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JIOI 2019 - Richarno Colin: le puncheur au cœur tendre

27 juillet 2019, 07:40

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JIOI 2019 - Richarno Colin: le puncheur au cœur tendre

Richarno Colin avait annoncé la couleur avant les Jeux : il boxe pour une troisième médaille d’or. Promesse tenue pour le capitaine de l’équipe de boxe. Hier au centre national de boxe à Vacoas, il a remporté sa finale contre le Seychellois Andrique Allispop chez les 64 kg. 

Le boxeur d’Henrietta n’a pas reculé d’un pouce contre son challenger seychellois. Ayant assisté à la défaite de Bruno Julie contre le même adversaire aux Jeux de 2011 aux Seychelles, Richarno Colin a pris les choses en main dès le son du gong. Il prend une bonne marge lors des deux premiers rounds et se permet de jouer avec son adversaire lors du dernier round. «Je voulais à tout prix faire plaisir à mon public».

Quand il est déclaré vainqueur, c’est l’explosion de joie dans le camp des Colin. Dans les gradins, ses trois enfants, Lynnsha (11 ans), Jakaël (8 ans), et Iniesta (6 ans) jubilent. Malheureusement son épouse, Selvanille n’a pas pu être présente. Comme elle vient d’accoucher de leur fils, Junior Waël, le 17 courant, elle n’a pas pu faire le déplacement. C’est, donc, à la maison devant son poste de télévision, qu’elle a suivi le tournoi. «J’ai tremblé tout au long des trois rounds», dit-il. Quand Richarno Colin est déclaré vainqueur, c’est le soulagement. «Les voisins ont célébré cette victoire avec une pétarade . J’en ai eu des frissons», dit-elle.

Shooting en famille pour les Colin en juin soit un mois avant que la venue de Waël. Selvanille et Richarno entourent Jakaël, Iniesta et Lynnsha.

Après la remise, Richarno Colin  dédie sa médaille à  Selvanille et son dernier né «Cette médaille est pour mon fils Junior Waël et elle». «Junior est né le jour du 32e anniversaire de son père. Heureusement, il a pu être là, ce jour-là», raconte Selvanille.  

Cette dernière ne peut s’empêcher de passer en revue les derniers mois. «On a fait beaucoup de sacrifices. Il mérite grandement cette victoire», lâche Selvanille, émue. Souvent absent pour les stages de préparation, Richarno Colin dédie, d’ailleurs, cette consécration à sa tribu. «Je remercie mon épouse, mes enfants et mes parents. Sans eux, je ne serai pas là», dit-il. 

Du haut de ses 1 mètres 65, Richarno Colin est un cogneur sur le ring mais à la maison, c’est un tendre. «Ses enfants sont la prunelle de ses yeux. Il aime passer du temps avec eux surtout faire des balades dans les bois pour cueillir des brèdes chouchou. Quand il revient, il nous fait un bon bouillon accompagné d’un étouffé de giraumon et un bon sauté de poisson salé», dit-elle. Cette dernière déballe : «Sa spécialité est le salmi». Il n’aide pas que dans la cuisine. «Il m’aide dans les autres tâches, également. En somme quand il est avec nous, il fait de son mieux pour nous aider à nous sentir mieux», dit-il

Le couple Selvanille et Richarno s’est formé, il y a 9 ans. «On a connu des hauts et des bas. Mais durant les dernières années, Richarno Colin s’est métamorphosé en «époux presque parfait», dit-elle avec le sourire. 

Le 29 décembre dernier, Richarno et Selvanille se sont officiellement mariés. «Pour nous, c’était une étape importante», dit-elle. Le soutenir dans sa carrière fait partie de son engagement. «La boxe est pour lui une passion», souligne-t-elle. 

Richarno Colin a débuté la boxe en 1997. Durant les 22 années, il a voyagé à travers le monde pour disputer les Championnats d’Afrique (2009, 2011, 2015, 2017), les Jeux d’Afrique (2007, 2011 et 2015, les Jeux de la Francophonie (2009), les Championnats du monde (2007 et 2009), les Jeux du Commonwealth (2006, 2010, 2014 et 2018) et les Jeux Olympiques (2008). «La boxe m’a beaucoup apportée. Je remercie tous ceux qui croient en moi surtout mon sponsor, Phoenix Beverage Ltd qui est mon sponsor depuis mars 2009 ainsi que la fédération mauricienne de boxe et le ministère de la Jeunesse et des Sports», dit-il. 

Après cette consécration indianocéanique, Richarno Colin souhaite enchaîner avec les Jeux d’Afrique (20 août au 1er septembre) mais aussi les Championnats du Monde (7 au 21 septembre). 

En attendant, il savoure sa victoire remportée à domicile. Contrairement à 2008 quand il avait perdu en demi-finale de la Coupe d’Afrique au gymnase de Vacoas, il a confirmé les pronostics pour devenir le premier Mauricien à aligner trois titres de suite aux JIOI. 

 

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