Publicité

Épinglé par l’ICAC: des victimes du Sale by Levy «dupées» par Hari Kistna Jagannada Reddi

2 novembre 2020, 15:02

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Épinglé par l’ICAC: des victimes du Sale by Levy «dupées» par Hari Kistna Jagannada Reddi

Il est rattrapé par un nouveau scandale. Hari Kistna Jagannada Reddi, de Red Jewels Ltd, arrêté par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) sous une charge provisoire de blanchiment d’argent sous l’article 3(1) de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act, est cette fois montré du doigt par des victimes de Sale by Levy qui affirment avoir perdu leur maison à cause de lui. Le président de l’association Sale by Levy and Injustice, Cangayen Pillay, preuves à l’appui, dénonce les agissements de cet homme controversé.

«Toute cette affaire a débuté en 2004», raconte Arunachellum Pillay Pyneandee, 58 ans, une des présumées victimes. Son père, qui avait contracté un prêt auprès d’une banque, n’était plus en mesure de rembourser sa dette à un certain moment, étant malade. L’habitant d’Union Vale dit avoir demandé, en vain, un délai à la banque. Celle-ci a vendu la maison familiale.

«J’ai rencontré monsieur Reddi dans un temple et il a dit pouvoir m’aider. Par le biais de son avoué, il a fait une offre à la banque et a versé la somme de Rs 200 000 pour la vente de ma maison et un de ses amis en a alors fait l’acquisition. Il m’a demandé des paiements, en plusieurs occasions, afin que je puisse récupérer ma maison. Finalement, il m’a escroqué la somme de Rs 800 000 et il ne m’a jamais retourné la maison», affirme le quinquagénaire.

Hari Kistna Jagannada Reddi aurait ensuite fait une proposition de travail à la victime. Elle a alors été employée à Red Consultant, une compagnie appartenant à l’homme d’affaires. Arunachellum Pillay Pyneandee, qui remplissait la fonction de secrétaire, devait percevoir un salaire de Rs 15 000. Mais, soutient-elle «je n’ai jamais touché de salaire pendant trois ans. Il m’avait dit qu’il ne me donnera pas de salaire car c’est grâce à cet argent que je récupérerais ma maison. Il me devait Rs 540 000 comme salaire.»

Selon la présumée victime, Hari Kistna Jagannada Reddi a le flair pour savoir quelles personnes embobiner. «Il a conclu un accord avec son ami pour récupérer ma maison pour la modique somme de Rs 1,2 million. Il a essayé de m’écarter de la maison en me poursuivant en Cour suprême et en cour intermédiaire mais il a fini par se rétracter pour les deux affaires.» D’ajouter qu’une déposition à la Central Criminal Investigation Division a été faite et que des retours sont toujours attendus.

Loganaden Mootoosamy, âgé de 35 ans et habitant Vacoas, s’est aussi plaint d’Hari Kistna Jagannada Reddi. La façon dont ce dernier a acquis sa maison est malhonnête, soutient-il. «Mon père avait pris un prêt à la Mauritius Housing Coorporation et à la banque, mais n’arrivait pas à payer. C’était en 1999. La banque a saisi la maison. Mon père a rencontré Hari Kistna qui lui avait promis de l’aider. Mon père allait donner de l’argent à sa compagnie. Au total, Rs 300 000 lui ont été remises.»

Suivant les plaintes que ces deux personnes lui ont faites, le président de l’association Sale by Levy and Injustice lutte afin qu’elles puissent retrouver leurs maisons. «Je défends l’intérêt de ces personnes qui ont subi une injustice. Ce qui est triste dans cette histoire, c’est que lorsque nous nous rendons à la vente à la barre, nous sommes mis à la porte. Mais Hari Kistna Jaganada Reddi est, lui, au courant de tous les cas où des personnes perdent leur maison à la barre. Il en fait son affaire et berne des gens.»

Cagayen Pillay se demande comment ce dernier peut-il bénéficier d’un tel pouvoir. «Ces malheureux perdent leurs biens à cause d’une mal administration dans notre système. Je demande aux autorités de faire le nécessaire afin que les personnes comme Hari Jagannada Reddi arrêtent de sévir.»

Hari Kistna Jagannada Reddi est introuvable depuis vendredi dernier. L’express l’a non seulement appelé pour obtenir sa déclaration mais s’est aussi rendu chez lui à Le Hochet, Terre-Rouge, mais il ne s’y trouvait pas. La maison était déserte.

Publicité