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Emploi fictif: Yogida Sawmynaden toujours pas convoqué à l'ICAC et au CCID

28 janvier 2021, 15:00

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Emploi fictif: Yogida Sawmynaden toujours pas convoqué à l'ICAC et au CCID

La Private Prosecution entrée par Simla Kistnen contre le ministre du Commerce reprend ses audiences demain, au tribunal de Port-Louis. Lors de la dernière séance, le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP) avait déclaré que Heman Jangi l’avait informé que le Central Criminal Investigation Department (CCID) s’est saisi de l’enquête et que donc la Private Prosecution n’avait plus sa raison d’être. Qu’arrivera-t-il à l’initiative de la veuve de Soopramanien Kistnen ce vendredi ?

Malgré cette déclaration du DPP, les avocats de Simla Kistnen veulent continuer la Private Prosecution. Et ils veulent que la cour écoute au moins la plaidoirie de Mes Roshi Bhadain et Sanjeev Teeluckdarry, après celles de Me Rama Valayden. Me Raouf Gulbul a lui aussi déjà plaidé en faveur de Yogida Sawmynaden.

Vérifier les preuves

Il était aussi question que le CCID et l’Independent Commission against Corruption (ICAC) devaient entretemps enregistrer la déposition du ministre incriminé. Or, l’ICAC a fait savoir mardi à Me Rama Valayden qu’elle convoquera le ministre quand elle le voudra.

Et le CCID ? Contacté, un haut gradé nous a sorti les mêmes explications que celles de l’ICAC: les enquêteurs doivent prendre leur temps pour vérifier et contre-vérifier les preuves déposées par Simla Kistnen, entre autres le rapport du National Saving Fund et les relevés bancaires de la veuve. Tout comme l’ICAC, le CCID ajoute qu’il doit pousser plus loin ses investigations afin de réunir un dossier solide. En clair, les preuves doivent être irréfutables avant de songer à convoquer le ministre que ce soit pour l’ICAC ou pour le CCID.

Alors que l’on pensait que les preuves présentées par Simla Kistnen suffisaient pour demander sa version à Yogida Sawmynaden! «Le CCID et l’ICAC se méprennent sur leur rôle. Ils enquêtent et, pour ce faire, il faut la version du ministre alors que Simla Kistnen a déjà donné la sienne, version qui paraît d’ailleurs ‘damning’ contre Yogida Sawmynaden. Ce n’est pas à l’ICAC et au CCID de juger de l’irréfutabilité des preuves qui n’ont d’ailleurs pas encore été contestées. La simple convocation du ministre n’équivaut pas à une condamnation», observe un homme de loi.

Il semble aussi que le CCID soit en présence de nouveaux éléments. Vrai ou faux?

Que le CCID ou l’ICAC reviennent en cour demain avec une déclaration en bonne et due forme du ministre ou non, les avocats de Simla Kistnen comptent continuer la Private Prosecution. «J’espère que l’on ne fera pas comme pour l’affaire Wakashio au tribunal de Mahébourg : on nous dit que l’enquête a démarré mais on en attend toujours l’issue.»

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