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Escrime – La botte secrète des épéistes du Moka Rangers

13 avril 2020, 11:19

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Escrime – La botte secrète des épéistes du Moka Rangers

 

Les escrimeurs du club de Helvetia sont confinés comme tout le monde ! Mais ils n’ont pas rendu les armes. Pour faire face à l’inactivité de leurs élèves, les coachs Kevin Rao Museliah et Caroline Mamet, leur concocte, de chez eux, un programme qui ne manque pas d’originalité.

Il est difficile pour beaucoup de sportifs de s’adapter au confinement. Très souvent, la préparation physique générale (PPG), chez soi, est la seule activité à être pratiquée. Et ce, pour simplement garder la forme. Des vidéos d’exercices physiques sont alors disséminées via les réseaux sociaux, le site d’un club ou d’une fédération. Pour les coachs du Moka Rangers Sport SC, ce sont essentiellement whatsapp et la page internet du club, qui sont utilisés pour poster leur programme d’entraînement, lequel a été réalisé chez eux.

 

L’originalité de ces vidéos - en comparaison à celles d’autres sports - vient de ce qu’elles s’adressent à deux publics. « Nous avons d’abord des vidéos faites sans l’usage d’une épée. Elles sont surtout destinées aux débutants et élèves qui n’ont pas d’armes chez eux. Nous en proposons aussi aux escrimeurs ayant déjà un degré d’expertise. Ces derniers peuvent visionner des exercices faits épée en main » affirme Kevin Rao Museliah coach du club d’escrime du Moka Rogers SC, lequel club existe depuis 2018.

Kevin Rao Museliah montrant aux élèves - sur une vidéo - comment se déplacer, même sans épée.

 

Comment se passent ces entraînements ?

« Pour les débutants, nous mettons beaucoup l’emphase sur le déplacement. Car en escrime, ce ne sont pas seulement les mains qui sont importantes mais aussi les jambes. Caroline Mamet et moi-même donnons des exemples sur la façon de se déplacer. Le tout concerne les fondamentaux d’escrime, comme la marche, la retraite (recul), les pas croisés, les pas chassés, les bonds en avant ou en arrière, entre autres ».

Selon Kevin Rao Museliah, ces exercices sur la vidéo peuvent être faits à la maison, sur une superficie de 3 à 4 m de long sur 1 m et demi de large. Pour maintenir la forme ou découvrir quelque chose de nouveau. « C’est aussi une invitation pour des gens qui n’ont pas fait d’escrime de s’y intéresser ou de s’y essayer. Cela peut donc se faire sans armes et avec de simples vêtements de sport » poursuit l’entraîneur du Moka Rangers SC.

 

Pour les épéistes chevronnés, Caroline Mamet et Kevin Rao Musseliah proposent, sur vidéo, un autre type de mouvements. Certes, certaines d’entre elles ont trait aux exercices physiques pour maintenir la forme (abdominaux, gravir les marches d’un escalier, burpees avec les pompes).

Caroline Mamet, lors d’un exercice de précision, face à une belle de tennis
suspendue au plafond par un fil .

Mais d’autres se font surtout avec l’épée. « Là aussi on s’accorde à exécuter les fondamentaux, mais avec l’arme en main. On fait des touches en attaque, avant de reprendre la position de garde. On a des feintes comme des retraites. Nous avons aussi des parades (blocages ou détournement de coups de pointe). Nous proposons aussi des exercices de précision. Par exemple, nous pouvons suspendre une balle de tennis au plafond, à l’aide d’un fil. Puis, en tendant le bras, on essaie de faire des touches sur la balle (qui a un mouvement de balançoire) lorsque celle-ci vient vers soi. Il faut tenter de placer la pointe de l’épée sur la balle de sorte à ce que celle-ci rebondisse » fait savoir Kevin Rao Museliah.

Ce que le club d'escrime du Moka Rangers manquera

Tout en étant satisfait de ce qui se fait actuellement avec les vidéos, le coach du Moka Rangers SC songe déjà à la fin du confinement. Il regrette l’annulation du stage destiné aux jeunes de 16 ans du Moka Rangers SC qui devaient se rendre au club d’escrime de la Buse, à St Denis, Réunion, du 24 au 27 avril. Mais il reste confiant pour l’avenir. « Quand le confinement sera levé, nous prévoyons d’avoir des ateliers de travail à Maurice et d’avoir des compétitions amicales. J’appréhende que les parents soient inquiets pour leurs enfants qui seront en contacts avec d’autres. Mais si les élèves aiment cette discipline, ainsi que l’ambiance dans laquelle nous travaillons, ils viendront sans crainte » déclare-t-il avec enthousiasme.

 

 

 

 

 

 

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