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Squatteurs de Pointe-aux-Sables: les démarches finalisées mais toujours pas de maison
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Squatteurs de Pointe-aux-Sables: les démarches finalisées mais toujours pas de maison

Cela fait cinq mois que les squatteurs de Pointe-aux-Sables ont été évacués de leur maison. Et depuis, ils dorment à la belle étoile ou sous des tentes avec leurs enfants. Ces familles se sont rencontrées hier, jeudi 29 octobre, au Foyer Fiât, à Petite-Rivière, en présence de l’association Drwa A Enn Lakaz dont Danny Philippe et Delphine Ahnee. L’ancien président de la République Cassam Uteem était aussi présent. Les squatteurs gardent l’espoir de pouvoir obtenir une maison de la NHDC.
Depuis cette éviction, qui avait déclenché un grand élan de solidarité nationale, des associations se sont formées pour venir en aide à ces familles. Il y a également eu un grand concert de solidarité organisé par un groupe de Mauriciens et activistes, parmi eux Bruneau Laurette. Les fonds récoltés ont été utilisés pour les démarches administratives afin de leur permettre d’obtenir une maison de la NHDC.
Stephano Ross, porte-parole des squatteurs, explique ne pas comprendre le retard au niveau de l’organisme de l’État, d’autant plus que ces derniers ont travaillé d’arrache-pied avec Drwa A Enn Lakaz pour faire bouger les choses. «Nous avons fait toutes les démarches, le paiement y compris. Et là, on nous dit d’attendre novembre pour obtenir une réponse. Nous sommes toujours en attente. On nous a indiqué que les squatteurs seront bientôt renseignés concernant les maisons construites à Mon-Goût, Pamplemousses, et à Petite-Julie», déplore-t-il.
Comme une punition
La visite de ces lieux a déjà été effectuée, affirme les squatteurs. Ces derniers vivent cette attente comme une punition. «Ils nous disent d’attendre novembre. Pourquoi ? Est-ce que les enfants passeront Noël dehors ? D’autant plus qu’ils dorment dehors depuis tout ce temps. Est-ce qu’on est en train de nous punir ? Pourquoi ? Est-ce parce que les autorités n’ont rien fait pour nous alors que Drwa A Enn Lakaz nous est venu en aide ?» se demandent les squatteurs.
Cassam Uteem s’interroge, lui, sur l’allocation de ces maisons. «Il y a des maisons déjà construites et allouées mais il n’y a personne qui y vit. La question à se poser, c’est qui sont ceux qui obtiennent ces maisons. Dimounn mizer mem swa bann dimounn ki pa bizin sa?»
Le père Gérard Mongelard, aussi présent lors de cette rencontre, espère pouvoir aider les autres squatteurs de l’île qui se sont retrouvés dans la même situation. En attendant une réponse positive de la NHDC, les squatteurs continueront à dormir sous des tentes en espérant être bientôt au chaud.
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