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JIOI 2019: la récolte en haltérophilie démarre cet après-midi

21 juillet 2019, 07:08

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JIOI 2019: la récolte en haltérophilie démarre cet après-midi

Si Maurice veut terminer à la première place du tableau des médailles, c’est aujourd’hui, dimanche 21 juillet, que débute sa mission. La compétition d’haltérophilie prend son envol à partir de 13 heures au gymnase James-Burty-David à Curepipe. Quatre Mauriciens sont en lice aujourd’hui. Si le sans-faute paraît compliqué à réaliser, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y aura quelques garanties. Roilya Ranaivosoa, triple championne d’Afrique et triple médaillée d’or en 2015, sera de la partie, cet après-midi, et reste une vraie garantie. A ses côtés, il y a Maeva Matelot (-45 kg), Willem Emile (-55 kg) et Dorian Madanamoothoo (-61 kg). En 2015, les haltérophiles quadricolores avaient ramené 21 médailles d’or de l’île sœur. Feront-ils mieux cette fois ? Premiers éléments de réponse aujourd’hui.

Willem Emile (-55 kg)

Un mondialiste en quête de podium

Discret mais avec un potentiel énorme. Willem Emile ne compte pas de nombreuses années de pratique au sein de cette discipline. Mais il s’est déjà positionné sur le plan mondial. Il avait participé aux Youth World Championships en mars à Las Vegas et avait manqué le podium d’un cheveu après ses 76 kg à l’arraché, 90 kg à l’épaulé-jeté et 166 kg au total olympique.

 Dans une catégorie où les Malgaches sont dominants, il devrait toutefois pouvoir tirer son épingle du jeu. Ce sera une belle récompense pour ce jeune de 16 ans qui cherche le podium sur un plateau international.

 Il a, récemment, pris part à un stage de presque deux mois en Roumanie. L’expérience acquise devrait lui permettre d’aller titiller les meilleurs dans sa catégorie.

Roilya Ranaivosoa (-49 kg) Déjà tournée vers les Jeux d’Afrique

«Une compétition reste une compétition.» Roilya Ranaivosoa est sans aucun doute parmi celles qui offrent une vraie garantie à la délégation mauricienne d’engranger encore des médailles d’or aujourd’hui. Triple championne d’Afrique (2016, 2017 et 2018) et triple médaillée d’or en 2015 à La Réunion chez les 53 kg, l’haltérophile devrait faire respecter la logique aujourd’hui. Son entrée annonce déjà la couleur puisqu’elle est à 170 kg loin devant sa plus probable concurrente, la Malgache Sabrina Andriamitantsoa avec ses 140 kg. Mais la médaillée d’argent aux derniers Jeux du Commonwealth n’est pas du genre à pavoiser ni à se reposer sur ses lauriers. «Toutes les adversaires ont le même but, remporter la médaille d’or. Il me faudra rester prudente. Je vise le record des Jeux que je n’ai pas pu réaliser en 2015 chez les 53 kg il y a quatre ans.»

Si elle ne devrait pas rencontrer de difficulté aujourd’hui, la Mauricienne âgée de 30 ans et aux ascendances malgaches est déjà tournée vers les Jeux d’Afrique qui auront lieu en août. «Ma participation à cet événement dépendra de ce que je proposerai cet après-midi.» Elles ne seront que quatre à s’aligner chez les -49 kg.

 

Dorian Madana- moothoo (-61 kg) Une confirmation attendue

Lui aussi a énormément progressé au cours des deux dernières années. Dorian Madanamoothoo a acquis une certaine maturité au cours de ses dernières sorties. Il ne faisait pas partie de cette génération dorée qui avait fait une razzia à l’île de La Réunion quatre ans plus tôt. Il a, cette fois, l’occasion d’apporter sa pierre à l’édifice. Certes, l’opposition ne fera pas de cadeau. On pense notamment au redoutable Eric Andriantsitohaina. Le représentant de la Grande île est au coude à coude avec notre compatriote au niveau des entrées. Ça se jouera à quelques détails près. Pour rappel, Dorian Madanamoothoo avait réalisé un coup d’éclat aux Jeux d’Afrique Jeunes l’an dernier à Alger. Il s’était emparé du triplé en or chez les -56 kg. Ce n’est pas un inconnu des grands rendez-vous.

Maeva Matelot (-45 kg) Première expérience du haut niveau

Elle est parmi les plus jeunes représentantes du Club Maurice et la première haltérophile à entrer en action. A tout juste 15 ans, la Curepipienne participe à sa première compétition d’envergure. Sa sortie, aujourd’hui, sera intéressante à suivre, d’autant qu’elle ne pratique l’haltérophilie que depuis 15 mois seulement. «C’est beaucoup de travail et de sacrifice pour arriver jusque-là. Je vais faire de mon mieux et j’espère ramener des médailles pour mon pays.»

Des sacrifices, il y en a eu. Maeva s’entraîne cinq fois par semaine sous la férule de Jack Madanamoothoo. «C’est éreintant d’autant qu’il y a les études à côté», explique la leveuse de fonte. Selon le programme préétabli, elle devrait terminer sur le podium – elles ne sont que trois participantes chez les -45 kg – mais la principale intéressée veut avant tout soigner sa performance. «Je veux faire honneur à ma famille et à mon entraîneur. Cela passera par de bonnes performances.»

Pour la petite anecdote, c’est en faisant du shopping avec sa maman à La City Trianon qu’elle avait été repérée par son futur coach qui l’a convaincue de se mettre à l’haltérophilie. A elle désormais d’écrire sa propre histoire.

 

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