Elle nous a habitués à desmoments magiques ces dernières années. Des moments marqués par des sacres et des performances hors-normes tant sur la scène locale qu’internationale. Cette année, Roilya Ranaivosoa a franchi un nouveau cap en étoffant son palmarès, déjà bien garni, avec une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth en avril.

Historique ! Voilà le mot qui qualifie le mieux cet exploit au pays des kangourous. Jamais auparavant l’haltérophilie quadricolore n’était parvenue à s’illustrer dans une compétition de cette envergure. Avec des perfor- mances de 76 kg à l’arraché et 94 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 170 kg, elle a définitivement mis aux oubliettes ses déboires aux Jeux du Commonwealth de Glasgow quatre ans plus tôt où elle avait été éliminée. Cette médaille d’argent acquise en Australie reste l’unique fait d’armes de la délégation mauricienne. Une performance qui a en partie masqué le mauvais comportement de certains dirigeants du Club Maurice. Un Club Maurice qui a été s a l i par l’affaire d’attouchements sexuels et de vol de luminaires au Village des Jeux.

Outre ce coup d’éclat sur l’île-continent, il faut également retenir son triplé dans les Championnats d’Afrique d’haltérophilie. Après les sacres de 2016 et de 2017, Roilya Ranaivosoa est de nouveau parvenue à se distinguer cette année, qui plus est sur le sol mauricien. Pour y arriver, elle a changé de catégorie et a régné chez les 53 kg. Une catégorie qu’elle affectionne particulièrement et dans laquelle elle tentera de décrocher la médaille d’or l’an prochain aux Jeux des îles de l’océan Indien qui aura lieu à Maurice en juillet.

Des réalisations qui ne faisaient aucun doute au moment où l’express devait décerner le titre de sportive de l’année. Pas le genre à se laisser marcher sur les pieds, Roilya Ranaivosoa n’a pas manqué de montrer qu’elle a également un mental d’acier. Ses fréquentes sorties contre sa fédération, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique mauricien (COM) peuvent en témoigner. Le manque de considération des instances soidisant responsables à son égard lui ont souvent porté préjudice. Ses coups de gueule répétés ont fini par payer avec notamment un soutien financier du COM à hauteur de Rs 15 000 mensuellement pour mener à bien sa préparation pour les Jeux olympiques de 2020.

On appréciera également sa résilience. Cette Mauricienne aux origines malgaches n’a pas été gâtée par la vie. Née dans une famille modeste, elle a su faire fi des difficultés de la vie pour vivre sa passion.

Aujourd’hui âgée de 28 ans, cette habitante de Cité L’Oiseau n’est pas prête à laisser tomber la fonte. Une de ses dernières missions consistera à accrocher un podium dans le plus grand événement sportif planétaire, à savoir les JO de 2020. Une tâche herculéenne mais elle a l’habitude de ce genre de challenge désormais. On ne peut que lui souhaiter de poursuivre sur cette lancée et de continuer à porter haut le quadricolore.

<p style="text-align: justify;">Age : 28 ans</p>

<p style="text-align: justify;">Taille : 1m52</p>

<p style="text-align: justify;">Catégorie : 48 kg et 53 kg</p>

<h3 style="text-align: justify;">Jeux du Commonwealth 2018 (48 kg)</h3>

<p style="text-align: justify;">Médaille d&rsquo;agent Arraché : 76 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Epaulé-jeté : 94 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Total olympique : 170 kg</p>

<h3 style="text-align: justify;">Médaillée d&rsquo;or aux Championnats d&rsquo;Afrique 2018 (-53 kg)</h3>

<p style="text-align: justify;">Médaille d&rsquo;or Arraché : 80 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Epaulé-jeté : 100 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Total olympique : 180 kg</p>

<h3 style="text-align: justify;">Championnat du monde 2018 (49 kg) 15e</h3>

<p style="text-align: justify;">Arraché : 76 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Epaulé-jeté : 97 kg</p>

<p style="text-align: justify;">Total olympique : 173 kg</p>