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Échouement du «Wakashio»: les Français déjà déployés sur les sites
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Échouement du «Wakashio»: les Français déjà déployés sur les sites
Ils sont 50 personnes en tout, y compris un commandant,10 experts et 30 marins, à constituer la réponse française à la demande d’aide venant de Maurice suivant la catastrophe du Wakashio. C’est Gregory Martin qui coordonne pour l’ambassade de France, région Réunion, les activités entre les différentes équipes, notamment le personnel de l’armée, la firme Le Floch Dépollution, la firme grecque Polyeco et les autorités mauriciennes. Les Français sont arrivés dès le samedi 8 août, nous dit Gregory Martin. Soit après l’appel à l’aide lancé par Pravind Jugnauth le jeudi 6 août.
Donc, il n’y a pas eu d’appel à l’aide au moment du naufrage mais après le début de la fuite d’hydrocarbures ? Le Français, en bon diplomate, ne souhaite pas que l’on s’attarde sur ces détails, demandant que l’on se concentre sur le travail à faire. Il se dit d’ailleurs très satisfait de la façon dont les choses se déroulent sur le terrain et du consensus régnant non seulement entre les Français et le Japon ainsi que les Nations unies mais aussi avec les autorités locales. Il parle même de l’entre-aide entre la Special Mobile Force et la National Coast Guard (NCG) d’une part et les équipes étrangères d’autre part. «J’ai même été invité à partager le déjeuner avec des éléments de la NCG sous leur tente.» Le secteur privé aussi n’a pas hésité à fournir des équipements et véhicules quand il en manquait, nous dit-il. «Velogic a mis ses camions à notre disposition de même qu’Emtel, qui a fourni la communication promptement.»
Quid de la réunion du comité technique de mardi ? Des Français auraient-ils menacé de la quitter ? Selon Gregory Martin, non, en concédant qu’au début, il pourrait y avoir eu des colères compréhensibles d’ailleurs, venant surtout des habitants mais que par la suite, tout se passe bien et que la coordination s’améliore de jour en jour.
Et à propos de ces experts cités par le Premier ministre tantôt pour justifier l’attentisme fatal tantôt pour vanter le travail accompli, Gregory Martin ne veut s’avancer.
Cependant, si c’est de Smit Salvage dont on parle, c’est une entreprise de renommée mondiale et dont le travail est respecté, dit-il. Ces experts sont, en fait, mandatés par l’armateur et la compagnie d’assurances impliqués. Leur expertise dès lors ne risquent-elles pas de ne servir qu’aux intérêts de leurs donneurs d’ordre et non à Maurice et l’environnement ? «Bien sûr que non», soutient Gregory Martin «ni l’armateur ni la compagnie d’assurances ne veulent augmenter leur responsabilité financière face à toute aggravation de la pollution pour laquelle ils seront redevables».
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