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Handisport: une quinzaine d’enfants initiés au tennis de table

8 novembre 2020, 14:02

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Handisport: une quinzaine d’enfants initiés au tennis de table

Sous l’impulsion de son responsable sportif, Sanjay Bookun, la Fraternité mauricienne des malades et handicapés (FMMH) initie une quinzaine d’enfants en situation de handicap, au tennis de table. L’opération a commencé il y a un mois avec l’aide de Rugayyah Kinoo. La pongiste de la sélection nationale, qui souhaite devenir professeur d’éducation physique et sportive, se consacre trois heures par semaine aux pongistes en herbe âgés entre 7 et 17 ans.

Elle apprend progressivement aux participants à viser, à rattraper la balle, à faire des échanges et à suivre une trajectoire. «Ils prennent un peu plus de temps pour assimiler les choses mais ils sont dans un excellent état d’esprit. Il y a une belle motivation», confie-t-elle. L’objectif du projet est avant tout «de valoriser les enfants par leurs réussites. Et qu’ils soient fiers des progrès réalisés», dit Sanjay Bookun.

Âgée de 7 ans, Hamy Martin est la plus jeune de la bande. Elle dit que c’est avec beaucoup d’impatience qu’elle attend chaque semaine de prendre sa raquette. «J’adore ça. Maintenant je peux joueur comme Rugayyah», s’émerveille-t-elle. Sanjay Bookun constate une motivation grandissante chez les pongistes en herbe semaine après semaine. «Certains sont même doués», relève-t-il.

Jeux paralympiques 2021

L’initiateur du projet espère, donc, passer à une phase supérieure. «Nous allons identifier six jeunes pour les former à la compétition», avance-t-il. Présent aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, Sanjay Bookun assure qu’il y a une ouverture pour les Mauriciens dans cette discipline. Il rappelle que 23 disciplines sont proposées aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021.

La joueuse de la sélection nationale, Rugayyah Kinoo, initie les joueurs de la FMMH depuis un mois.

«C’est à nous de nous donner les moyens de saisir les nouvelles opportunités et surtout oser de nouvelles aventures», lance-t-il. Sanjay Bookun souhaite, donc, donner un nouvel élan au tennis de table dans le milieu handisportif mauricien. «Certains anciens connaissent déjà la discipline mais l’ont délaissée. Mais en voyant les jeunes jouer, ils ont souhaité reprendre la raquette. C’est encourageant», dit-il.

Très appliqué, Olivier Volbert souhaite pouvoir disputer des compétitions

Entre-temps, Rugayyah Kinoo poursuit la formation de ses protégés. Médaillée d’argent par équipes aux JIOI 2019, la pongiste se dit ravie de pouvoir accompagner nos handisportifs dans cette nouvelle aventure. «C’est une grande satisfaction de les voir s’appliquer et progresser», dit-elle.

Olivier Volbert est l’un des joueurs identifiés pour la compétition. Le tennis de table est pour lui une thérapie. «Je n’ai jamais fait de sport auparavant. Le tennis de table est la première discipline que j’essaie. J’ai constaté que je pouvais faire de belles choses. En plus quand je joue, je me sens libre», dit le jeune homme de 15 ans.

Pour relancer cette discipline, la FMMH a bénéficié du soutien du concessionnaire de voiture Bronze Peacock Ltd. La compagnie a financé la table de tennis professionnelle de la FMMH. En visite lors d’un atelier avec les pongistes en herbe, la directrice de Bronze Peacock Ltd, Maleye Sockalingum, s’est dit ravie de voir «le sourire des enfants». Un encouragement pour la bienfaitrice. «C’est une petite contribution mais nous espérons pouvoir faire encore plus à l’avenir», dit-elle. La FMMH espère acquérir deux autres tables professionnelles et autres équipements. L’appel aux sponsors est, donc, lancé.

Le tennis de table handisport

Les compétitions de tennis de table se disputent par classe de handicap. Pour ceux porteurs d’un handicap physique, il existe 10 classes, 5 pour les joueurs en fauteuil et 5 pour les joueurs qui ont un handicap de bras ou de jambe. La répartition d’un athlète dans sa classe de handicap est décidée par une commission médicale.

 

 

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