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Mahébourg: Marilyn Hatton veut parler d’autre chose que «sime kase, la limyer pena»

6 novembre 2020, 12:43

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Mahébourg: Marilyn Hatton veut parler d’autre chose que «sime kase, la limyer pena»

«Ena boukou kiksoz ki nou atann e nou res atann mem», affirme Samuella Hatton , plus connue sous le nom de Marilyn, qui en a eu assez d’attendre. Cela l’a poussée à être candidate du parti Solidaire, à Mahébourg. À 52 ans, c’est sa première participation aux élections villageoises. Impossible de passer inaperçue car cette Mahébourgeoise est venue en chaise roulante pour déposer sa candidature. Il y a deux mois, Marilyn a fait une chute dans la cuisine de son restaurant Chez Marilyn qui est situé dans le village. Toutefois, elle a un moral d’acier. «Je ne me suis pas découragée. Monn dir mo lipye pa bon mé mo labous bon. Pendant deux mois, j’étais alitée, mais je me suis dit : ‘Mo bizin leve pou mo vilaz’. Main dans la main, les candidats du parti Solidaire vont faire de Mahébourg ce village lumineux qu’il était auparavant», dit-elle, très motivée. Mais elle se veut réaliste. Avec les récents événements – les effets du Covid-19 ou encore le naufrage du MV Wakashio qui a causé un désastre écologique – son village se trouve dans la «marée noire». «La kot nou ete noun fini net», estime-telle. Pour Marilyn, on ne peut pas toujours et encore parler de «sime kase, la limyer pena». Un projet qui lui tient à cœur, c’est de permettre à des mamans qui le veulent de travailler. «Mais elles ne peuvent pas le faire car il n’y a personne pour surveiller leur bébé. Les garderies pratiquent un tarif qui n’est pas à la portée de tous. Il y a des centres qui sont fermés. On aurait pu les rouvrir et demander à de jeunes chômeurs de s’occuper de ces petits. Bien sûr, ils devraient obtenir une formation et un peu d’argent

Autre idée : une meilleure utilisation du Mahébourg Waterfront, notamment pour tenir des marchés aux puces. «Des objets non-utilisés par certains pourraient servir à d’autres, à un prix moindre», confie Marilyn. Elle a bien d’autres idées mais elle ne nous en dira pas plus pour l’heure. Au cas où d’autres les lui voleraient… La quinquagénaire mère de trois enfants, dont deux vivent à l’étranger, est également la grand-mère trois petits-enfants.

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