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Des ONG en pétard contre les pétards
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Des ONG en pétard contre les pétards

Comme chaque année, l’appel est lancé par les nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) qui militent pour le bien-être des animaux. Lequel ? De ne plus faire sonner de pétards lors du réveillon de la St-Sylvestre dans le but principal de protéger nos amis les bêtes.
Selon Sameer Golam, le président de Second Chance Animal Rescue (SCAR), à l’approche de chaque fin d’année, il émet un rappel à ce sujet. «Mais jusqu’à présent il n’y a jamais eu d’impact et de prise de conscience assez conséquents de la part des Mauriciens. Se enn tradision isi, pou aret sa pou bien difisil… Mé ena enn-dé zenn ki pé koumans ékouté», explique-t-il. Pour le jeune homme, il est impératif que les pétards soient bannis à Maurice. «Je n’en vois pas l’importance. En plus, cela affecte aussi nos aînés. Li zis enn tapaz. Même pour l’environnement, c’est néfaste.»
Même son de cloche du côté d’Usha Oodit, fondatrice de Pink Poney Charity Trust. Beaucoup ne semblent pas mesurer l’impact négatif de ces bruits sur les animaux, déploret-elle. «Plus les années passent, plus il y en a de plus en plus. Il n’y a qu’à voir la quantité de pétards vendue. Boukou dimounn pa mazinn bann toutou.» Elle explique que nos amis les bêtes peuvent développer pas mal de problèmes à cause du bruit des pétards. «Ils n’ont pas juste peur. Avec leur ouïe sensible, ils ont très mal aux oreilles. Et avec le soufre de ces pétards, qu’ils doivent respirer par la suite, ils tombent malades. Ou nek ena pou get fil d’attente kot vétériner koumansman lané…»
Qui plus est, plusieurs chiens et chats, voire des centaines, sont chaque année portés manquants après les fêtes. «Pour Noël, il y en a plusieurs qui se sont sauvés. Ils ne peuvent pas supporter ces explosions. Zot abriti, zot alé ek zot perdi zot simé», explique Sameer Golam. En se faisant, poursuit Usha Oodit, nombreux se blessent. «Quand ils s’enfuient, ils passent à travers des feuilles de tôle, des barrières métalliques, sautent des balcons. Lerla ou trouvé ena kas la- pat, ena al fer aksidan…»
Le conseil de ces protecteurs d’animaux, en attendant que les autorités concernées prennent une décision de bannir ces «sons nuisibles aux animaux comme aux humains», est de bien protéger son animal, quitte à le mettre à l’intérieur de la maison et de bien fermer les portes et fenêtres, pour que celui-ci soit en sécurité. «Ainsi, le bruit sera moins fort. Il est aussi recommandé de mettre une musique ou des chants pour diminuer ce tapage assourdissant.» Une discussion a aussi été entamée avec la police de l’Environnement, pour veiller au grain que la pollution sonore soit minimisée. «Parski ena pa konpran. Zot pé soné toulézour dépi lé 20 parla… Li népli enn exsepsion du 31 lerla.»
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