«Les citoyens ont leur mot à dire et la mobilisation citoyenne a besoin de continuer.» C’est ce qu’a déclaré Sébastien Sauvage, le porte-parole d’Eco-Sud, qui a fait un plaidoyer hier lors d’une conférence de presse. Il est revenu sur la réunion du comité de crise nationale de samedi à laquelle les membres de l’organisation non gouvernementale ont pu assister. «Oui, nous avons pu formuler nos demandes au ministre de l’Environnement à travers le comité mais nous attendons un retour. Il est temps qu’il y ait une consultation nationale impliquant la société ci- vile, surtout dans les prises de décisions concernant le nettoyage. La transparence est le maître-mot et assister à une réunion ne nous garantit pas la transparence.»

Sébastien Sauvage a ajouté qu’Eco-Sud accorde une semaine aux autorités pour avancer ensemble. Faute de réponse, cette organisation ne siègera plus au sein du comité national de crise. En attendant, la mobilisation se poursuit, même pour la confection des booms artisanaux. D’autant plus que les pêcheurs, volontaires et membres des organisations non gouvernementales engagées sur le terrain, a-t-il précisé, sont unanimes à dire que les bouées flottantes antipollution placées par les gardes côtes sont moins efficaces que celles fabriquées par les citoyens. Cela dit, «nous sommes prêts à écouter les autorités sur comment améliorer notre fonctionnement». Sébastien Sauvage a d’ailleurs rappelé aux citoyens volontaires qu’ils doivent continuer à porter leurs Protective Personal Equiments pendant le processus de nettoyage et d’éviter les mangroves affectées par la pollution comme demandé par les autorités.