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Judex Lefou pour un monde écologique avant d’être économique
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Judex Lefou pour un monde écologique avant d’être économique

Judex Lefou, ancien athlète, recordman national du 110m haies, est employé dans le secteur touristique. Il a fait le choix de vivre le confinement de façon constructive. Il dispose à nouveau d’un temps plus long et a redécouvert le bonheur de ces instants incomparables en famille. Il garde l’espoir qu’un vaccin sera conçu rapidement et permettra de tourner la page cauchemardesque du Covid-19. D’ici là, il préfère positiver et se concentrer sur le nombre de guérisons plutôt que sur celui des décès tout en redessinant «les contours d’une possible reprise».
A l’exception de vos lectures, peut-être, ou d’un scénario de science-fiction, avez-vous déjà pensé un seul instant que l’humanité entière allait vivre un tel cauchemar et devoir lutter face à un ennemi invisible, le Covid-19 ?
C’est effectivement un scénario de film apocalyptique, sans précédent dans la mémoire de ceux vivant sur le globe à l’heure actuelle. Nous avons connu des guerres, des famines et des déluges, mais jamais avons-nous témoigné d’un événement où plus de la moitié de l’humanité a été placée en confinement. La propagation de ce virus nous a tous pris par surprise et son invisibilité à l’œil nu amplifie cette peur qui nous prend aux tripes. Non, jamais je n’aurais imaginé un jour vivre une telle épreuve qui nous embarque tous dans une guerre à l’échelle mondiale. Les chefs d’Etat, l’économie, le système de santé, tout est à genoux, face à ce virus.
Maurice est en confinement depuis 6 heures du matin, le vendredi 20 mars. Comment est-ce que cette mesure a impacté votre vie ?
Je m’y attendais un peu. Pire : je le souhaitais ! C’était le seul moyen de briser la chaîne de contamination. Nous l’entendons partout, ce virus a besoin que l’être humain se déplace pour se propager. Néanmoins, cette mesure a drastiquement altéré mes habitudes. De la bonne et de la moins bonne façon. Aucun contact, plus de vie sociale en dehors de mes proches qui vivent sous le même toit que moi. Plus de travail, plus de sorties inutiles, plus de plans entre potes.
Dur, mais nécessaire. Nous communiquons via le téléphone, les réseaux sociaux – indispensables par ces temps troublés – et tentons tant bien que mal de garder ce lien qui nous unit. Nous prenons des nouvelles, partageons des anecdotes et des bonnes pratiques. En résumé, nous entretenons notre âme.
D’un autre côté, nous avons changé de rythme de vie. Je prends du temps pour moi, pour ma famille. Je m’occupe comme je peux : un peu de ménage, de longues séances de conversation avec maman, un peu de cuisine et du sport. Cette situation aura eu comme effet positif de nous donner du temps précieux à partager avec nos proches. Temps qui nous aurait manqué il y a encore deux semaines à peine.
En l’absence d’un vaccin, le confinement est la seule parade pour éviter la propagation du coronavirus. Beaucoup de Mauriciens travaillent depuis leur domicile. Vous qui êtes employé dans le secteur touristique, la fermeture des frontières tout d’abord avec les pays les plus touchés – la Chine, la Corée du Sud, Hong Kong, l’Iran et l’Italie –, puis avec La Réunion le 16 mars et les pays européens le 18 mars, représente un véritable coup de massue. Comment vivez-vous cette situation dramatique ?
Je tiens d’abord à préciser que cette fermeture – même si elle était impactante à plusieurs niveaux – est arrivée trop tard. L’urgence était de rapatrier nos citoyens à l’étranger, pas de rameuter des touristes ! La vie humaine et la bonne santé des Mauriciens est prioritaire sur la situation économique ou les retombées diplomatiques d’une fermeture de nos frontières.
Cette opinion n’engage que moi, mais nous avons fauté et devons maintenant en assumer les conséquences. Et cela à tous les niveaux. Il est important de savoir se remettre en question, cela afin de ne pas répéter les mêmes erreurs. Les seuls décisionnaires de ce pays sont nos politiciens. Nous les avons placés dans leurs fauteuils pour ça. Je ne souhaite pas polémiquer en temps de crise, mais une fois celle-ci passée, il serait judicieux de revoir notre système de prise de décision et de pouvoir demander des explications à ceux qui prennent des décisions.
Et je parle là aussi de la responsabilité du public en général. Il me semble que la notion de «denrée de base» soit complètement inconnue de beaucoup. Nous refusons de changer nos habitudes. Nous avons encore des gens qui préfèrent s’exposer ou aider à propager le virus pour du pain au petit déjeuner ! Je trouve cela inadmissible ! Nous critiquons vertement les autorités pour une mauvaise gestion du début de cette crise, mais refusons de voir ce qui est possible à notre niveau pour l’enrayer. Je souhaite de tout cœur que cette mentalité change et que nous comprenions enfin qu’il n’y a pas que des coupables. Il y a aussi la responsabilité collective qui ne nécessite pas un ordre ou une loi pour être appliquée. Juste un peu de bon sens.
Pour en revenir au travail à domicile et à l’impact sur le secteur hôtelier, je suis effectivement personnellement concerné. Pas de grosse charge de travail de chez moi. A part dessiner les contours d’une possible reprise et adapter le contexte de département à ce qui nous attend – je suis responsable du SPA d’un hôtel –, je ne peux que m’informer des dernières retombées de la crise sur le business. Je le vis définitivement mal, je ne me fais aucune illusion, nous serons un des secteurs les plus marqués et je suis pleinement conscient que la reconstruction mobilisera un capital considérable à l’avenir. Mais je garde espoir. Le groupe pour lequel je travaille a toujours placé l’humain au centre de ses préoccupations et je ne doute pas une seule seconde que nous nous attellerons à la tâche dès que possible. Pour notre hôtel, pour les centaines de familles qui en dépendent, pour nos clients qui reviendront et par extension pour l’économie de notre île qui compte l’hôtellerie comme un de ses principaux piliers.
Le secteur touristique, premier secteur à faire les frais de cette pandémie, pourra-t-il se relever selon vous de ces semaines d’inactivité totale ?
J’en suis confiant. La route sera longue, la tâche ardue, les heures de travail nombreuses. Mais comme je l’ai souligné précédemment, notre capital humain, du directoire au jardinier en passant par les serveurs, les employés de chambre et les responsables de département, cette ressource impliquée à maintes reprises, me donne espoir pour l’avenir. Au-delà de nos belles plages, du standing de nos hôtels et de notre culture, l’île Maurice a une renommée internationale pour la chaleur et l’accueil de son peuple. Je suis persuadé qu’avec cette base, nous serons capables de traverser le sombre avenir qui nous guette. Et d’en sortir plus forts qu’avant.
Difficile en ces moments de crise de ne pas broyer du noir : avenir économique incertain, nombre de cas d’infection et de décès en hausse partout dans le monde, décompte funèbre quotidien de plus en plus inquiétant. Comment faites-vous pour garder la forme morale et physique ?
Mettre un masque, un filtre. C’est une image pour expliquer que je ne prends pas tout. Je ne lis pas tous les médias, je n’écoute pas tous les ragots. A titre d’exemple : je n’écoutais déjà pas Donald Trump avant cette crise, mais depuis deux semaines, je masque systématiquement tout propos émanant de son administration. Et pas mal de politiques y passent. Idem pour certains groupes médiatiques. Sans diminuer la gravité de la situation, j’estime inutile d’être à la page du nombre de décès ou de contaminés dans le monde. Je le suis pour l’île Maurice et cela s’arrête là. Je m’informe par contre du nombre de guérisons, pas assez relayé dans la presse. Je m’inspire auprès de certaines personnalités qui diffusent des bonnes nouvelles. Croyez-moi : il y en a. Je cite pour exemple cette femme de 101 ans des Pays-Bas et cet autre homme du même âge en Italie qui ont tout deux vaincu la maladie.
Je m’extasie des sessions de «Questions pour un balcon» organisées tous les soirs dans différents immeubles en France. Je suis contemplatif devant les concerts improvisés du toit des maisons en Italie ou des balcons en Espagne. Le talent est partout.
Je rigole – et me retiens de ne pas participer – aux challenges sur Tik Tok – le «Don’t Rush Challenge» ou le «Pass the brush Challenge» est le dernier qui m’a tapé dans l’œil. Et sur un plan plus sérieux, je suis heureux et me documente constamment sur le lancement des essais cliniques du vaccin contre le Covid-19. Et cela dans plusieurs pays comme les Etats-Unis et la France.
Voilà, en plus d’une activité physique quotidienne, je vous garantis qu’il y a de quoi nourrir positivement son âme en ce moment.
L’ancien directeur technique national d’athlétisme, feu Jacques Dudal, expliquait qu’il suffit d’un tout petit espace pour exécuter les mouvements de base de l’athlétisme. Parvenez-vous à composer avec l’espace réduit et à vous maintenir en mouvement malgré la réduction également de la mobilité et partant de l’activité physique ?
J’ai la chance d’avoir un jardin ainsi que deux merveilleux neveux qui s’intéressent au sport. Nous pratiquons presque quotidiennement des exercices de base, un peu de cardio et un peu de musculation. Cela tourne souvent à la rigolade, mais nous permet d’avoir une activité physique aussi souvent que possible.
J’encourage mes compatriotes à faire de même. Et il n’est nullement nécessaire d’un grand espace effectivement. Commencer et finir par quelques étirements ; monter et descendre les escaliers ; sauter ou courir en faisant du surplace ; utiliser des objets à disposition pour faire un peu de musculation. Le mot d’ordre : garder la forme. Un esprit sain dans un corps sain, cela éloigne la maladie.
Vous avez été en sport-études aux Etats-Unis d’Amérique et avez tissé des liens étroits avec ce pays qui a été votre seconde patrie pendant plusieurs années. Les USA, avec 501 419 cas confirmés (au 11 avril 2020), sont devenus le nouvel épicentre de la pandémie. Accordez-vous une attention particulière à la situation américaine ?
Je l’ai dit plus haut, l’administration Trump compte parmi celles ayant le moins bien géré cette crise. Le confinement n’est toujours pas en place dans certains Etats, des fidèles se pressent encore dans les églises parce que les pasteurs maintiennent des sessions le dimanche en évoquant la sacro-sainte liberté religieuse ! Oui, je vois défiler ces inepties. Et j’apprends grâce à vous le nombre malheureux de cas confirmés aux Etats-Unis.
Mais encore une fois, j’équilibre cette nouvelle par les 29 078 guérisons sur le sol américain (NdlR : au 11 avril 2020). Je me réjouis que plusieurs Etats aient déjà institué un «total lockdown», ralentissant ainsi la propagation du virus. Je viens aussi de lire que le nombre de décès en 24 heures a chuté sur deux jours dans le district de New York. Vous conviendrez que cela rassure.
Je suis encore une fois conscient de la gravité de la situation et du déplacement de l’épicentre aux Etats-Unis. Et loin de moi l’idée de minimiser cela. Néanmoins, il est important de contextualiser la somme d’informations que nous traitons en ce moment et de ne pas sombrer dans une démesure négative.
Suivez-vous aussi ce qui se passe en France où votre carrière d’athlète vous a mené également ?
Idem, je suis aussi avec retenue la situation en France. J’y ai des amis très proches et je prends de leurs nouvelles autant que possible.
Je tiens ici à mentionner deux éléments alarmants concernant le rôle des médias et des intervenants qui y sont invités. J’ai d’une part été choqué par le relais des propos de deux intervenants sur le lancement des essais d’un vaccin sur le continent africain. Sans alimenter la polémique, je suis d’avis que les médias ont aussi un rôle de chien de garde. Il est inadmissible de donner la parole aux gens qui mettent en péril la stabilité sociale ou encore ceux qui véhiculent des propos racistes ou mensongers.
Et en parlant de propos mensongers, j’apprends aussi que la demande de port du masque a été minimisée auprès du grand public pour faire provision de ce matériel pour le personnel hospitalier. Cela afin de rattraper une mauvaise décision de coupure de budget d’un ancien dirigeant ayant stoppé le stockage de masques.
Je consens que ceux qui sont au front soient prioritaires dans ce combat. Toutefois, c’est créer un cercle vicieux que de générer des patients d’un côté pour du personnel surmené de l’autre. Encore une occasion ratée des médias français de dire la vérité au peuple.
Les réseaux sociaux permettent au monde entier de rester connecté et d’échanger librement. Contribuent-ils à maintenir la positivité dont l’humanité a besoin en ces moments de grande détresse ?
Les réseaux sociaux sont majoritairement alimentés et consultés par nous-mêmes adhérents. Et de ce que je vois, nous avons souvent tendance à les utiliser de la mauvaise façon. Créer le buzz, véhiculer les fake news ou encore faire sensation avec des nouvelles morbides sont devenus notre passe-temps. Et du temps, nous en avons à revendre depuis la mise en place du confinement. Il est grand temps de revoir notre contribution sur les réseaux sociaux. Je salue encore une fois ces individus et compagnies qui mettent à profit leurs pages pour propager de l’espoir et de la bonne humeur. Bravo à ceux qui nous partagent leurs quotidiens ou améliorent ceux des autres en organisant des collectes de vivres pour les plus démunis.
Nombreux sont ceux aussi qui partagent les bonnes pratiques, les recettes maison – de pain par exemple – ou encore les bonnes adresses pour des commandes en ligne afin de limiter les déplacements. La technologie est ce que nous en faisons. Sachons en tirer profit de façon optimale. Certains pays dans le monde n’ont pas notre chance.
Ils sont nombreux à poster des photos et vidéos positives : clichés d’anciennes compétitions, de comptes rendus qui dormaient dans un tiroir, instantanés puisés du théâtre professionnel ou de la vie ordinaire et qui semblent si lointains aujourd’hui. C’est la meilleure façon de conjurer le sort ?
Instinctivement, l’humain a tendance à améliorer son présent en s’inspirant de son passé, l’avenir étant souvent incertain. En dehors des chercheurs et du corps médical, nous sommes nombreux à nous sentir impuissants face à ce virus. Avec du temps à tuer.
Nous sommes effectivement nombreux, moi y compris, à partager nos archives de moments heureux. Il est crucial en ces jours de nous rappeler que nous avons eu des jours heureux et que nous en aurons d’autres. Cela n’arrêtera pas la maladie, mais ce partage nous motive, nous encourage et nous lie, avec un objectif commun : nous préparer pour des jours meilleurs. Qu’il sera à notre charge de faire revenir. Et pour cela, il nous faut avoir un moral au top.
L’espoir réside dans la conception d’un vaccin, seule réponse immunitaire véritable au nouveau coronavirus ?
C’est une affirmation que je soutiens avec une réalisation que je souhaite imminente. Nous avons prouvé par le passé que le système de vaccination nous a permis de rallonger l’espérance de vie dans le monde. Le vaccin contre la tuberculose en est une preuve tangible.
C’est une des raisons qui me poussent à soutenir le développement de la recherche scientifique à Maurice. Nous ne pouvons pas nous complaire dans la médiocrité du constat post-mortem ou des mesures palliatives. Il nous faut anticiper et être proactif dans un domaine qui est amené à être le kit de survie des Etats en voie de développement. Nous ne pourrons pas tout le temps dépendre de la générosité de pays amis pour quelques masques et appareils de réanimation. Que se passera-t-il quand ces mêmes pays n’en auront pas suffisamment pour leurs propres besoins comme c’est le cas actuellement dans le monde ?
Nous avons des ressources humaines locales compétentes – je pense à Mme Gurib-Fakim – qui peuvent mettre leur savoir et leurs compétences au service de la recherche à Maurice.
Cette maladie a au moins le mérite d’avoir remis les êtres et les choses dans une perspective plus juste. La Nature a repris ses droits, les pics de pollution diminuent, les vraies valeurs ont pris le pas sur les illusions qui dénaturaient le quotidien de nombre de personnes, la contribution des métiers mal payés mais ô combien essentiels est enfin reconnue…
C’est une opinion que je partage de façon mitigée. Le virus ne connaît pas le riche ou le pauvre, ne fait pas de distinction entre le Premier ministre britannique et un gamin de 13 ans, plus jeune victime déclarée en Angleterre. Nous sommes tous vulnérables, victimes potentiels. Nous sommes tous humains. A Maurice, nous sommes tous dépendants des hôpitaux publics, réduisant l’écart quant au niveau de soins que beaucoup attribuent au privé et par extension à leur portefeuille ou à leur assurance santé.
Je suis toutefois déçu de voir que certains d’entre nous tentent encore de biaiser cet équilibre. Je fus par exemple choqué d’apprendre, de source sûre, que certains privilégiés ont eu accès aux rayons de supermarchés la veille de leur réouverture à Maurice. Accès illégal et surtout sans aucun respect des mesures de rationnement ! Quid des autres ? Où est donc l’humanité de ces gens ?
Cela me renvoie à une scène du film «2012» où, sur des bateaux sensés sauver une partie de l’humanité des tsunamis dévastateurs, nous retrouvions les riches et les personnalités diverses ayant pu s’offrir un billet pour embarquer. Cela au détriment de ces mêmes travailleurs chinois qui avaient construit ces navires.
Pensez-vous que l’humanité retiendra la leçon et changera d’attitude une fois cette pandémie vaincue ? Peut-on imaginer un monde plus juste, plus solidaire, plus enclin au partage, à l’amour de son prochain, une nouvelle économie humaine et non déshumanisante ?
Je me complais à croire – pour avoir été témoin de la solidarité humaine dans plusieurs situations, y compris à Maurice – que notre humanité n’est pas morte. Que nous ne l’avons pas perdue au profit du gain ou de son seul bien-être personnel. Nous avons tous besoin de vivre, ou de survivre.
Mais il ne tient qu’à nous de valoriser l’essentiel. De reconnaître le travail, la contribution et l’existence même de l’autre. Et c’est pour cela que je veux dire : «OUI !» Oui, à une société égalitaire. Oui, à un monde où chacun aura un toit et trois repas chauds par jour. Un monde où le politicien écoutera et aura constamment – et pas uniquement à la veille d’élections – à cœur le bien-être des mandants qui l’auront élu. Un monde où la religion mettra en pratique ce qu’elle prêche et n’aura pas pour unique but de rassembler ses fidèles autour de concepts creux. Un monde où la vie d’un employé du privé aura la même valeur que celle d’un employé du public, en mettant de côté le besoin insatiable de profit. Un monde où l’humain aura compris que c’est lui qui a besoin de la Terre et pas l’inverse. Un monde écologique avant d’être économique. Mais est-ce une utopie ? L’électeur mauricien a déjà tendance à oublier au bout de chaque quinquennat, ce n’est pas gagné.
Toutefois, pour finir sur une note positive, des précédents historiques nous ont prouvé que de grandes décisions ont été prises dans des moments de crise. Je pense à l’abolition de l’esclavage, la coalition pour le désarmement nucléaire, le droit de vote aux femmes, etc.
Souhaitons donc que l’humanité, qui s’est arrêtée depuis quelques mois, aura eu le temps de réfléchir à sa condition et s’engage à laisser une empreinte positive dans le sillage de son passage sur Terre.

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