29 décembre 2020 : autre date à marquer d’une pierre blanche. À Port-Louis, il y a foule devant la cathédrale Saint-Louis. Des Mauriciens venus soutenir la famille de Soopramanien Kistnen, mort dans des circonstances troubles. En face, en cour, le ministre Yogida Sawmynaden fait face à la justice…

À sa sortie, au milieu des «bour li déor», des «bourli andan». Parmi les personnes présentes : Avinash Iman (ci-dessus). Qui n’hésite pas à donner de la voix, au nez et à la barbe des matraques des policiers…

Coiffé d’un turban jaune, cet habitant de Quatre-Bornes est visiblement prêt à confronter le ministre, à lui dire le fond de sa pensée. «Ne venez pas raconter que cet homme, Kistnen, s’est suicidé et qu’il a ensuite mis le feu à son corps !» Avinash estime qu’il devait être présent ce jour-là. C’était primordial, pour que cesse l’injustice, pour que certains ne se croient plus intouchables avec la complicité d’autres… «Aujourd’hui, c’est Kistnen, mais demain ça pourrait être nous. Vous rendez-vous compte, des caméras qui ont coûté je ne sais combien de milliards et qui ne fonctionnent pas ?»

Trop c’est trop, lâche Avinash. Il compte bien être présent une nouvelle fois le 7 janvier, lorsque le ministre comparaîtra dans le box des accusés… Et donner de la voix.