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Dépistage rapide des «frontliners»: la fiabilité des tests ne fait pas l’unanimité
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Dépistage rapide des «frontliners»: la fiabilité des tests ne fait pas l’unanimité

Après deux jours consécutifs sans aucun cas positif, les derniers résultats des tests effectués ont révélé un nouveau porteur du virus. Il s’agit d’un frontliner, qui, selon les premières indications, n’est pas directement lié au personnel médical. Il travaille dans une maison de retraite. Toutes les personnes qui ont été en contact avec lui seront dépistées à leur tour. Ce cas a été révélé dans le cadre de la campagne de dépistage de quelque 35 000 employés travaillant au front de la bataille contre le Covid-19, qui a démarré samedi. Mais les tests utilisés pour le dépistage massif des «frontliners» n’est pas le Polymerase Chain Reaction (PCR) mais un test antigénique, et son efficacité ne fait pas l’unanimité.
200 000 kits de ces tests antigéniques ont été importés de Hong Kong la semaine dernière. Selon le Dr Catherine Gaud, ces tests «détectent un bout du virus dans le corps». L’experte en immunologie soutient que ces kits, présentés sous format unitaire, peuvent être effectués par des médecins, infirmiers, entre autres, sans passer par un laboratoire. Ils promettent donc un usage simplifié et les résultats peuvent être disponibles en moins d’une demi-heure. Ce, contrairement aux tests moléculaires par PCR, dont le prélèvement nasal nécessite une analyse en laboratoire.
Toutefois, certains scientifiques doutent de leur efficacité, d’autant plus que les résultats varient en fonction de l’évolution de la maladie. D’ailleurs, ce mardi, le Conseil indien de la recherche médicale a demandé aux États de ne plus se fier aux tests rapides car ils ont établi «de grandes variations, allant jusqu’à 71 %» dans la précision.
Cependant, du côté du ministère de la Santé, on fait comprendre que ces tests ne «remplaceront pas» les tests PCR – dits sérologiques. «Si un test s’avère négatif, mais qu’une personne démontre des symptômes cliniques du virus, un autre sera effectué.» Pour les autorités, l’objectif est de diagnostiquer un maximum de personnes et endiguer la pandémie.
«Les observations faites ces derniers jours démontrent que nous avons pris les bonnes mesures au bon moment. Ce n’est toutefois pas une raison de baisser la garde. Nous continuons à avancer prudemment et ces tests rapides nous permettront de continuer dans cette direction», explique-t-on au ministère de la Santé.
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