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En vacances à Maurice: Alizé Cornet, le vent en poupe

22 novembre 2017, 13:29

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En vacances à Maurice: Alizé Cornet, le vent en poupe

Rendez-vous très particulier pour Alizé Cornet. Ce lundi 20 novembre, la joueuse de tennis professionnelle a rendez-vous avec les enfants du Kids Club du Paradis Beachcomber Golf Resort & Spa. Son compagnon, Michael Kuzaj, et elle y séjournent jusqu’à demain. Parmi les petits curieux qui l’attendent impatiemment sur le court, on retrouve Amélia, 6 ans et ses deux frères, Zinedine et Jibran. Ils sont, eux, âgés de 4 et 7 ans.

Alors que la 38e meilleure joueuse de tennis au monde fait découvrir sa passion à la petite fratrie, son compagnon les observe : «Elle est adorable avec les enfants». Raquette en mains et sourire aux lèvres, la jeune femme de 27 ans mime les bons gestes à ses élèves. Elle savoure chaque seconde et laisse parfois s’échapper un petit rire sincère. «Elle se donne à fond dans tout ce qu’elle fait», dit Michael Kuzaj.

Depuis son deuxième tour perdu au tournoi de Limoges disputé du 6 au 12 novembre en France, Alizé avoue qu’elle a délaissé sa raquette. «En dix jours, cela ne m’a pas manqué», lâche-t- elle. Étonnant contraste avec ce qu’elle aurait pu ressentir 10 ans auparavant. «Quand j’avais 18-20 ans, je ne pouvais pas passer cinq jours sans jouer. Ça me manquait. Mais avec l’âge je peux passer une ou deux semaines sans jouer», poursuit-elle.

Avec son ami Michael Kuzaj, la Française apprécie,
le temps de ses vacances, les charmes de l’île Maurice.

Le 22 janvier 2018, Alizé fête ses 28 ans mais la flamme ne s’est pas pour autant éteinte. «J’adore jouer et tout autant la compétition. Mais c’est important de faire des breaks réguliers pour revenir fraîche sur le terrain. Sinon c’est la dégringolade», commente la joueuse. Alors qu’Alizé apprend à Amélia à tenir sa raquette, difficile de ne pas l’imaginer à quatre ans. C’est à cet âge qu’elle a fait ses débuts sur les courts avec son frère, Sébastien, de douze ans son aîné. Depuis, la Niçoise a franchi bien des étapes. Elle est solidement installée parmi les meilleures joueuses françaises et espère retourner dans le Top 20 mondial comme en 2009. En début de saison, cette année-là, Alizé Cornet s’était arrêté à la porte du Top 10 soit au 11e rang mondial. «De me classer parmi les 10 meilleures peut être un objectif à long terme mais je ne veux pas me focaliser sur un classement précis», faitelle ressortir.

Elle a déjà battu Serena

La joueuse veut se concentrer sur sa marge de progression sur le terrain. «Ça fait 12 ans que je suis sur le circuit. Je veux continuer à me faire plaisir et jouer au tennis sans arrière- pensée. Les résultats suivront », lâche-t-elle. La numéro 3 française le sait : le tennis, c’est aussi dans la tête que cela se joue. «Je ne m’en rendais pas compte avant. C’est un vrai challenge», dit Alizé. Sur le terrain, elle est fidèle à son tempérament de battante comme en 2014. Cette saison-là, elle signe trois victoires contre la numéro 1 mondiale, Serena Williams. «Je me bats toujours jusqu’au bout et je ne baisse jamais les bras. Mais j’ai des barrières mentales qui m’empêchent d’aller plus loin», poursuit-elle. Cette fragilité, la perfectionniste qu’elle est, veut y remédier.

Toujours aussi pétillante qu’à ses débuts à Roland- Garros en 2005, Alizé est convaincue qu’elle peut encore surprendre. «Je peux aller chercher quelque chose de plus élevé. D’ailleurs, depuis les six dernières années, j’ai été dans le top 50 tous les ans», note-t-elle. Les chiffres confirmeront ses dires. L’année dernière, elle a terminé 46e et en 2015, 43e. L’année où elle a battu Serena Williams à trois reprises, elle avait terminé 20e alors qu’en 2013, elle était 27e.

Avec une grande spontanéité, Alizé affirme : «Je ne suis pas finie. J’ai encore quelques années devant moi pour pouvoir exploiter mon potentiel.» Au cours de la saison 2018, elle espère qu’aucune blessure ne freine sa motivation. «Contrairement à la saison 2017 où j’étais en arrêt deux mois pour une blessure à l’épaule, j’espère faire une saison complète.»

Elle annonce un début de saison en Australie. Après les tournois de Brisbane et d’Hobart, elle sera à l’Open d’Australie. En janvier dernier, elle avait été sortie au deuxième tour par la Grecque, Maria Sakkari. De retour en France, la joueuse de tennis professionnelle commencera la préparation physique foncière. «Je vais m’entraîner dans le Sud de la France à l’académie Mouratoglou. Fin décembre, il y aura le départ pour l’Australie». Mais en attendant de vivre sa saison à 100 % «24 sur 24», Alizé profite du soleil et des plages mauriciennes.

La championne de tennis fait découvrir sa passion aux petits, venus la rencontrer à l’Hôtel le Paradis.

À la volée

<h3>La saison 2017 en chiffres</h3>

<h3>(simple) Tournois disputés : 23 (25 victoires, 24 défaites dont une en Fed Cup)</h3>

<h4>Meilleur résultat : une finale à Brisbane</h4>

<p><em>&laquo;C&rsquo;était une saison irrégulière. J&rsquo;ai eu des bons résultats en Australie et en Chine en fin de saison. Entre les deux, il y a eu une 8e de finales à Roland Garros (NdlR : Elle y a remporté trois matches avant de perdre contre sa compatriote, Caroline Garcia). Il y aussi des moments où je n&rsquo;ai pas bien joué comme sur gazon à Wimbledon. Puis j&rsquo;ai été blessée à l&rsquo;épaule. Du coup, cette blessure m&rsquo;a handicapée deux mois. Deux mois sur une saison c&rsquo;est beaucoup. Malgré tout, je termine 38e. C&rsquo;est une performance correcte pour une année en demi-teinte.&raquo;</em></p>

<h4>Alizé Cornet, élève précoce</h4>

<p><em>La joueuse a eu son bac avec deux ans d&rsquo;avance en 2005. &laquo;J&rsquo;avais 11 ou 12 ans quand j&rsquo;ai commencé des cours par correspondance au CNED (NdlR : centre national d&rsquo;enseignement à distance.) J&rsquo;ai beaucoup galéré car j&rsquo;avais pris du retard. Puis une fois que j&rsquo;ai eu mon bac, j&rsquo;ai essayé quelques cursus par-ci par-là. Mais le tennis c&rsquo;est un sport qu&rsquo;il faut vivre à 100 %. Il y a les voyages et les entraînements. C&rsquo;est vraiment difficile de continuer ses études. Donc je me suis dis que je devais vivre ma carrière à fond et s&rsquo;il le fallait, je pouvais reprendre mes études après. À 30 ans, ce n&rsquo;est jamais trop tard.&raquo;</em></p>

<h4>Le padel pour changer</h4>

<p>La 38e mondiale sait, déjà comment s&rsquo;occuper après le tennis. En janvier 2018, elle lance son premier club de padel à Lyon : <em>&laquo;Esprit Padel&raquo;. &laquo;C&rsquo;est un projet familial que j&rsquo;ai débuté il y a trois ans avec mon frère, Sebastien. On a hâte d&rsquo;être à l&rsquo;ouverture &raquo;</em>. Le padel est un sport de raquettes combinant des éléments du tennis, du squash et du badminton. Il se joue uniquement en double, et se pratique autant en plein air qu&rsquo;en indoor. Alizé Cornet et son compagnon, Michael Kuzaj ont, d&rsquo;ailleurs remporté la 11e édition de l&rsquo;Open de France de Padel en septembre dernier.</p>

<h4>Roland-Garros&hellip; la première rêvée</h4>

<p>Le premier Grand Chelem qu&rsquo;elle rêve de remporter est : &laquo;<em>Roland-Garros bien-sûr. J&rsquo;ai vécu des grands moments là-bas. Et j&rsquo;ai été en huitièmes de finales à deux reprises au tournoi parisien.&raquo;</em> Après avoir obtenu une invitation, la championne de France minimes d&rsquo;alors était la plus jeune joueuse du tournoi 2015. À 15 ans, elle avait remporté son premier match contre la Russe Alina Jidkova avant de s&rsquo;incliner contre Amélie Mauresmo (0-6, 2-6).</p>

<h4>Autour du monde</h4>

<p>La Women&rsquo;s Tennis Association (WTA), c&rsquo;est 59 tournois disputés entre janvier et novembre. Et Alizé Cornet adore débuter sa campagne en Australie. <em>&laquo;Après un mois à la maison et qu&rsquo;on doit repartir sur le circuit., il y a intérêt de partir sur quelque chose de sympa. Et l&rsquo;Australie est exceptionnel!&raquo;</em> Mais tennistiquement, Alizé a toujours bien réussi en Chine comme en septembre dernier à Guangzhou et Wuhan. Elle y a enchaîné deux quarts de finales. <em>&laquo;La Chine me porte chance mais j&rsquo;ai un peu de mal avec la Chine. Je n&rsquo;irai pas pour des vacances.&raquo; </em>Pour ses vacances, elle a découvert une nouvelle île, la nôtre.</p>

<h4>Ses premières vacances à Maurice</h4>

<p>Alizé Cornet confie que son compagnon et elle sont tombés amoureux de l&rsquo;île. <em>&laquo;Il y a tout, le paysage, les plus belles plages du monde. Les gens sont très chaleureux et accueillants.&raquo; </em>Elle a déjà sa première anecdote : <em>&laquo;En venant à l&rsquo;hôtel, de l&rsquo;aéroport, on avait un pneu crevé. Tout de suite, ily a eu trois voitures qui se sont arrêtées. Ils étaient cinq à nous aider. Pourtant, il pleuvait des cordes.&raquo;</em> Tout en profitant du confort du luxueux établissement du Morne, le couple est parti à la rencontre des habitants de l&rsquo;île.<em> &laquo;On était à La Gaulette. Moi, je veux surtout découvrir la culture et la vie à Maurice. On projette d&rsquo;aller à Port-Louis.&raquo;</em> L&rsquo;aventurière énumère les activités déjà.<em> &laquo;On a nagé avec les dauphins. C&rsquo;était exceptionnel&raquo;</em>, souligne-t-elle.</p>

<h4>Rafaël Nadal&hellip; son héros</h4>

<p>L&rsquo;Espagnol termine l&rsquo;année au poste de numéro 1 mondial. <em>&laquo;Pourtant, il y a cinq ou six ans, on disait qu&rsquo;il était fini à cause de son genou mais le revoilà numéro 1. C&rsquo;est le sportif qui m&rsquo;inspire le plus. De par son humanité, sa gentillesse et son humilité. Sur le terrain, c&rsquo;est un guerrier et un battant. Il a une attitude et une exemplarité qui m&rsquo;impressionnent.&raquo;</em></p>

<h4>La nouvelle reine Halep</h4>

<p>C&rsquo;est la Roumaine, Simona Halep qui termine l&rsquo;année à la place de numéro 1. <em>&laquo;Les dix meilleures joueuses du circuit sont vraiment très proches au niveau des points. Cette année, on a eu quatre numéros 1 et ça n&rsquo;arrête pas de tourner. Le tennis féminin cherche une vraie leader&raquo;</em>, dit-elle. Alizé Cornet attend le retour de Serena Williams : <em>&laquo;Je suis assez curieuse de voir ce qu&rsquo;elle va faire après sa grossesse.&raquo;</em> En attendant, elle félicite Halep.<em> &laquo;Elle mérite son classement de numéro 1. Elle est très solide. Elle est là où elle doit être. Dans le trio de tête, on retrouve Garbine Muruguza et Caroline Wozniacki.&raquo;</em></p>

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