Pas moins de 31 cabines téléphoniques ont été mises à la disposition des détenus afin qu’ils puissent parler à leurs proches. Depuis que les mesures de confinement ont été appliquées, ces derniers ne peuvent leur rendre visite. Les détenus étrangers peuvent, eux, utiliser skype.

Ainsi, une série de mesures sont en vigueur dans le milieu carcéral pour éviter toute contamination au Covid-19. D’abord, hier, samedi 11 avril, 423 prisonniers ont été libérés. Ce, afin de décongestionner le milieu carcéral. Mais jusqu’ici, aucun cas de Covid-19 n’a été enregistré dans les prisons.

L’avocat Rama Valayden n’avait d’ailleurs cessé de prendre position pour que cette décision soit prise, depuis le confinement. Selon l’homme de loi, les prisons sont surpeuplées et la promiscuité est propice à la propagation de maladies infectieuses. «Il y a des personnes qui sont en détention préventive pendant une longue période car elles n’avaient pas les moyens de payer leur caution. Cette situation devrait être un test case pour revoir notre sentencing policy», ajoute-t-il.

Le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, explique que les détenus relâchés sont ceux qui n’avaient que quelques mois  pour purger de leur peine. Cependant, ceux écroués pour des cas de délits sexuels, drogue, meurtre et blanchiment d'argent ne sont pas concernés. Des conditions ont toutefois été imposées aux détenus libérés notamment le couvre-feu sanitaire.

Au niveau de la vie carcérale elle-même, les détenus n’ont pas de problème d’approvisionnement car ils fabriquent eux-mêmes leur pain et cultivent leurs légumes. Le «social distancing» est respecté. Et tous les détenus de même que les gardes-chiourme portent de masque.