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Natation: «Je vise six médailles d’or aux JIOI», dit Bradley Vincent

29 septembre 2018, 07:43

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Natation: «Je vise six médailles d’or aux JIOI», dit Bradley Vincent

Il se fixe toujours des objectifs élevés. Après avoir gagné le bronze au 100 crawl et l’argent au 50 crawl aux championnats d’Afrique de natation à Alger (10-15 septembre), Bradley Vincent veut faire flotter six fois le quadricolore aux JIOI de 2019. Avant de se qualifier pour les JO de Tokyo en 2020…

Vous avez réalisé trois records à Alger et remporté deux médailles, une de bronze au 100 crawl et la seconde en argent au 50 crawl. De ne pas avoir obtenu l’or vous a-t-il déçu ?

– En fait, j’ai réalisé quatre records si l’on considère que j’ai battu celui du 100 dos par deux fois le même jour. Pour la médaille d’or, au 50 crawl, je l’ai ratée de peu. Quand on regarde la vidéo de la course, on voit que j’ai pris un bon élan dans les premiers 25 m. J’étais devant. La moitié de mon corps précédait celui des autres nageurs. Je récolte l’argent à l’issue de l’épreuve mais je suis satisfait de ma performance.

L’Égyptien Khalafallah Ali a remporté le 50 m nage libre dans un temps (22.51 s) qui se situe à 1 centième de votre record. Pourtant, vous terminez derrière lui ? Pourquoi ?

- C’est vrai (rires). Et ce qui est le plus surprenant c’est que j’ai parcouru les premiers 25 m en 9.9 secondes environ. Cela s’est fait à une vitesse plus élevée que celle à laquelle j’étais habitué. Et c’est ce qui explique le débalancement dans ma course, tout juste après. Cela n’a pas été possible pour moi de maintenir le rythme jusqu’à la fin.

Globalement, quel regard portez-vous sur vos performances à Alger ?

– Je suis satisfait de mes résultats si l’on considère le fait que j’ai eu un mois et demi d’entraînement seulement après mon break aux Jeux du Commonwealth (NdlR : à Gold Coast, en Australie, en avril). D’ailleurs, j’ai fait, sur le 50 m nage libre et le 100 m nage libre, des chronos proches de mes meilleurs temps. De plus, je crois que cela fait un moment que Maurice n’a pas gagné de médailles en natation à ce niveau. Cela me rend heureux d’en avoir récoltées.

Il y a un mois vous avez subi une agression à Maurice qui a occasionné sept points de suture. Auriez-vous fait mieux à Alger, si vous n’aviez pas connu cela ?

– Je ne pense pas que cela aurait changé grand-chose. C’était un incident regrettable. J’ai seulement voulu me replonger dans mes entraînements le plus vite possible. Je devais m’assurer que je guérisse le plus rapidement possible et travailler dur avant les championnats d’Afrique.

Revivez-vous parfois ces instants ?

– Parfois, j’y songe. Je me sens mal par rapport à ce qui s’est passé. Vous vous sentez quelque part gêné d’avoir été impliqué dans une situation pareille. C’est arrivé mais la vie continue.

Émotionnellement, moralement, cette épreuve vous-a-telle aidé à devenir plus fort ?

– Définitivement. Cela m’a permis d’avoir plus confiance en moi. J’ai pu surmonter cette épreuve, m’entraîner et réaliser des performances.

Justement, à Alger, vous vous êtes qualifié dans les finales de toutes les épreuves dans lesquelles vous étiez engagé. Aux prochains JIOI, en sus des 50 et 100 crawl, vous verra-t-on aussi au 50 m papillon, 100 m papillon, 50 m dos et 100 m dos ?

– Bien sûr, on y a déjà pensé, Ben et moi. On aura à travailler dessus et revenir sur des aspects techniques, surtout en dos.

D’avoir à disputer autant d’épreuves aux JIOI ne vous posera-t-il pas des problèmes de récupération ?

– C’est ce que nous avons voulu tester à Alger. Certes, aux JIOI nous disposerons de cinq jours plutôt que six comme aux championnats d’Afrique. Mais avec plus de temps, d’entraînement, avec l’expérience acquise et une bonne forme physique, ce sera faisable de concourir dans toutes ces épreuves.

Peut-on envisager que vous remportiez six médailles d’or en individuel aux JIOI ?

– On y travaille. À l’entraînement, nous avons comme temps de référence les meilleurs temps accomplis aux derniers JIOI sur ces distances. Ceux qui ont rapporté l’or. La majorité de ces temps correspondent à ceux accomplis par les Réunionnais. Si on arrive à les répéter techniquement, cela devrait être possible de récolter l’or. Mais on ne sait jamais, les adversaires peuvent être plus rapides que vous. Mais au moins, nous aurons fait du mieux possible.

À la fin de l’année, il y aura une ‘World Cup’ (à Beijing, 2-4 novembre) puis les championnats du monde en Chine en petit bassin (Hangzhou 11-16 décembre). Et l’an prochain, il y aura les Jeux des îles à Maurice. Comment vous préparez-vous pour ces compétitions ?

– Les championnats du monde ou toute autre compétition – s’y je suis choisi pour y participer – sont des étapes par lesquelles je dois passer avant les JIOI. Et je tire toujours avantage des compétitions internationales car je m’y implique entièrement.

Si vous vous qualifiez pour Tokyo 2020, est-ce que ce sera votre dernière compétition ?

 – J’y pense. Ce sera probablement la dernière. Mais je ne m’y rendrai pas en pensant que ce sera la dernière, ce serait négatif de le faire. Tokyo viendra et quand après que je m’y sois rendu, on se retrouvera pour en parler (rires)…

Fiche signalétique

Nom : Bradley Vincent
Âge : 26 ans
Records à Alger: 100 papillon - 56.66 s; 50 m dos - 27.00 s ; 100 m dos - 58.78s
Médailles récoltées : Bronze au 100 crawl (50.24), argent au 50 crawl (22.86)

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