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Nord: entre la camaraderie et le respect de l’adversaire
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Nord: entre la camaraderie et le respect de l’adversaire

Dans le calme et la discipline. Les dépôts des candidatures pour les élections villageoises se sont déroulés sans accroc dans les régions du nord du pays. Il y avait même une saine entente entre adversaires. À l’exemple de Magalie Raffaut. Cette candidate du Regroupement citoyen de Trou-aux-Biches est penchée sur un pupitre pour remplir des formulaires d’enregistrement pour les élections du 22 novembre. Cet exercice peut paraître anodin, mais il exprime l’esprit de camaraderie qui a régné pendant toute la journée de samedi.
En effet, la jeune femme a aidé ses adversaires du Poor People Party à s’inscrire aux élections villageoises. «Nous vivons tous dans le même quartier. Nous sommes tous de la même famille. Il faut s’entraider comme nous allons promettre d’aider les habitants du village», dit-elle. Un peu partout dans le Nord, c’est plutôt une ambiance bon enfant qui a régné samedi. À l’ouverture des bureaux d’enregistrement à 9 heures, il n’y avait que quelques fonctionnaires dans l’enceinte des écoles. À Grand-Baie, des candidats du groupe au symbole crabe se sont donné rendez-vous chez Tum Lungur, le responsable, pour converger vers l’école secondaire de la localité pour l’enregistrement. Dans les autres villages du Nord, il n’y a pratiquement pas d’animation sauf dans les grands villages. À Vale, par exemple, des fanions des différents groupes étaient accrochés ici et là.
À Goodlands, l’une des plus grosses agglomérations de la région, le premier groupe, le Mouvement de l’avenir de Goodlands, est arrivé vers 10 h 30 dans une totale sobriété. Mais les candidats du Polo groupe, vêtus d’orange, accompagnés de leurs partisans, ont donné le ton dans un concert de klaxons. Ashok Seesaram, le directeur de campagne du groupe, est optimiste. «Nous allons vers une grande victoire. Nous allons travailler pour les jeunes afin qu’ils ne tombent pas dans la drogue. Nous avons aussi des projets pour le développement durable», déclare-t-il. Leur symbole est le parasol. Est-ce pour marcher sous le soleil ?
Quelques instants plus tard, la réplique est venue de Lekip Bahadoor. Le chef de ce regroupement, Anand Bahadoor, vêtu de rouge comme tous ses partisans, a mené une procession dans les rues de la localité. Ils sont également confiants dans une victoire. Ces deux équipes auront notamment à faire face au regroupement Progrès bizin continuer qui avait aussi mobilisé une bonne équipe regroupant des jeunes et des moins jeunes. Eux, ils ont insisté qu’ils sont apolitiques. Les trois partisans de ces trois mouvements se sont côtoyés dans la cour de l’école Doorgachurn Hurry sans aucune agressivité.
Beaucoup plus loin à Triolet, trois principaux groupes sont arrivés vers la fin de la matinée. Le Mouvement Civic de Triolet, le Parti Socialiste de Triolet et le Mouvement Unité de Triolet se sont inscrits pratiquement en même temps sans aucun accrochage. Bien sûr, leur arrivée n’a pas été faite dans le silence. L’autre groupe en lice, le Mouvement Social de Triolet, s’est inscrit en début d’après-midi. À Cap-Malheureux, deux groupes d’aspirants conseillers se sont pointés au bureau d’enregistrement pratiquement à sa fermeture. Heureusement, ils ont eu le temps de compléter les formalités. Parmi ces retardataires, le Groupement social et bénévole de Cap-Malheureux. Achuda Nursimloo, président sortant du village, insiste sur la continuité. «Le confinement a bloqué beaucoup de projets. Nous allons les terminer et venir avec d’autres», promet-il.
L’ambiance était similaire à Rivière-du-Rempart. L’arrivée des candidats avait même créé un petit embouteillage. En revanche, dans les autres villages du Nord, à Calebasses et Pamplemousses, c’était plutôt tranquille.
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