Pour quelle raison êtes-vous candidat ?
Étant moi-même jeune, cela m’a permis de comprendre le manque d’infrastructures dans le village. Je ne dirais pas que les conseillers qui étaient responsables du développement n’ont rien fait. Nous ne sommes pas là que pour critiquer, mais plutôt pour améliorer le quotidien des habitants de Petit-Raffray.

Est-ce que les électeurs en sont conscients ?
Dès que l’annonce des élections a officiellement été annoncée, j’ai constaté que beaucoup de jeunes étaient enthousiastes. D’ailleurs, il y a eu une grande mobilisation, lors de l’enregistrement des groupes. Certaines personnes ont même cru qu’il y aurait eu des accrochages, mais non. Nous sommes dans un petit village, donc les autres candidats bien qu’étant actuellement des adversaires, sont également des amis. Nous sommes certes membres de différentes équipes avec diverses idéologies mais nous ne sommes pas divisés pour autant. J’encourage les jeunes à participer aux élections. Le plus important est que les électeurs viennent voter, car nombreux sont les habitants qui ne votent pas, pensant que c’est une perte de temps. S’ils votent, les conseillers les plus méritants seront élus. 

Justement, que proposez-vous aux électeurs de Petit-Raffray ?
Nous voulons être des conseillers de proximité. Pour ce faire, nous avons travail- lé sur un programme regroupant dix points prioritaires. Nous comptons créer un village council advice bureau. Cela, si les secrétaires parlementaires privés travaillent aux côtés des Citizens Advice Bureaux. Par ailleurs, il faut davantage d’activités pour que les jeunes ne tombent pas dans le piège de la drogue. Il n’est pas concevable qu’un jeune qui termine son travail le soir ou qui rentre de l’université doive payer Rs 350 pour pouvoir profiter d’un terrain de football éclairé, alors qu’une dose de drogue synthétique se vend à Rs 50. Dans notre programme, nous avons également un plan pour soutenir les personnes âgées, mais aussi pour aider les familles dans le besoin en cas de mortalité.Il faut savoir que nos candidats sont des professionnels, cela permettra d’offrir de nouvelles perspectives aux jeunes qui cherchent du travail.

Votre programme concerne-t-il uniquement les jeunes ?
Non. Tout le monde est on board. D’ailleurs, notre programme contient plusieurs autres points. Par exemple, nous comptons collaborer avec la police au vu du nombre de vol en hausse dans la localité.

Mais la plupart de vos candidats sont des jeunes. Ils n’ont pas d’expérience.
Je vous l’ai dit. Nous sommes des professionnels. Le plus jeune d’entre nous a 25 ans et le plus âgé a 52 ans. Ce dernier, Vivekanand Jogarah, un ancien employé de banque à la retraite, est le leader de notre groupe. Par son expérience et le dynamisme de nos jeunes, nous pourrons améliorer notre village. Car depuis 30 ans maintenant, il y a pratiquement les mêmes personnes à la tête du conseil. Donc, il faut un changement.