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Blanchiment d’argent: L’ex-CEO de la Century Banking Corporation interrogé

6 septembre 2020, 12:00

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Blanchiment d’argent: L’ex-CEO de la Century Banking Corporation interrogé

Alors que les procédures de liquidation de la Century Banking Corporation (CBC) sont déjà engagées par le Receiver Huns Biltoo, suivant la révocation de sa licence le 24 août dernier, l’Independent Commission against Corruption (ICAC) s’intéresse parallèlement à l’axe liant la défunte banque au méga-scandale financier connu comme 1 Malaysia Development Berhad (1MDB). À cet effet, l’ex-CEO de CBC, Munir Lallmahamood, a été interrogé par les enquêteurs de l’ICAC en vue de les éclairer sur les milliards de dollars qui auraient pu être détournés du fonds souverain malaisien pour transiter dans des comptes de la CBC ici.

On sait que l’ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak, et ses proches sont accusés d’avoir pillé le fonds censé contribuer au développement économique de la Malaisie, dans une fraude de plusieurs milliards de dollars aux ramifications planétaires et s’étalant sur plusieurs années. Impliquée, Goldman Sachs, célèbre banque d’affaires américaine, qui a agi comme société de courtage auprès du fonds souverain mis en place par l’ex-dirigeant malaisien, qui purge déjà 12 ans de prison, a reconnu ses torts dans cette affaire.

Pas de contrôle sur la provenance de l’argent

À ce stade, on ne sait pas si Munir Lallmahamood, qui est assisté dans sa déposition par Me Gavin Glover, SC, a pu convaincre les limiers de la commission anticorruption dans ses réponses. Soit comment une partie de ce fonds lié aux commissions dont aurait bénéficié l’ex-partenaire de Golden Sachs, Tom Leissner, se retrouverait dans les comptes de la CBC, sans qu’il y ait eu le moindre contrôle sur sa provenance de l’établissement bancaire.

D’ailleurs, la direction de la Banque de Maurice a justifié sa décision de révoquer la licence de cette banque. Elle s’est basée sur les manquements dont aurait fait preuve la CBC, plus particulièrement son système d’audit interne et par rapport aux provisions de la loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme malgré de nombreux avertissements de la Banque centrale. Par ailleurs, Huns Biltoo et son équipe continuent d’éplucher les comptes de la banque pour dresser un état des lieux financier. Cette étape est jugée importante avant sa liquidation pour récupérer les liquidités en vue de rembourser ses déposants.

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