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Études: l’Open University et la prison cherchent un compromis pour Peroomal Veeren
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Études: l’Open University et la prison cherchent un compromis pour Peroomal Veeren

Il est l’un des détenus les plus connus de l’île, surtout depuis sa déposition devant la commission d’enquête sur la drogue. Peroomal Veeren, condamné à 34 ans de prison en 2010, souhaite poursuivre des études en management à l’Open University. Mais comme il est incarcéré à la prison de haute sécurité de Phoenix, l’affaire s’annonce complexe…
Chaque trois ans, l’Open University offre deux bourses aux prisonniers qui souhaitent revenir sur les bancs de l’école. Dès qu’ils ont fini leurs cours, deux autres prisonniers sont choisis. L’apprentissage, dans cette institution, est mixte, c’est-à-dire une partie se fait en ligne et l’autre en classe.
«Dans les cas précédents, c’étaient des prisonniers qui étaient à la prison ouverte de Richelieu. Il leur était plus facile d’avoir accès aux contenus en ligne, qui sont indispensables pour pouvoir suivre les cours», explique Kaviraj Sukon, directeur général de l’Open University. «Nos étudiants ont des interactions avec leurs tuteurs et les autres élèves. Ils ont aussi des travaux à faire en groupe, d’où la décision d’octroyer deux bourses.»
Sauf que Peroomal Veeren est incarcéré à La Bastille, où il n’y a pas de connexion à l’internet. «Nous ne refusons aucun élève, mais encore faut-il qu’il ait accès à tout le matériel en ligne. Si non, il ne pourra pas suivre les cours», explique le directeur. C’est la raison pour laquelle depuis novembre dernier, quand la demande a été faite, des discussions ont été entamées entre l’université et la direction des prisons. Mais depuis, les choses sont au point mort, ou presque.
«Les discussions sont toujours en cours», affirme une source de l’univers carcéral qui connaît bien le dossier, bien que les proches du détenu affirment qu’il n’y a pas eu de correspondance entre les deux instances. Mais la situation n’est pas simple. «Nous ne pouvons pas donner un accès à l’Internet à un détenu de cette prison. Imaginez ce qui se passera s’il ne l’utilise pas à bon escient. Et l’université a été claire: pas de cours sans contenu en ligne», avance notre source.
Elle rappelle que Peeroomal Veeren a réussi son A-Level alors qu’il était incarcéré et qu’il a bénéficié de tout le soutien nécessaire. «Nous ne refusons pas l’éducation aux incarcérés, loin de là. Mais la situation est différente. Nous ne pouvons pas essayer de faire un plan à la va-vite et prendre le risque qu’il n’ait pas accès à tout ce qu’il faut et ne puisse pas compléter les cours.» Mais notre interlocuteur se veut rassurant : les discussions sont toujours «on» pour trouver une solution afin que Peeroomal Veeren puisse entamer ses cours et que, par la suite, d’autres prisonniers incarcérés ailleurs qu’à la prison ouverte puissent en bénéficier.
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