Alors que les incidents devant le tribunal de Mahébourg étaient au centre de l’attention hier, Sébastien Sauvage, le porte-parole de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Eco-Sud animait une conférence de presse à Blue-Bay au même moment. Il voulait notamment attirer l’attention des autorités sur le fait que des booms fabriqués par les citoyens ont été enlevés à certains points sans pour autant être remplacés.

«On avait placé des booms pour protéger des criques car à chaque fois que la marée montait, les nappes d’huile qui s’y étaient accumulées se répandaient ailleurs. On avait trouvé la solution en les bloquant», a soutenu Sébastien Sauvage. Et de poursuivre : «Les autorités nous disent qu’elles ne peuvent pas en placer d’autres car la marée est basse. C’est clairement un problème sérieux. Est-ce que cela veut dire que les plages qui n’ont pas été souillées jusqu’ici puissent être affectées ?»

Quelques heures à peine après cette conférence de presse, les habitants de Mahébourg ont eu la désagréable surprise de revoir les résidus de fioul sur le rivage, confirmant ainsi les craintes soulevées par Eco-Sud. Sébastien Sauvage a ainsi réitéré son appel au gouvernement pour que les décisions soient prises après la mise sur place d’une consultation citoyenne nationale.

Il réclame aussi une meilleure représentation de la société civile au sein du comité de crise chapeauté par le gouvernement. L’institution d’une commission présidée par un panel indépendant figure également parmi les requêtes faites par l’ONG.