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JIOI 2019 - le relais de la Flamme: Bruno Julie, l’oublié

20 juillet 2019, 15:52

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JIOI 2019 - le relais de la Flamme: Bruno Julie, l’oublié

Sacrée claque pour Bruno Julie. L’unique médaillé mauricien aux Jeux olympiques est le grand oublié de cette dixieme édition des Jeux des îles. «Je n’ai même pas été invité à la cérémonie d’ouverture», lâche-t-il. Bien qu’étant unique médaillé aux Jeux Olympiques, il n’a même pas été convié à participer au relais de la Flamme. Pourtant, grâce à sa médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Beijing en 2008, il aurait logiquement dû être un sérieux candidat pour allumer la vasque, hier, au Stade Anjalay.

Débutant la boxe à 11 ans, le boxeur a rangé ses gants en 2012. Durant ses 23 ans de carrière, il a porté le quadricolore mauricien au plus haut sommet. Deux fois médaillé d’or aux Jeux des îles notamment en 2003 à Maurice et en 2007 à Madagascar, le Mauritian Magician compte aussi une médaille d’argent aux JIOI 2011. Ses exploits dépassent les frontières indianocéaniques. Champion d’Afrique en 2007, il a aussi remporté quatre médailles d’argent aux championnats africains. Il compte aussi une médaille d’or aux Jeux d’Afrique 2011. Au niveau des Jeux du Commonwealth, il compte une médaille d’argent (2006) et une de bronze (2010). Les boxeurs francophones connaissent, également, Bruno Julie. En 2009, il a été médaillé d’argent au Liban. On se souvient que lors de cette édition des Jeux de la Francophonie, notre représentant avec eu les côtes fracturées. 

«Je ne peux compter les blessures. Mais ceux qui m’ont le plus fait souffrir sont ceux aux côtes et aussi surtout les luxations récidivantes de l’épaule», dit-il. En 2010, l’ancien boxeur avait même été opéré subira une opération et revenir à la compétition pour les Jeux des îles et Jeux d’Afrique en 2011. 

«J’ai fait beaucoup de sacrifices pour mon pays», se remémore-t-il avec un pincement au cœur. Porté en héro dans ses moments de gloire, il est aujourd’hui placé aux bancs des anonymes. «C’est un manque de respect. Dans les autres pays, les anciennes gloires du sport sont toujours invitées lors des événements», dit-il. Alors que la flamme est passée à son lieu de résidence dont Plaisance, mercredi, personne n’est venu vers lui pour porter la torche. «Pourtant je continue à travailler avec les jeunes du quartier», dit l’entraîneur de l’école de boxe de Trèfles/Stanley.

Bruno Julie estime qu’il aurait, au moins, mérité une invitation à la cérémonie d’ouverture. «Si je n’étais pas dans la commission technique de la compétition de boxe, je pense que je n’aurai même pas pu assister au tournoi de boxe», lâche l’ancien boxeur. Encore une fois, Bruno Julie encaisse. Malgré ce direct en pleine face, il sera aux côtés des boxeurs mauriciens durant la compétition. «Je donne un coup de main à la fédération», dit-il. Son amour pour la boxe est bien plus fort que les rancœurs.  

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