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Marche citoyenne: réactions de la classe politique

14 février 2021, 07:30

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Marche citoyenne: réactions de la classe politique

Après la mobilisation citoyenne d'hier, samedi 13 février, les organisateurs et leaders politiques livrent leurs impressions. Tous se disent satisfaits de la foule présente.

Bruneau Laurette, activiste social : «Nous avons pu mobiliser une bonne foule composée de citoyens venant de différentes sections de la population et cela est un bon signe. Bien que la mobilisation Wakashio fût pour une seule cause – l’environnement – celle d’aujourd’hui (NdlR : hier) comporte surtout l’aspect politique. Et je pense justement que l’appel à renverser le gouvernement a dû faire peur et exclu par exemple les fonctionnaires qui étaient présents pour la marche du 29 août. Cependant, cette plus grande représentativité de la foule est un signal fort envoyé au gouvernement.» 

Anil Gayan, membre du ML : «J’ai participé à cette marche qui, pour moi, est plus citoyenne que politique. Cette mobilisation répond, selon moi, à ce qui se passe du côté du tribunal de Moka avec toutes les révélations. Je voulais par ma présence montrer mon soutien à la justice et au DPP. Je ne représente pas le Muvman Liberater (ML) car quelques autres membres et moi n’avons même pas été invités au Bureau politique de jeudi. Il existe donc désormais deux ML : un ML-St Louis, car le sort du leader dépend de l’affaire St. Louis, et le ML authentique que je représente.»

Sanjeev Teeluckdharry, membre des ‘Avengers’ : «Une foule plus dispersée mais avec un nombre plus ou moins égal à celui du 29 août 2020. Alors que la mobilisation de l’année dernière ne concernait qu’un sujet précis, celle d’aujourd’hui (NdlR : hier) est politique et le gouvernement a donc du souci à se faire. Cette foule est venue condamner les scandales révélés par l’enquête judiciaire dont la mort brutale de Soopramanien Kistnen et les cover-ups qui s’ensuivirent. Les citoyens ne veulent plus de politiciens ‘kokin’ qui, comme l’a dit mon ami Rama Valayden, volent autant sinon plus que tous les petits voleurs du pays réunis.»

Sudhir Sesungkur, ancien ministre de la Bonne gouvernance : «J’étais présent à la marche du 29 août. Prenant en considération un éparpillement des manifestants dans les rues annexes, je pense que le nombre d’aujourd’hui (NdlR : hier) dépasse celui de l’année dernière. J’ai constaté une bonne présence des habitants des régions rurales. Comme vous le savez, pour chaque personne dans la rue, cinq sont restées chez elles mais partagent l’opinion de celles qui se sont mobilisées. Comme vous avez entendu et vu sur les slogans, tout le monde exige des élections générales anticipées.»

Navin Ramgoolam, leader du PTr : «L’heure de la délivrance est arrivée pour le peuple qui a répondu présent à notre invitation pour faire partir ce régime pourri. Nous allons accélérer désormais les campagnes de mobilisation à travers le pays. Le vrai pouvoir appartient au peuple, qui d’ailleurs a fait partir Yogida Sawmynaden. Nous allons accompagner le peuple pour faire partir le gouvernement des Jugnauth et sauver la démocratie et le pays.»

Rajesh Bhagwan, secrétaire général du MMM : «C’est une foule des grands jours qui s’est déplacée à Port-Louis. Une foule convaincue des enjeux, appartenant à toutes les classes sociales, toutes communautés et professions confondues, des jeunes comme des vieux, qui veulent se débarrasser de ce gouvernement avec une politique du type-Sawmynaden.»

Xavier-Luc Duval, leader du PMSD : «C’est une foule populaire, moins bourgeoise que celle du 29 août, plus représentative de la société, qui a répondu massivement à l’appel de l’entente de l’opposition. Le gouvernement de Pravind Jugnauth doit comprendre que dorénavant la population est disposée à quitter sa zone de confort pour manifester dans les rues quand elle voit les dérives du pouvoir. D’ailleurs, sous la pression populaire en amont de la marche pacifique de samedi, deux ministres ont été forcés de démissionner. Aujourd’hui, le message populaire adressé au Premier ministre est clair. Il ne peut pas le repousser d’un revers de la main. À partir de demain, nous allons compléter le processus avec les citoyens sur la base d’une charte qui sera signée prochainement.»

 

 

Le conseiller du PM joue aux abonnés absents 

<p>Nous avons sollicité Jean-Paul Arouff, conseiller du Premier ministre, pour obtenir une réaction du chef du gouvernement concernant la marche et des nombreuses demandes citoyennes. Malheureusement, le principal intéressé n&rsquo;a pas répondu à notre appel.</p>

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