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Dépistage du Covid-19: la radiologie ou la sérologie à la rescousse?

7 avril 2020, 11:00

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Dépistage du Covid-19: la radiologie ou la sérologie à la rescousse?

L’Etat a augmenté sa capacité de tester les cas de Covid-19. Et n’entend pas s’arrêter là. «Nous envisageons d’introduire de nouveaux types de tests, une fois les accréditations accordées dans les jours à venir», a expliqué le Dr Zouberr Joomaye, porte-parole du National Communication Comittee sur le Covid-19, lors d’un point de presse hier, lundi 6 avril.

Déjà, un grand pas a été enclenché avec un accord avec un laboratoire privé «qui va réaliser des tests sous le contrôle des autorités». Ajouté à cela : le laboratoire de Candos a amélioré sa capacité de dépistage. Plus de 500 tests sont réalisés au quotidien. «La capacité a triplé en une semaine avec l’achat de nouveaux équipements», explique le Dr Zouberr Joomaye.   

Mais quels sont les nouveaux tests envisagés ? Le test actuel est réalisé à partir de secrétions. «C’est un gold standard en matière de testing», souligne le Dr Joomaye.

Mais le prélèvement nasal est notamment contesté par plusieurs spécialistes. D’autant que des victimes du virus avaient été testées négatives alors qu’elles avaient bel et bien contracté le Covid-19.

Ainsi, à l’international, l’on parle également d’un test dit sérologique. Ce qui permettrait de voir si l’organisme a eu quelque contact avec le virus et a développé des anticorps.

Un autre débat qui se pose après les dilemmes du port du masque et de la chloroquine : la radiologie. Pour le docteur Saleem Peerally, spécialiste en imagerie médicale et PDG de Diagnos Clinique, le test effectué dans la gorge et le nez à partir de prélèvement de ce qu’on appelle écouvillons, peuvent se révéler négatifs même si le sujet est contaminé au virus.

Pourquoi ? Tout simplement parce que le virus est déjà descendu dans les organes inférieures comme le poumon. C’est pour cela qu’il propose que des tests radiologiques soient effectués mais seulement pour des personnes présentant des symptômes et pourquoi pas sur des personnes à risque. «L’imagerie médicale permettra de voir si le poumon est infecté», explique-t-il. «Bien sûr, on ne verra pas le Coronovirus car trop minuscule, mais on est en mesure de voir des signes de l’infection. Cela pourra sauver des vies», dit-il.

Le docteur Saleem Peerally précise que les signes d’une infection ne permettent pas de conclure à la présence du coronavirus parce qu’il pourrait s’agir d’une infection benigne. Mais il faut présumer la présence du Covid-19, dit-il.

«Pourquoi pas ?» rétorquent des médecins spécialistes qui ajoutent toutefois que la radiologie doit être réalisée dans des cas spécifique en raison de l’exposition aux rayons X.

Si le virus est détecté dans les poumons, c’est qu’il est trop tard, fait toutefois valoir un autre spécialiste au sein du ministère de la Santé. Toutefois, il ne se dit pas contre la radiographie pour ceux qui présentent des symptômes du Covid-19. «Mais il faut faire vite car le virus risque de contaminer d’autres organes.»

Pratique-t-on cette solution dans les hôpitaux ? «Pas automatiquement, et ce, pour les raisons expliquées», ajoute notre interlocuteur.

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