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Naufrage du Wakashio: la «Panama Maritime Authority» remet en cause la thèse du mauvais temps
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Naufrage du Wakashio: la «Panama Maritime Authority» remet en cause la thèse du mauvais temps
La Panama Maritime Authority (PMA) a-t-elle changé son fusil d’épaule ? Le 9 septembre, Autoridad Maritima De Panama, qui gère aussi le Panama Flag Registry, a revu sa position quant aux raisons qui ont provoqué le naufrage du Wakashio. Dans un premier temps, seules les conditions météorologiques avaient été avancées comme cause du naufrage. L’autorité a fourni des informations au sujet du vraquier et de nouveaux éléments ont surgi à la suite d’informations fournies par Maurice.
Dans une déclaration le 12 août, la PMA déclarait : «At 19:25hrs of the same day, while on the bridge, the captain, the first officer and the chief engineer noticed that the ship stopped moving and that it was stranded, in a latitude position: 20°26.6S and longi- tude: 057°44.6E, notifying the parties concerned (flag of the ship, ship operators and local authorities).» L’instance indiquait aussi que, «when the ship faced adverse weather conditions near the coast of Mauritius, it was then necessary to perform various maneuvers to change course due to the state of the sea».À aucun moment, les autorités n’avaient blâmé l’équipage.
Or, un mois plus tard, au vu des éléments de l’enquête du Central Criminal Investigation Department, la PMA revient sur ses déclarations. Sur les mêmes médias et sous la plume de Mike Schuler, elle blâme cette fois l’équipage, dont le capitaine. Le manque de professionnalisme et l’absence de manœuvre efficace pour éviter le naufrage sont cités. Plusieurs articles de la presse maritime avancent que le Wakashio avait dévié de sa route dès le 21 juillet et que le capitaine voulait se rapprocher des côtes mauriciennes pour capter un réseau mobile afin de pouvoir passer des appels. Ce qui intrigue, c’est que plusieurs sites web mettent en avant la piste de cartes maritimes erronées. Selon marinelog.com, le vraquier était trop proche des côtes mauriciennes. Safety4Sea et Seatrade, deux publications, soulignent que les cartes électroniques de navigation seraient erronées et qu’il était impossible de le savoir avant.
Par ailleurs, une équipe d’enquêteurs du Panama est à Maurice dans le cadre de l’enquête sur le naufrage du Wakashio. Depuis cet incident, le drapeau panaméen subit des critiques d’acteurs du secteur maritime à cause des règles souples des lois panaméennes. Le Panama fait partie de ces drapeaux de complaisance utilisés pour ne pas respecter certaines réglementations telles que l’emploi de membres d’équipage étrangers. Aussi, l’International Transport Workers Federation avait demandé en août qu’on ne rejette pas le blâme sur l’équipage. En effet, ce syndicat a blâmé la politique des pays pendant la pandémie, qui avait fait que les membres de l’équipage en mer ne pouvaient être relevés. Ceux du Wakashio, par exemple, ont dû travailler bien au-delà de l’échéance de leurs contrats.
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