«Nous sommes à Roche Caïman en août 2011. Il est 19 heures. Il fait chaud, l’ambiance dans le gymnase est tout aussi chaude, comme si le public et le thermomètre s’étaient donné le mot. L’équipe de Maurice rencontre celle des Seychelles, chez elle, devant son public dans le match de poule qui déterminera si nous passerons en demi-finale des 8e Jeux des îles de l’océan Indien ou pas.

Nous sommes submergés par la montée d’adrénaline, motivés. La rencontre est d’une forte intensité. Nous étions menés deux sets à zéro et nous avons réussi à égaliser. Les Dalons sont soudés autour de leurs expatriés qui évoluent dans les championnats étrangers. Nous nous battons sur chaque ballon mais nous allons finalement perdre le match 3 sets à 2 après avoir été menés 2 sets à zéro.

Les spectateurs soutiennent leurs représentants comme un seul homme. L’énergie qu’ils apportent à leur équipe nous balaie comme des vagues d’hostilité. Mais curieusement, c’est cela qui nous pousse le plus. Nous ne gagnerons pas ce duel qui aura duré deux heures et 30 minutes. Mais nous sommes quand même assaillis d’un cocktail d’émotions. Des émotions positives, nous ressentons une grande fierté, et un sentiment de tristesse car nous avons été battus. Aujourd’hui encore, presque sept ans après, je ressens de la fierté en repensant à cette rencontre. Ma peau est encore parcourue de frissons. Tous mes sens s’unissent comme si j’étais à Roche Caïman, prêts à en découdre à nouveau.»