Alors que le cas du petit Ayaan, 2 ans, battu à mort, émeut toujours le pays, un autre cas de maltraitance alléguée sur un garçonnet de deux ans habitant Nouvelle-Découverte retient l’attention. C’est un officier de la Child Development Unit de Flacq qui, via un appel téléphonique anonyme reçu, a rapporté le cas au poste de police de St-Pierre le dimanche 15 novembre. La jeune victime a été transportée à l’hôpital Jeetoo, après une chute du toit de sa maison. 

Et c’est dans l’enceinte du centre hospitalier que l’officier en question a appris la fracture du front du petit et que ce dernier serait maltraité. Selon nos informations, un social enquiry est en cours du côté du ministère. L’express s’est rendu à Nouvelle-Découverte chez les parents. Parvez Khudurun, le père de la victime, qui nous explique que l’état de santé de son fils est stable, revient sur l’incident. «Nous étions en famille pour une prière en hommage à ma belle-mère, décédée. Mon épouse était dans la cuisine et les autres étaient occupés à des préparatifs. Pendant ce temps, mon fils est monté à l’étage et c’est ensuite que nous l’avons entendu crier. Nous sommes sortis voir ce qui se passait et nous l’avons vu par terre à l’arrière de la cuisine. Nous l’avons emmené à l’hôpital Jeetoo en urgence.»

 Il explique ignorer la raison pour laquelle la CDU a pris son fils aîné de sept ans en charge après l’incident. «La CDU soupçonne que mon fils blessé est victime de maltraitance. Il ne faut pas croire les ragots. Un simple appel téléphonique anonyme à la CDU ne fait pas de ma femme et moi des personnes coupables. Nous n’avons jamais maltraité nos enfants, ce n’est pas dans nos habitudes. Ce malheur est arrivé, un moment d’inattention a causé cette chute. Mon fils a l’habitude de grimper l’escalier de la cuisine qui donne sur le toit et il ne s’est jamais blessé.» 

La CDU ne lui a fourni aucune explication sur raisons pour lesquelles les officiers ont pris son fils : «C’est la police qui m’a contacté pour nous informer qu’une enquête est en cours et que cette dernière décidera de la garde de nos enfants. Cette situation est injuste, je demande à la police de venir constater par eux-mêmes du lieu où il est tombé, parce que je n’ai rien à cacher. Nous sommes victimes d’allégations. Que l’on ne nous enlève pas nos deux enfants, parce qu’on les aime. Faites votre enquête et rendez-les nous.»