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Colline Candos: des travaux de nivellement sur le flanc stoppés «in extremis»
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Colline Candos: des travaux de nivellement sur le flanc stoppés «in extremis»

Est-ce un désastre qui a été stoppé in extremis à Sodnac, Quatre-Bornes cette semaine ? Un promoteur, qui a commencé à couper des arbres sur le flanc de la colline Candos donnant sur l’avenue des Kiwis, a été sommé de mettre un terme immédiat aux travaux qu’il a entrepris par les autorités. Cependant, plusieurs habitants de la région affirment que ce n’est pas la première fois que ce promoteur tente de niveler le flanc de la colline pour un projet de construction. Quant à Nagen Mootoosamy, le maire de la ville des fleurs, il dit veiller de près.
Le 10 novembre dernier, un groupe d’habitants de Sodnac a fait parvenir une lettre au secrétaire de la ville. Dans la correspondance, ils attirent l’attention des employés municipaux que des arbres sont en train d’être abattus sur le flanc de la colline. Le but final, précisent-ils, est de d’aplatir le terrain à l’aide de bulldozers. La lettre était accompagnée d’un communiqué que la municipalité avait émis à l’attention des habitants en 2018 lors d’un exercice de simulation en cas de glissement de terrain. Une autre lettre, adressée au maire cette fois-ci, a été envoyée le 16 novembre pour faire part aux autorités que l’exercice, qui est illégal à moins d’avoir une autorisation de la municipalité, continue.
Après l’abattage des arbres, les habitants ont été choqués de voir arriver des bulldozers sur place le lundi 7 décembre. Leurs craintes s’étaient avérées, le promoteur allait de l’avant avec l’aplatissage du terrain.

Sollicité le mardi 8 décembre, Nagen Mootoosamy a fait savoir qu’il est au courant du problème. «Ce terrain est un terrain privé. Le propriétaire a fait savoir qu’il allait procéder au nettoyage de son terrain et nous ne pouvons pas l’en empêcher», dit-il, précisant que nettoyage équivaut à débrousailler et à élaguer les arbres, mais pas là l’abattage de plusieurs plantes. Qu’en est-il des bulldozers ? «Lorsque j’ai appris qu’il y avait des heavy machines sur place, j’ai tout de suite dépêché des inspecteurs pour mettre un terme aux travaux. Le promoteur sait qu’il a besoin d’un permis pour cela.» Le maire rajoute que, pour de tels travaux, il faut un Environmental Impact Assessment délivré par les autorités compétentes car c’est une zone sensible qui risque de connaître des inondations et glissements de terrains en cas d’abattage extensif. Est-ce un promoteur influent ?
Mais cela n’a pas totalement rassuré les habitants. Ce matin, la partie basse du flanc de la colline s’est effondrée. Selon eux, ce n’est pas la première fois que ce promoteur tente d'y faire des travaux. En 2019, ce même groupe avait attiré l’attention des mêmes autorités sur un autre exercice d’abattage. Plusieurs buissons aux racines profondes avaient été déracinés. Le plan était déjà d’aplanir le terrain de 200 toises pour un projet de morcellement. Le système d’évacuation des eaux usées avait même été installé et il a fallu des protestations majeures en mettant en avant les risques de désastre en cas de pluies pour que les autorités ordonnent l’arrêt du projet.
Mais ce n’était pas la première correspondance. En 2014, les habitants ont protesté contre le même projet tout comme en 2010.
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