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Bilan 2019 - Football: Annus Horribilis

3 janvier 2020, 08:52

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Bilan 2019 - Football: Annus Horribilis

Une nouvelle fois, le football local a traversé les 365 jours de l’année comme une ombre. Et cela ne devrait pas changer en 2020 où aucune échéance importante n’est d’ailleurs au programme. Entre une fédération totalement à la dérive et pas en conformité avec la loi, des administrateurs loin de se soucier de l’éthique et une cascade de mauvais résultats tant sur le pré que dans la gestion, l’on est forcé de dire que l’on achève bien le football à Maurice.

Le retour de trop et le fiasco indianocéanique

Il convient de ne pas se voiler la face et de faire son autocritique. Mais comme à Trianon et ceux qui gravitent autour ne connaissent pas cette notion nous allons essayer d’apporter de l’eau à leur moulin. Présenté comme celui qui allait permettre au football local de retrouver ses lettres de noblesse, Akbar Patel a failli à sa mission et son retour est jugé comme celui de trop ! Aucune performance notable de sa part n’est à signaler. Et surtout pas les Jeux des îles.

Le Club M a été transparent cette année et n’est pas parvenu à offrir une troisième étoile à Maurice aux JIOI.

Malgré l’engouement suscité par le rendez-vous indianocéanique, il est un fait que Maurice n’a jamais été capable de s’imposer en 90 minutes face à de modestes adversaires régionaux. Une hérésie quand l’on connaît les sommes astronomiques qui ont été investies et surtout le fait que le Club M a bénéficié du soutien inconditionnel de son public. Et ce qui devait arriver arriva avec une finale perdue au profit de l’éternel rival réunionnais.

La débâcle des sélections

Tous ont été mis sous éteignoir ! Chez les garçons comme chez les filles, jeunes, moins jeunes, novices ou habitués du haut niveau. Nos diverses sélections ont été malmenées sur tous les plans cette année. Pas forcément une surprise lorsque l’on sait dans quelles conditions certains ont dû se préparer. Le fait de se réveiller et d’apprendre qu’il faut s’aligner à un tournoi dans les jours qui viennent ne facilite pas les choses non plus et les résultats sont là pour le démontrer.

Les plus jeunes ont eu l’occasion de s’illustrer dans un tournoi régional. Sans grand succès toutefois.

La seule éclaircie du Club M c’était une victoire contre la Nouvelle-Calédonie au mois de mars. Ensuite, le néant. Il y a eu un enchaînement sans précédent de contre-performances. La Cosafa a été l’occasion pour montrer notre régression face aux Comores, par exemple, qui nous ont d’ailleurs battus. Les éliminations sans gloire dans les qualifications du Mondial 2022 (Zone Afrique) contre le Mozambique et des préliminaires de la CAN 2021 contre Sao Tomé et Principe ont jeté une cruelle lumière sur le vrai potentiel du football mauricien.  Une brève apparition pour le futsal… puis rien.

Les filles (Seniores, U20 et U17) ont eu quelques sorties cette année. On pense au Cosafa Women’s Championship et à l’Uffoi. Mais pour ce qui est de produire quelque chose, elles ont été loin du compte. Une nouvelle fois les larges défaites sur des scores fleuves ont été légion. Il y a définitivement un écart avec ce qui se fait ailleurs et ce que a l’intention de mettre sur pied ici.

Pour boucler la boucle, les U15 et les U20 ont réalisé des sorties sans gloire. Même si l’envie est bien présente chez cette jeune génération, elle n’a toutefois pas été en mesure de proposer des oppositions dignes et a subi le même sort que les autres sélections.

Il faut tout de même saluer les joueurs et les joueuses qui mouillent le maillot malgré les circonstances difficiles. Ils sont les seuls à vraiment avoir l’amour du football et cela bien qu’ils sachent que certaines batailles sont déjà perdues d’avance !

Les filles ont une nouvelle fois souffert sur la scène internationale.

Match truqué et abus d’autorité

L’express avait mis au grand jour une affaire qui avait secoué une nouvelle fois le sport local en rapportant un «arrangement» qui a eu lieu pendant l’ultime journée de la D1 au mois de mars. L’Entente Boulet-Rouge/Riche-Mare Rovers, déjà sacré et promu, aurait laissé filer la victoire pour favoriser la montée de GRSE Wanderers condamnant Upper-Vale Starlight à rester à l’échelon inférieur. L’enquête est toujours en cours, dit-on, alors que la D1 est bien entamée. Une vraie farce.

Les abus d’autorité ont souvent rythmé l’année. Du coup, parler aux journalistes est désormais devenu un exercice périlleux tant pour les présidents de clubs que pour les joueurs. D’ailleurs, des équipes qui ne sont pas considérées comme des lèche-bottes ont souvent été sanctionnées.

Le sacre des Rovers en D1 est toujours sujet à polémique.

Le dernier à avoir fait les frais de la politique dictatoriale de la MFA est Rajeev Motee, son ex-responsable de communication. En fait, derrière ce titre ronflant, il ne faisait qu’envoyer la programmation des rencontres ainsi que les résultats. Il n’a en fait jamais eu la liberté de travailler comme il se doit et l’express avait déjà anticipé cette situation bien avant qu’il ne prenne ce poste. Après quelques mois, il a simplement été prié de «lev paker».

Jonathan Bru, censé être le directeur technique national, n’a lui non plus jamais eu son mot à dire et à force de se murer dans le silence on finit par se faire éjecter. Il poursuit justement son ancien employeur qui l’accuse d’avoir livré un “poor and critical performance”. Attendons voir la suite sachant que la MFA a au moins un point, celui de nous avoir toujours offert des spectacles burlesques.

Et en matière de calomnie, certains administrateurs au sein de la MFA en connaissent un rayon, à l’instar de cet ancien de la maison qui n’hésite pas à diffamer des journalistes devant des instances internationales comme la Cosafa, tout cela dans le dos de son président…

Ces messieurs du MJS ont été les dindons de la farce cette année encore.

La complicité du MJS souvent décriée

Dans ce bureau qui sent le rance et le vieux tabac l’on se demande combien de temps encore ces messieurs profiteront de la manne footballistique en négligeant l’essentiel, à savoir l’amélioration du football local. Et il ne faudra surtout pas compter sur ces béni-oui-oui du ministère de la Jeunesse et des Sports, plus prompts à faire l’autruche en accordant des sommes folles à Trianon. Somme puisée des deniers publics. Et certains s’étonnent de n’avoir pas été plébiscités aux dernières législatives. C’est dans ce chaos ambiant que pointe 2020. Même s’il ne faudra rien attendre, espérons au moins une sensible amélioration.

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