretien téléphonique, hier toujours, le membre du gouvernement a ajouté que l’absence d’hélicoptère appartenant au corps des bérets noirs, serait la faille dans la capacité opérationnelle de l’Unité spéciale anti-dahalo (USAD), basée dans le district de Betroka.
Complémentarité
Ayant comme vocation de lutter contre la razzia des dahalo sur les bovidés, il aurait été prévu, au départ, que l’USAD bénéficie d’appuis aérien. Faute d’éléments héliportés, l’USAD accuserait des retards dans certaines de ses interventions, et les hommes de l’unité doivent affronter les pistes cahoteuses des régions d’Anosy, Androy et Ihorombe, leurs zones d’attribution. Cela aurait eu comme conséquence d’empêcher l’Unité spéciale d’atteindre les résultats escomptés. Un paramètre, d’après les explications du général Andriamahavalisoa, qui aurait, également, amené à la mise en place du Bataillon inter-arme (BIA).
Basé à Ihosy, le BIA aura, pour l’heure, les sept régions du Grand Sud comme zone de compétence, dont les trois régions sous la houlette de l’USAD. Sa mission première consiste, également, à la lutte contre les dahalo, et comme l’indique le général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale, à récupérer le maximum de bovidés volés. Le ministre de la Défense rassure, néanmoins, que sur terrain la complémentarité, sera le mot d’ordre entre le BIA et l’USAD.
Sur le souhait de la gendarmerie nationale d’être dotée d’hélicoptère, le général Rasolofonirina indique que l’acquisition d’un gros porteur est déjà dans les plans. Les autorités militaires seraient en pleine prospection chez les pays partenaires de Madagascar. «Là où la gendarmerie dispose de vecteur air, sont les grandes nations. (…) Notre gendarmerie est, par ailleurs, prête à avoir une flotte aérienne. L’armée est, la seule, jusqu’ici, à disposer d’une force aérienne», a ajouté le ministre de la Défense. Les hommes de l’armée de l’air devraient, eux-mêmes, suivre une formation afin d’être à même de dompter les nouveaux appareils à acquérir.
Bien que la sécurité rurale soit l’apanage des bérets noirs, il semblerait, que pour les renforts sur terrain et le soutien du vecteur air, ils devraient s’en tenir, jusqu’à nouvel ordre, à la complémentarité avec la BIA, composés des trois armes au sein de l’armée, du moins, dans le Grand Sud. L’apport du vecteur air, permettrait, en effet, à la BIA, d’intervenir au-delà de sa zone de compétence si le commandement de l’armée et de la gendarmerie nationale l’estime nécessaire.
Garry Fabrice Ranaivoson
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