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Expulsion des députés de l’opposition: Shakeel Mohamed traîne le speaker en Cour supreme
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Expulsion des députés de l’opposition: Shakeel Mohamed traîne le speaker en Cour supreme

Le whip de l’opposition contre-attaque. Le député rouge Shakeel Mohamed conteste la décision du speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, de l’expulser de l’hémicycle. Il a déposé, hier matin, une plainte au greffe de la Cour suprême pour dénoncer les agissements du speaker. L’affaire sera appelée le 14 janvier 2021. L’Assemblée nationale, dit-il, est souveraine et le speaker doit être indépendant.
Shakeel Mohamed rappelle avoir été suspendu de l’AN le 17 novembre 2020 sans raison valable pour quatre séances parlementaires. Lors de cette séance, le whip de l’opposition soutient que le speaker lui a hurlé dessus en disant : «Je ne me laisse guider par personne. Je préside cette assemblée.» Shakeel Mohamed lui a répondu que «c’est ridicule» Le speaker lui a alors ordonné de quitter l’Assemblée nationale sans raison valable. Il soutient qu’il a été illégalement et arbitrairement sanctionne par ce dernier. Le député rouge estime avoir été privé de ses droits constitutionnels comme membre du Parlement pour avoir dit : «C’est ridicule.»
Pour Shakeel Mohamed, le mot utilisé n’est pas unparliamentary et a été dit dans un certain contexte où le Speaker «agissait effectivement de manière abusive». À ce moment-là, a-t-il précisé, le Premier ministre (PM) répondait à une question du leader de l’opposition par rapport à l’affaire Angus Road. Le député travailliste a aussi indiqué avoir posé des questions au PM sur cette affaire par rapport à une lettre de l’ex-Attorney General aux autorités britanniques en janvier 2015 leur demandant de geler toute enquête sur le blanchiment d’argent dans l’achat de la propriété du PM.
Il a tenu à rappeler que c’est Pravind Jugnauth qui a présenté la motion pour le suspendre des prochaines séances du Parlement. Il est d’avis que ce dernier a abusé de ses droits en présentant une telle motion. Pour lui, les agissements du speaker ont un effet extrême sur les fondements de la démocratie et celui a démontré ses préjugés totalement favorables aux membres du gouvernement. Ce faisant, dit-il, le speaker a violé le processus démocratique du Parlement.
Le whip de l’opposition indique que le speaker «has been carving out an awkward and shameful reputation and modus operandi by his conduct fashioned out in a rude, offensive, abusive, outrageous, unruly, rowdy and grotesque manner against him personally» alors que toutes les séances parlementaires sont transmises en direct à la television et à la radio. Il rappelle dans sa plainte que le député du MSM Nuckcheddy a été suspendu pour un jour. Cela, dit-il, démontre l’attitude discriminatoire et antidémocratique du speaker envers les membres de l’opposition parlementaire. Il indique aussi qu’à la séance du 23 juin 2020, le ministre Hurreeram a quitté son siège, s’est mis debout et d’une manière menaçante, a insulté son père et sa mère. Le speaker n’a rien vu ni entendu et n’a surtout pas sanctionné ce ministre.
Shakeel Mohamed demande à cette instance judiciaire de déclarer que le speaker a enfreint les articles 1, 3, 12, 16, 31 et 48 de la Constitution. Il veut que la Cour suprême déclare sa suspension illégale, nulle et non avenue et émette un ordre sommant le speaker de ne pas s’engager dans toute conduite qui contreviendrait toute provision de la liste précitée de la Constitution du pays. Il a retenu les services de Me Rajesh Unnuth, avocat et de Me Hiren Jankee, avoué.
Actions légales contre le député rouge pour outrage à l’Assemblée
<p>À la reprise après la pause du thé, hier, le deputy speaker, Zahid Nazurally, a passé au vote une plainte privilégiée contre le député travailliste Shakeel Mohamed sur une motion de la <em>chief whip</em> Naveena Ramyead. Celle-ci fait suite à une interview de Shakeel Mohamed parue dans l’édition du 22 novembre de l’hebdomadaire <em>Week-End</em>, sous le titre <em>«J’envisage de traîner le speaker en Cour suprême»</em>. Le deputy speaker a affirmé que la chief whip considère qu’il s’agit d’un cas d’outrage à l’Assemblée, sous l’article 6 (1) (s) de la <em>«National Assembly Privileges, Immunities and Powers Act»</em>, car le député critique la conduite du speaker, l’accusant d’être partial dans ses fonctions. Le deputy speaker a alors tranché, déclarant que le député rouge <em>«pourrait avoir commis un délit»</em>. Il a passé la motion au vote pour que des actions légales soient prises à l’encontre de Shakeel Mohamed. Malgré les <em>«Nons»</em> sonores de l’opposition, <em>«the Ayes had it».</em></p>
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