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Sun Tan: l’échappatoire de Pravind Jugnauth
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Sun Tan: l’échappatoire de Pravind Jugnauth

C’est une affaire qui date de 2015. Cependant, hier à l’Assemblée nationale, elle a été mentionnée par le Premier ministre, qui en répondant à une question supplémentaire du leader de l’opposition, s’est demandé si Arvin Boolell a réclamé qu’il «step down» en attendant la conclusion de l’enquête de l’ICAC. Pourquoi le Directeur des poursuites publiques (DPP), qui est impliqué dans l’affaire Sun Tan ne doit pas lui démissionner ?
Cette affaire concerne un bail sur un lopin de terre à Palmar, qui a été octroyé à la compagnie Sun Tan Hotels Pty Ltd, incorporée le 19 mai 1987, et engagée dans la gestion d’hôtels, entre autres. En 2009, suivant des amendements apportés au Budget par le ministre des Finances d’alors, Rama Sithanen, il y a eu une révision de certains loyers concernant les baux.
Le ministère du Logement et des terres a sollicité les conseils du Solicitor General. L’avis de Satyajit Boolell, alors Assistant Parliamentary Counsel, est également demandé. Ce dernier va dans le sens d’une recommandation de la hausse du loyer du terrain, de Rs 45 000 à Rs 1,6 million.
Deux ans après, soit en 2011, Satyajit Boolell est promu au poste de DPP. La compagnie Sun Tan sollicite alors une rencontre avec le ministère du Logement concernant cette hausse du bail. En tant que directeur de la compagnie, Satyajit Boolell assiste à une réunion au ministère du Logement. Le dossier est ensuite remis au Solicitor General qui décide que le coût du loyer sera ramené à Rs 45 000.
Satyajit Boolell avait affirmé qu’il s’était rendu à la réunion tenue au ministère du Logement en tant que représentant de son épouse et qu’il y avait assisté aux côtés de Farouk Hossen, président du conseil d’administration de la société.
Cependant, en juillet 2015, le ministère du Logement demande à l’ICAC d’ouvrir une enquête, estimant qu’il y a matière à poursuite. Quelques mois plus tard, l'ICAC tente d'arrêter Satyajit Boolell, mais ce dernier obtient un ordre intérimaire de la juge Ah Foon Chui Yew Cheong, qui interdit son arrestation.
Le DPP dépose une motion au greffe de la Cour suprême le 5 octobre 2015. L’autorisation de procéder à une révision judiciaire de la décision de l’ICAC est réclamée.
L’affaire suit son cours.
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