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JIOI 2019 - Emma Taikie: «Le plus important est de se donner à 200%, peu importe les résultats, et qu’on retienne les choses positives et les choses à améliorer»

19 juin 2019, 05:44

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JIOI 2019 - Emma Taikie: «Le plus important est de se donner à 200%, peu importe les résultats, et qu’on retienne les choses positives et les choses à améliorer»

Il y a le regard du journaliste, celui du spectateur, celui de l’entraîneur, celui de l’administrateur ou encore celui du politique. Tous ont quelque chose à dire sur l’exploit sportif. Mais tous ces regards mis ensemble ne remplaceront pas le regard de l’athlète, celui de l’acteur principal de l’événement. «Si mes Jeux des îles... étaient contés» invite les sportifs mauriciens à parler de CE moment qui fut leur moment et qui restera à jamais gravé dans leur mémoire malgré le passage des ans et le renouvellement du rendez-vous des îles de l’océan Indien. Les sportifs aussi savent se raconter.

Si mes Jeux des îles…

« Mon histoire avec les Jeux a débuté il y a très très longtemps ! En 1985, lors de la deuxième édition à l’île Maurice, j’étais ramasseuse de balles. Déjà en vivant cela, les Jeux me faisaient rêver et je me suis dit : « Je veux les faire ! » 
A chaque édition des Jeux, j’ai éprouvé beaucoup beaucoup d’émotions… En 1990, j’étais associée à Alice Lamport et on échoue en demi-finale. Nous avons été très déçues car ça s’est joué à rien du tout.

En 1998, en double mixte, avec Jean-Marcel Bourgault, et double dames, avec Corinne Ng, on échoue encore de très peu pour atteindre la finale et cela m’a laissé un goût très amer. Mais ensuite lorsqu’on remporte la médaille d’or en simple hommes (Kamil Patel) et en double hommes (Kamil et Jean-Marcel) face aux Réunionnais et dans la foulée on rafle le bronze en simple dames (Jehan Patel), c’était un moment très très fort car nous faisions face à un public réunionnais très bruyant ! 

En 2007, je portais plusieurs chapeaux donc il y avait un peu plus de pression ! Malgré une médaille d’or manquée d’un point pour le tournoi par équipe, on a vite surmonté la grande déception quand Marinne Giraud gagne la médaille d’or en simple contre une Malgache devant un public bruyant, hostile et intimidant ! 

Mais l’édition la plus spéciale reste les Jeux de 2003 qui m’ont le plus marquée ! La première grande émotion était lors de la cérémonie d’ouverture où nous avons été accueillis et soutenus par un super public ! C’est à ce moment précis qu’on est encore plus fier de représenter notre pays et de porter ce maillot. Ce feeling était extraordinaire et très difficile à décrire. Ceux qui l’ont vécu comprendront ce que je veux dire ! La deuxième grande émotion était quand Kamil gagne encore une fois la médaille d’or en simple et la médaille d’argent en équipe. Et la cerise sur le gâteau était la médaille de bronze surprise d’Astrid Tixier ! Toutes ces médailles contre La Réunion ! Petit Camp était en effervescence !

«Lorsqu’on remporte la médaille d’or en simple hommes (Kamil Patel) et en double hommes (Kamil et Jean-Marcel) face aux Réunionnais (...) c’était très fort.»

Le sport de haut niveau demande beaucoup de discipline et de sacrifices. Pour préparer les différents Jeux, il a fallu faire beaucoup d’efforts à plusieurs niveaux. Mais lorsqu’on remporte une médaille ou que l’on vit des émotions aussi fortes, on oublie tous les efforts que l’on vient de faire. C’est une grande chance et une grande joie de pouvoir représenter son pays. Le plus important est de se donner à 200%, peu importe les résultats, et qu’on retienne les choses positives et les choses à améliorer.

En 1990 et 2007 à Madagascar, on a joué devant un public très hostile et c’était très perturbant. Il fallait vraiment avoir un mental d’acier pour gérer toutes les émotions ! Mais en 2003, jouer devant le public mauricien a été incroyable. Cela donne une force et un soutien extraordinaires. Avec autant d’encouragements, tout est possible et c’est ce qui a permis de remporter plusieurs médailles notamment la médaille d’or de Kamil. 

Emma Taikie.

Une fois le tournoi terminé, on ressent beaucoup de fierté et de joie. A chaque fois que je repense à une édition des Jeux, peu importe l’année et la tâche qui m’était confiée, mon cœur bat et j’ai des frissons ! Ce qu’on a pu vivre pendant les Jeux est une aventure unique et humaine avant tout. A travers ces événements, j’ai fait de belles rencontres, que ce soit avec des athlètes, des dirigeants, des bénévoles, des cadres du ministère ou du secteur privé, les membres de la presse. C’est tellement génial quand on se croise, on pense tout de suite à ces moments ensemble pendant une édition des Jeux. Pour moi, c’est un privilège de faire partie des Jeux. Pas de barrière, pas de politique et surtout unis pour seul but : défendre haut et fort le quadricolore mauricien. »

…étaient contés

Palmarès

<p style="text-align: justify;"><strong>1985 &ndash; Ile Maurice</strong><br />
	Ramasseuse de balles&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>1990 - Madagascar</strong><br />
	Joueuse. &nbsp;Première grande expérience des Jeux en tant qu&rsquo;athlète, moment très fort ! Je m&rsquo;en souviens comme si c&rsquo;était hier&hellip;&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>1993 &ndash; Seychelles</strong><br />
	Etudiante en Angleterre. Malheureusement, je ne pouvais pas m&rsquo;entraîner convenablement pour y participer.</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>1998 &ndash; Ile de La Réunion</strong><br />
	Joueuse. &nbsp;Après presque 4 ans d&rsquo;absence des courts, je décide de prendre 6 mois de congé pour relever le défi d&rsquo;une sélection. J&rsquo;étais super contente d&rsquo;avoir pu en faire partie.</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>2003 &ndash; Ile Maurice</strong><br />
	Capitaine de l&rsquo;équipe féminine. &nbsp;Le DTN de l&rsquo;époque m&rsquo;a confié cette tâche et cela a été un des tournants dans ma carrière d&rsquo;entraîneur.&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>2007 &ndash; Madagascar</strong><br />
	Joueuse, capitaine de l&rsquo;équipe féminine et Team Manager. Cette année a été bien &laquo; challenging &raquo; car nous n&rsquo;étions que deux entraîneurs (Jean-Marc Randria) à mener cette équipe vers la Grande île. &nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>2011 &ndash; Seychelles</strong><br />
	Support logistique pour le MYS (pas de tennis).</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>2015 &ndash; Ile de La Réunion</strong><br />
	Team Manager. &nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>2019 &ndash; Ile Maurice</strong><br />
	Support MYS &ndash; A ma grande surprise et déception, le tennis n&rsquo;a pas été retenu. Du coup, je me suis proposée pour aider là où c&rsquo;était nécessaire car je ne voulais pas manquer ce grand rendez-vous sur nos terres !</p>

<h3 style="text-align: justify;">Palmarès relatif aux Jeux des îles</h3>

<p style="text-align: justify;">2007 - Médaille d&rsquo;argent par équipe (capitaine)</p>

 

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