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Bilan JIOI 2019 - Natation: une compétition au niveau très relevé
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Bilan JIOI 2019 - Natation: une compétition au niveau très relevé

La 10e édition des JIOI en natation a été plus que fructueuse pour Maurice. Le nombre de médailles et la valeur des performances établies à Côte d’Or sont stupéfiants. En outre, les 21 records des Jeux réalisés pendant 5 jours montrent que les épreuves étaient de bonne facture.
41 médailles : 12 d’or, 19 d’argent et 10 de bronze. C’est le bilan de la sélection de natation à ces 10e Jeux des îles. Mais, si l’on excepte les 3 médailles d’or et 2 d’argent obtenues grâce aux nageurs handisport, les nageurs de la fédération mauricienne de natation n’en ont récolté que 36. Néanmoins, ce décompte est plus flatteur que celui que les Mauriciens avaient réalisé 4 ans plus tôt à l’île de la Réunion. Pour rappel, Maurice avait récolté 4 médailles d’or, 10 d’argent et 17 de bronze.

Des 9 médailles d’or à Côte d’or, Bradley Vincent et Alicia Kok Shun en ont apporté 8 à Maurice. Le premier au 50 m nage libre, 100 m nage libre, 50 m papillon et 200 m dos. La seconde, dans les trois épreuves de brasse et au relais féminin du 4x100 m 4 nages. La médaille d’or restante est celle d’Inès Gébert au 200 m papillon. Sans le faire exprès, la sociétaire du Moka Rangers est venue faire taire les détracteurs qui avaient pensé que les filles feraient moins bien que les garçons aux JIOI. Au final, ce sont les filles qui l’emportent avec 5 médailles de plus que leurs homologues masculins. Les nageuses sont les seules à avoir remporté un relais pour Maurice. Et, si on va plus loin encore, on se rend compte que l’or a touché plus de filles que de garçons. A Inès Gébert et Alicia Kok Shun se sont ajoutées les relayeuses Camille Kœnig, Élodie Poo Cheong et Tessa Ip Hen Cheung. Toutefois, sur le plan des épreuves individuelles, Bradley Vincent reste le seul nageur – tous genres confondus – à être monté autant de fois, soit à 4 reprises, sur la première marche du podium !

Sur un plan statistique, il est bon de savoir que Maurice n’a battu que 3 des 21 records des Jeux. Et ce, par l’entremise de Bradley Vincent au 50 m nage libre, 100 m nage libre et 200 dos. Toutefois, dans le cas des performances mauriciennes, une quinzaine correspondent à des meilleures performances par catégorie d’âge ou tout simplement des records nationaux (voir hors-texte). Alors, est-ce les Réunionnais qui étaient moins forts cette année ou les Mauriciens qui ont progressé ? Avant les JIOI, Franck Schott, sélectionneur de l’île de la Réunion avait mentionné les absences de Nans Mazellier (champion et vice-champion de France junior en nage libre et papillon sur 50m et 100m) et Clément Rivière (champion de France juniors sur 50m papillon) qui seront retenus par des échéances nationales. Mais, compte tenu de certaines victoires inattendues, comme celles d’Inès Gébert au 200 m papillon ou, même, celle de Bradley Vincent au 200 m dos, il va de soi que Maurice doit ses résultats à la qualité de son effectif.

Des jeunes très talentueux
Au-delà des médailles, ce que l’on peut retenir de la performance mauricienne, c’est la qualité de ses chronos. Dans le cas de Bradley Vincent, son 50 m nage libre – 22.57s – figurerait aujourd’hui comme le 6e meilleur temps de la saison 2019 en France. Actuellement, ce classement (NdlR : sur le site de la Fédération Française de natation) concerne Orhan Dine Moreira, crédité de 22.71 s sur la distance. Chez les Sud-Africains, le temps de notre champion national deviendrait le 3e meilleur chrono en Afrique du Sud, pays de référence pour la natation. Notons que la 3e place sud-africaine appartient en ce moment à Zane Waddell avec le temps de 22.70 s au 50 m nage libre.

Mais quittons Bradley Vincent pour nous concentrer sur de plus jeunes nageurs. Ainsi, l’île de la Réunion comptait, dans ses rangs, Corentin Trinez, vice-champion de France du 200 m dos. Mais dans l’escouade mauricienne, nous avions des nageurs moins âgés que lui et dont le niveau correspondait au sien. Nous faisons allusion, ici, particulièrement à Victor Ah Yong dont l’excellent temps au 200 m papillon aurait fait de lui le meilleur performer en France, cette année, dans cette épreuve, chez les 14 ans. En fait, sur le site de la FFN, on se rend compte que le temps de Victor Ah Yong au 200 m papillon peut figurer parmi les 10 meilleurs Français dans la catégorie des 18 ans. Ce qui laisse penser que lui et Alicia Kok Shun (NdlR : les 2 nageurs sont entraînés par le Français Philippe Pascal au CAMO) pourraient, s’ils devaient poursuivre leur progression, se qualifier pour les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2022 à Dakar. Nous tenons à souligner que cet objectif n’est pas irréalisable. Dans la catégorie d’âge des 14 ans, en France, les 2.07.78 s au 200 m papillon de Victor Ah Yong le mettraient en haut du classement. Un temps de 7 secondes meilleur que le numéro 1 de la spécialité chez les 14 ans actuellement (2 :13.23) dans l’hexagone. On pourrait faire la même remarque pour Alicia Kok Shun pour son 50 m brasse en 33.54 s aux JIOI. En France, ce temps lui donnerait accès à la 3e place dans sa catégorie d’âge. La même remarque peut être faite pour le chrono d’Inès Gébert au 200 m papillon (2 :26.56 s). Même chez les filles de 17 ans, elle figurerait parmi les 15 premières en France à ce jour.

Espoir et craintes
Les JIOI terminés, l’engouement existant autour de la sélection mauricienne pourrait amener d’autres jeunes à s’essayer à la natation. Et il serait bon que cela se fasse pour que les nageurs, surtout les plus jeunes, continuent sur leur lancée. Mais déjà, beaucoup de parents s’interrogent. «Le Trust For Excellence in Sports ne viendra plus en aide aux athlètes comme cela avait été le cas auparavant», fait remarquer le parent (NdlR : qui a préféré garder l’anonymat) d’un nageur sélectionné pour les JIOI. De ce fait, la crainte que cette dynamique s’envole en fumée après les Jeux est très ancrée dans la tête des parents.
Après les JIOI, les autorités seront-ils toujours soucieux de motiver leurs athlètes pour d’autres échéances ? Quoi qu’il en soit, selon les bruits de couloir, certains clubs se préparent à se passer des services de l’État pour que leurs nageurs, actuels ou futurs sélectionnés, n’en souffrent pas au cas où les autorités n’auraient rien prévu.





Records
<h3>Masculin </h3>
<p>Bradley Vincent : record des jeux et record national au 50 m nage libre : 22.57 </p>
<p>Bradley Vincent : record des jeux et record national au 100 m nage libre : 50.20 </p>
<p>Bradley Vincent : record des jeux et record national au 200 m dos : 2 :07.66 </p>
<p>Bradley Vincent : record national au 50 m papillon : 25.08 </p>
<p>Oliver Wong Chap Lan : record 17-18 ans au 50 m brasse : 30.03 <br />
Oliver <br />
Wong Chap Lan : record 17 ans au 100 m brasse : 1 :06.23 </p>
<p>Ryan Kok Shun : record 17-18 ans au 200 m 4 nages (2 :13.41) </p>
<p>Ryan Kok Shun : record 17-18 ans au 200 m nage libre (1:57.04)</p>
<p>Timothy Leberl : record 17-18-19 ans au 1500 m nage libre (4 :12.53) </p>
<p>Victor Ah Yong : record 14 ans et toutes catégories au 200 m papillon (2 :07.78) </p>
<p>Ovesh Purahoo : record 17 ans au 100 m nage libre (53.46)</p>
<h3>Féminin</h3>
<p>Inès Gébert : record 14 et toutes catégories au 400 m 4 nages (5 :20.46) <br />
Inès Gébert : record 14 et toutes catégories au 400 m 4 nages (2 :26.56) <br />
Alicia Kok Shun : record 14 ans et toutes catégories au 50 m brasse (33.54) <br />
Alicia Kok Shun : record 14 ans et toutes catégories au 100 m brasse (1 :13.71) <br />
Alicia Kok Shun : record 14 ans et toutes catégories au 100 m brasse (1 :13.71)</p>
Medailles
<p>Or Ar Br Total</p>
<p>Réunion 19 12 20 51 </p>
<p>Maurice 12 19 10 41 </p>
<p>Seychelles 11 10 10 31 </p>
<p>Comores 1 1 1 3 </p>
<p>Madagascar 0 1 1 2 </p>
<p>Maldives 0 0 0 0 </p>
<p>Mayotte 0 0 0 0</p>
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