Cela fait des mois que cette mère de trois enfants fait le tour de tous les bureaux de la Sécurité sociale pour la pension de sa fille épileptique sans succès. Cette habitante de Vacoas est à court de médicaments pour sa fille et selon les officiers, il faudra attendre le mois de janvier prochain pour que sa pension soit à nouveau reversée.

«Ma fille est épileptique. Elle fait plusieurs crises par jour», a-t-elle expliqué, la voix fatiguée après avoir fait le va-et-vient entre les bureaux de la Sécurité sociale de Rose-Hill et de Vacoas depuis des semaines. L’année dernière, sa fille, qui a aujourd’hui14 ans, est passée devant un board médical et a été déclarée invalide. Elle a alors commencé à toucher une pension de Rs 9 000. Mais cette année, au mois de juillet, la fille est passée devant un autre board, et la pension a été annulée.

«Je ne sais pas pourquoi ni comment. Les membres n’ont même pas parlé à ma fille», déplore-t-elle. La mère a donc décidé de faire appel et le 27 novembre dernier, l’affaire a été entendue. «Ma fille a fait une grosse crise pendant que l’affaire était débattue. Il a fallu cela pour que les médecins comprennent», déplore-t-elle. Trois jours après, elle a reçu une lettre l'informant que finalement, sa fille est éligible à nouveau.

Mais ce n’était pas la fin de ses peines. Elle a été informée que ce n’est qu’au mois de janvier que sa fille sera payée à nouveau. Cependant, elle est à court de médicaments. «Ma fille doit prendre 10 cachets par jour. Auparavant, on avait les médicaments à l’hôpital, mais en ce moment, il y a une rupture. Je dois en acheter. La boîte de 30 cachets coûtait environ Rs 475 avant le confinement. Aujourd’hui, elle coûte jusqu’à Rs 700», poursuit l’habitante de Vacoas. Sans la pension, elle affirme qu’il lui sera difficile de poursuivre le traitement.

Une réponse du ministère de la Sécurité sociale est attendue.