Les choses bougent du côté du Complexe multisports de Côte d’Or. En effet, la mise en place du projet de High Performance Training Centre fait son petit bonhomme de chemin. La Mauritius Multisport Infrastructure Ltd (MMIL) a déjà recruté celui qui dirigera ce centre de haut niveau. Ce n’est autre que Yannick Lincoln, sextuple vainqueur du Tour de Maurice cycliste, multiple médaillé d’or aux Jeux des iles de l’océan Indien (JIOI) et champion d’Afrique de VTT marathon en 2016.

Lincoln qui a occupé la fonction de biokineticist au Synergy Sport & Wellness Institute est détenteur d’un Master en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS - unité de formation et de recherche-sciences du mouvement humain-optimisation de la performance sportive) de l’université Paul Sabatier Toulouse III aura la mission de chapeauter les activités du centre d’excellence de Côte d’Or. 

Le projet découle des recommandations faites par la compagnie Portas dans le cadre du National Sport and Physical Activity Policy (NSPAP). «Le projet de centre de haut niveau fait partie du plan que nous avions pour le complexe de Côte d’Or depuis le départ. Le complexe possède toutes les infrastructures nécessaires pour le sport de haut niveau. Malheureusement, les deux vagues de COVID-19 en 2020 et cette année ont causé du retard mais je me réjouis que le projet prenne forme petit à petit. L’achat d’équipements de pointe a déjà été effectué et le processus de recrutement d’un personnel qualifié pour donner vie au projet est en cours. Ces appareils vont donner aux athlètes élites de la République des facilités que nous n’avions pas jusqu’ici. Il y aura une approche scientifique et technologique qui permettra à nos athlètes de mieux se préparer pour des compétitions de très haut niveau telles que les Jeux Olympiques (JO) et les Championnats du Monde notamment. Les sportifs ont le talent nécessaire mais le centre de haut niveau leur offrira ce petit plus pour qu’ils passent un palier. Je cite un exemple : si nos cyclistes doivent prendre part à une compétition en haute altitude, ils auront la possibilité de se préparer pour de telles conditions avec des appareils qui seront disponibles à Côte d’Or. Un suivi médical très pointu sera offert de même que des tests très complets. De telles facilités manquaient à nos sportifs», confie le ministre de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Stephan Toussaint.

Le concept du HPC de Côte d’Or s’inspire quelque peu de centres internationaux d’entrainement existant à l’étranger à l’instar de l’INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) en France sauf qu’il ne dispose pas de dortoirs. «Aménager des dortoirs voudra dire construire un nouveau bâtiment et cela représentera un coût supplémentaire. Je ne pense pas qu’il y en aura à Cote d’Or pour le moment», a indiqué le ministre. 

Nous avons sollicité à maintes reprises le chairman de MMIL, Jean-Pierre Sauzier, pour avoir ses impressions sur le projet mais sans succès. Il avait, à travers un message, promis de nous rappeler après une réunion mais il n’est pas revenu vers nous par la suite.