La Covid19 ne cesse de jouer au trouble-fête. A cause d’elle, les championnats de Maurice qui devaient avoir lieu en avril ne pourront se tenir. Ce sont pourtant eux qui devaient permettre à la Fédération mauricienne de natation de désigner nos représentants pour les JO de Tokyo. Or, avant le 20 juin, tous les comités olympiques nationaux  - dont le nôtre - devront déjà avoir envoyé à la FINA la liste des nageurs susceptibles d’y participer sous le système de l’universalité. Ce qui nous amène à nous demander quand les championnats auront lieu, alors qu’on ignore quand le confinement sera levé.

Au départ, la FMN avait prévu d’organiser le criterium de Maurice à Côte d’Or, une compétition qui devait se dérouler sur 2 jours (6-7 mars) pour que les nageurs réalisent des temps qualificatifs pour les championnats de Maurice. Ces derniers auraient dû se tenir du 16 au 18 avril, mais, confinement oblige, aucune compétition n’est autorisée durant ce mois. Or, c’est à l’issue de ces championnats – agréés par la FINA - que la FMN allait pouvoir décider qui elle allait désigner pour représenter Maurice à Tokyo. A ce jour, personne ne s’est encore qualifié en réalisant de minima A à des compétitions agréées par la FINA. En attendant, la FMN aura quand même la tâche d’établir la liste des athlètes (1 garçon et 1 fille) qui pourraient participer aux JO de Tokyo grâce au système de l’universalité. Pourquoi cela ?

Tout simplement parce que le Comité Olympique mauricien devra envoyer à la FINA, avant le 20 juin, le nom de 2 nageurs qui participeront aux JO sous le système de l’universalité. Dès lors, on en déduit que les championnats devront être organisés avant la date précitée. Oui, mais à quel moment ? En mai ou en juin ?

Nombre d’entraîneurs, dont Idris Sufraz, head coach du CNSP et Philippe Pascal, head coach du CAMO, voient souhaitable que les nageurs s’entraînent en piscine en mai. Néanmoins, même si les autorités décidaient de lever le confinement le 1^er mai, il serait fort peu probable que les piscines rouvrent à cette date. En tenant compte, selon ces coachs, que les nageurs puissent avoir besoin d’un mois à un mois et demi pour se préparer, on pourrait spéculer qu’ils puissent reprendre les entraînements à la mi-mai pour participer à des championnats qui se tiendraient à la mi-juin. Ce qui donnerait ainsi l’opportunité à la FMN – après ces championnats -  d’envoyer au Comité Olympique mauricien, dans les délais impartis, la liste des nageurs pouvant bénéficier d’une ‘wild card. Le Comité Olympique transmettrait ensuite à la FINA cette demande de places d’universalité. Il reviendrait ensuite à la Fédération internationale de natation de lui confirmer les places d’universalité au 1er juillet 2021. Jusque-là, nous serions en présence d’un scénario impeccable.

Mais que se passerait-il si le confinement était prolongé jusqu’à fin mai et que les championnats ne puissent se tenir d’ici la mi-juin ?  Dans pareil cas, la FMN n’aurait d’autre choix, si l’on se base sur les règlements de la FINA, que de retenir les nageurs ayant réalisé les meilleurs temps à des compétitions agréées par la fédération internationale de natation ; c’est-à-dire des performances effectuées pendant la période de qualification qui s’étend du 1^er mars 2019 au 27 juin 2021. Dans pareille hypothèse, seraient désignés pour nous représenter aux JO de Tokyo ceux ayant obtenu les meilleurs rankings FINA aux JIOI 2019 (agréées par la FINA) ou aux mondiaux de Gwangju, Corée du Sud, en juillet 2019. Et ce, quand bien même la FINA ait décidé – en raison de la pandémie de coronavirus -  de ne plus rendre obligatoire la participation des nageurs aux mondiaux coréens, pour bénéficier de l’universalité.