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COVID-19 – Une meilleure gestion pour le futur
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COVID-19 – Une meilleure gestion pour le futur

La gestion de cette deuxième vague est toujours très axée sur la suppression complète du virus comme en 2020, sauf avec un système mieux rôdé au niveau du contact tracing et de la mise en isolation ou quarantaine, malgré les déclarations du Premier Ministre et le ministre de la Santé qu’il faut apprendre à vivre avec le virus. Et la dernière déclaration du PM de dimanche semble indiquer qu’on reste dans la même logique de pensée le temps qu’on atteint notre objectif d’immunité collective.
La grande question demeure : Doit-on maintenir cette Mode Suppression ou doit-on déjà bouger vers une nouvelle approche plus dynamique et pro-active pour mieux vivre avec le virus.
1. Les risques associés avec le Mode Suppression
La stratégie du gouvernement est de vacciner environ 65% de la population pour atteindre l’immunité collective qui va ensuite permettre la réouverture. Les difficultés d’approvisionnement présentent déjà un risque et va sans doute retarder l’échéance initialement fixée pour juillet.
Un deuxième risque est que la vaccination peut diminuer mais non éliminer la contamination ou la transmission. Donc l’immunité collective n’élimine pas le risque de transmissions locale même avec une ouverture stricte du frontière. L’expérience seychelloise en est la confirmation.
Il y a aussi cette possibilité réelle que l’immunité collective par vaccination est un mirage quasi-impossible à atteindre parce qu’on sera probablement dans un « catch-up game», avec le besoin de continuellement revacciner les gens. Soit parce que la protection est de courte durée, soit pour se protéger contre des nouveaux variants.
Si on maintient donc l’objectif de suppression, on risque de se retrouver régulièrement dans des situations de confinement qu’on ne peut plus se permettre économiquement.
En plus, Il y a aussi beaucoup de pensée scientifique qui suggèrent que l’immunité par inoculation est renforcée par des expositions régulières au virus, et que l’immunité collective à long terme ne peut être assuré qu’avec un COVID endémique – ce qui va remettre en question cette obsession avec la suppression.
2. Adopter une approche « risk-based » pour vivre avec le virus d’une façon bien contrôlée et rationelle
Tous les signes sont que le COVID va être avec nous pendent des années. La réalité est qu’on ne peut plus se permettre de rester dans cette mode d’attente de l’immunité collective incertain avec des risques de confinement et l’effet néfaste sur l’économie et le chômage, qui peut résulter en un downgrade de Moody’s et un dollar à Rs. 50 et son effet inflationniste ingérable.
On ne peut pas survivre dans une économie interne et renfermée. L’ouverture progressive et souple de notre frontière selon un plan bien établi et transparent reste la base même de tout redémarrage économique, sinon on doit continuer à supporter financièrement une partie de l’économie sans création de valeur pour le pays.
Aussi, cette ouverture n’est pas que pour l’industrie du tourisme comme beaucoup ont tendance à croire, mais est aussi essentielle pour pouvoir attirer les FDI, protéger notre centre financier déjà en difficulté avec l’inclusion sur la liste grise du GAFI et les secteurs émergeant de l’économie très tournés vers l’extérieur. Aucun investisseur de veut investir ou être basé dans un pays où il a ce risque d’être régulièrement bloqué à l’intérieur ou l’extérieur pendant des semaines ou des mois. La même chose s’applique à cette masse professionnelle - étranger ou diaspora, qu’on veut attirer à Maurice pour leur compétence. D’ailleurs, notre campagne de promotion à l’international a toujours été axé en très grande partie sur une économie ouverte et une excellente connectivité aérienne.
3. La proposition - Implémenter un plan de résilience (le R-Plan) en remplacement du « preparedness plan »
On ne peut donc continuer à gérer pendant trop longtemps dans une Mode Suppression avec peu de visibilité.
On doit se préparer à bouger vers un autre paradigme qui nous permettrait de vivre avec le virus d’une façon rationnelle, avec un risque calculé et bien géré, qu’on arrive à l’immunité collective ou non. Pour cela, il nous faut ce R-Plan avec un objectif précis – permettre le redémarrage de notre économie avec une réouverture plus souple et non trop stricte mais soutenable de notre frontière, tout en empêchant que le COVID vient nous embêter en Overload.
Le R-Plan, c’est quoi ?
C’est un plan d’ensemble qui demande à être établi sur une base scientifique, technologique et technique sur lequel on vient greffer un nouveau plan économique pour redémarrer et redynamiser l’économie dans un nouveau New Normal et nous positionner comme une destination COVID-Safe (terme qu’il faut quand même bien définir et communiquer) ou on peut bien travailler et vivre avec un minimum absolu de risque, de restrictions et d’incertitude.
Les éléments essentiels du R-Plan
Ce plan doit être composée de plusieurs piliers fonctionnant de manière individuelle mais aussi collective et complémentaire. C’est un peu comme une équipe que ce soit en défense ou en attaque. On agit en fonction de ce que fait l’autre, une faiblesse d’un pilier est compensée par la force d’un autre, et avec un plan de jeu agile qui permet des changements tactiques rapide selon les circonstances.
Comment procéder sur sa mise en place ?
En premier lieu, on doit établir un comité technique composé principalement des scientifiques et techniciens qui, sur la base de leur connaissance, va établir et recommander en premier une ligne directrice et un plan d’ensemble pour atteindre l’objectif fixé.
Ce comité surveillera ensuite en continue les développements au niveau local et international et proposer des changements en cours de route ou besoin est selon différents scenarios. Bien sûr, le Gouvernement prendra la décision finale concernant les recommandations, mais en contre-partie assume l’entière responsabilité.
Les piliers du R Plan.
a. Arrivée contrôlée avec quarantaine.
C’est notre première ligne de défense mais les 14 jours de quarantaine, une ancienne recommandation de l’OMS sans tests de dépistage à la sortie, ne permettent pas une vraie réouverture et n’est utile que pour ceux qui doivent absolument rentrer au pays. Encore pire, on vient d’ajouter une semaine en self-isolation au début du deuxième vague, apparemment parce qu’on avait cette suspicion que le patient zéro était peut-être un patient atypique avec une incubation > 14 jours.
Les recherches ont démontré qu’on peut arriver au même résultat avec une quarantaine de 7 jours avec un exit test. Il y aura des cas après 7 jours, mais l’expérience ici et ailleurs ont démontré que c’est extrêmement rare et il y a cette possibilité que les positifs au Jour 14 sont des gens qui ont été infecté durant la quarantaine.
Il faut donc revoir un protocole flexible établit sur une base scientifique, qui différencie les arrivés en fonction de leur pays d’origine, du fait s’ils sont vacciné ou non et qui permet du self-isolation ou des mesures encore plus souple dans des cas précis, avec bracelets si besoin est, et même créer des « travel bubbles » avec certains pays , et en finir avec cette obstination d’un risque Zéro impossible, mais plutôt de consolider d’autres piliers pour capturer les cas qui traverse ce premier filet.
b. Surveillance accrue et continuelle au niveau local.
C’est notre deuxième ligne de défense qui nous permet d’identifier rapidement des débuts de transmissions locale et les mettre hors d’état de nuire au plus vite. C’est là on a peut-être failli.
La base même de cette surveillance continue est une protocole de dépistages réguliers et bien ciblé sur les frontaliers, le personnel hospitalier, du réceptif et des hôtels ainsi que des patients et des tests aléatoires au niveau de la population. On doit augmenter et consolider notre capacité de dépistage à travers la technologie pooled testing, l’utilisation des tests antigènes plus fiables , l’introduction des tests sérologiques et les autotests – qui permettrai très rapidement de démocratiser le dépistage et qui a grande échelle serai probablement un plan d’exit permettant de considérablement diminuer les restrictions à l’arrivée et les gestes barrières.
Un deuxième aspect est le besoin de conscientiser les gens à s’auto-isoler dès l’apparition des premiers symptômes et de procéder avec un test de dépistage. L’introduction du régime d’auto-isolement la ou c’est possible est un facteur clé pour s’assurer pleinement de la collaboration du Public.
c. La vaccination.
C’est notre première ligne de résistance pour se protéger individuellement et collectivement. La vaccination reste pour le moment notre salut pour vaincre la pandémie, malgré toutes les questions. On a eu un début timide et peut être même, sans cette deuxième vague, cela aura continuer avec moins de 1,000 vaccinations par jour.
Ici aussi, on doit avoir un plan d’action transparent – vacciner qui en priorité, les vulnérables or les frontaliers ? Quel vaccin utilisé et dans quelle circonstance ? Comment procéder avec des boosters ? Dans quelles circonstances on fait qu’une seule dose boostée par une infection naturelle ? pas encore d’actualité mais les avancées scientifiques nous le diront bientôt. Et c’est pour cela qu’on a besoin de cette comité technique, parce qu’avec COVID, rien n’est fixe !
Il faut aussi développer un système des rdv par SmartApp (comme pour le WAP) selon un ordre établi. Il faut peut-être bien utiliser cette opportunité pour commencer une digitalisation complète de notre système de santé avec chaque personne ayant sa fiche de santé digitale facilement accessible, sur laquelle viendra se greffer éventuellement notre système de sécurité sociale. La santé, c’est peut-être bien là où le Ministre du Finance doit faire la part belle dans le prochain budget pour une refonte totale et la modernisation du système. L’économie en bénéficiera avec peut-être même une réduction des congés maladie cordonniers.
d. Un système d’alerte (un peu comme notre système pour les cyclones)
Ce système d’alerte nous permettre de passer collectivement à l’action comme une seule équipe selon la gravité de la situation on chaque individu comprend bien les risques et ont une bonne compréhension de ce qu’il faut faire.
L’exemple qu’on peut facilement adapter et utiliser et le système en vigueur à la Nouvelle Zélande, avec 4 paliers d’alerte de 1 à 4 avec les déclencheurs pour chaque niveau et les restrictions applicables, que ce soit les gestes barrières, les fermetures, des couvre-feux, des circuit-breaker ou le confinement en cas extrême. Ces paliers devront être modifiés en fonction du progrès sur notre système de dépistage et de la vaccination, mais aussi sur les développements ailleurs et les autres avancées scientifiques au niveau de traitements qui diminue les risques associés au COVID.
Ce système peut être appliqué au niveau des zones ou au niveau national selon les circonstances. Avec ce système, on peut déjà mettre en place un WAP codé livré en avance est utilisable selon les paramètres du système d’alerte. Fini donc d’un seul trait avec tous ces ressources à être mobilisé et la frustration des retards du système.
Ce système permettra ainsi au gouvernement de mieux gérer la situation dans la transparence, et aider les opérateurs économiques et le public de mieux comprendre ce que leur attend et de mieux se préparer en conséquence, et éviter les spéculations et fake-news.
e. Finalement, la relation systémique.
Il faut bien comprendre que chaque pilier a son propre objectif et importance mais n’évolue pas dans une bulle mais dans une relation systémique avec les autres et aussi en fonction des évolutions au niveau international. Par exemple, des progrès sur le niveau du traitement et du vaccination ou au niveau du système continuel de dépistages vont avoir un impact direct sur les restrictions à l’arrivée ainsi que sur les protocoles d’alerte.
Et c’est la dynamique entre les piliers, dans la transparence, qui va nous permettre d’être agile mais aussi robuste, d’éviter que notre système de santé soit débordé, de contenir ou d’éliminer certaines restrictions, d’éviter les confinements et d’être un pays où il fait bon d’investir, de travailler et de vivre dans la sécurité et la liberté.
Les éléments incontournables pour que le R-Plan soit une réussite.
Dans le climat actuel ou il existe une certaine peur irrationnelle et une certaine méfiance, ce serai impossible de mettre en place ce plan R car toute nouvelle poussée du virus dans le futur va déclencher la peur d’une énième vague et le même reflexe et nous renvoyer dans le mode suppression.
Le succès de ce R-Plan demande un climat de confiance absolu entre le gouvernement et la population. Pour cela, c’est essentiel que :
- Le R-Plan soit établi sur une base scientifique, technologique et technique dans un cadre clair et transparent qui permet de fédérer la population ensemble vers le même objectif.
- Le comité technique doit donc être composée essentiellement des scientifiques et techniciens public et privé compétents avec peut-être aussi la participation des opinion leaders crédibles.
- Le comité doit pouvoir agir dans une façon indépendante et dans la transparence avec la publication de leurs recommandations.
- Le gouvernement aussi doit aussi gérer dans la transparence et bien expliquer et motiver leurs décisions, qui doivent être justes et rationnelles. La simple communication des décisions, parfois incohérentes ou irrationnelles, n’est pas suffisante pour établir ce climat de confiance.
- Il faut considérer un comité bipartisan comme le PAC avec accès au comité technique. L’opposition doit aussi jouer pleinement son rôle et donner son support là où il le faut, avec des critiques constructives, et ne pas se lancer dans la démagogie. Une certaine retenue doit être de mise des deux côtés.
- On doit finir avec cette approche rotin bazaar avec des menaces et lourdes sanctions - qui peut être contre-productif et décourager les gens à venir de l’avant s’ils ont fauté, et se focaliser plus sur l’éducation et la conscientisation continue. C’est la fédération de la population qui va emmener les plus récalcitrants à respecter les règles qui doivent être quand même raisonnables et rationnel.
Bilan 2e Vague
Les derniers chiffres de positifs indiquent qu’on est à la fin de notre 2e vague, plutôt une vaguelette, toute comme la première, ayant affectée moins de 0.05% de notre population, mais malheureusement avec plus de dix décès.
Dans cet article, je tente de dresser un constat de nos forces et faiblesses. Dans une deuxième, je proposerai une nouvelle perspective au-delà d’une simple extrapolation (ou d’une correction des failles) du bilan fait sur la 2e vague, et probablement incontournable pour mieux gérer les inévitables poussées du virus à l’avenir, comme cela a d’ailleurs été le cas ces 2 dernières semaines. Un virus que nous aurons à intégrer dans notre quotidien pour de longs mois encore, en évitant au maximum les confinements si destructifs à notre économie et notre vie.
La perception au sein du public.
On ne ressent pas cette fois ci cette forte communion qui existait entre les autorités et la population au cours de la première vague. Les slogans nu priorité c’est ou la santé, COVID free et COVID-Safe one créé une attente dans le public que le Gouvernement faisait tout pour nous protéger contre le COVID, qu’il n’y aura pas de 2e vague et que contrairement aux autres pays, on allait pouvoir continuer à vivre dans notre petite ile, même sans touristes et sans nécessité de se faire vacciner.
Avec une grande section de la population ayant une frayeur irrationnelle du COVID étant resté élevé (reliquat possible de l’effet cocovid de 2020 avec la prédiction d’alors qu’on aurait un mort dans chaque famille), c’est naturel que la panique et les spéculations reprirent à l’annonce des premiers cas de la 2e vague.
L’envolé du nombre de positif dans les 2 semaines suivant l’annonce de la première phase de déconfinement quand dépassant rapidement les 332 cas de 2020 et atteignant les 500 cas juste avant le PSAC, l’émergence du cluster Souillac avec un taux de contamination de 50% des dialysées ainsi que les premiers décès et certains titres des médias et les divers avis d’experts, n’ont alors fait qu’amplifier ce décrochage.
Pour le public, le gouvernement a, d’une part, mis l’économie en premier avec plus de 500,000 WAP et en même temps, exposé les élèves en leur faisant prendre part aux examens alors que les moins de 18 ans étaient censés être protégés complément et confinées 24/7 à domicile. Puis les décès en série ont accentué l’état d’esprit que le Gouvernement, contrairement à 2020 quand li finne casse paké et mette COVID dehors ont cette fois-ci fanné et fine laisse COVID revini, d’où le besoin d’un bilan pour mieux établir si la réalité est différent de la perception.
- Ce qui a très bien fonctionné.
Le Contact tracing a très bien fonctionné et a permis de dépister rapidement et d’isoler environ 500 cas. Un grand bravo aux autorités et au personnel. Malheureusement, ils sont victimes de leur propre succès car la situation apparait pire qu’en 2020 alors que c’est très probablement le contraire – avec tous les 100,000 touristes de février 2020 et une capacité alors limitée de dépistage et un contact tracing en rodage.
Notre situation de 2eme vague avec les contacts en quarantaine étant une situation assez unique au monde. C’est dommage qu’il n’y a pas eu une collaboration du MOH / MRCI / UOM / WHO pour des recherches qui aurai été très utile au monde entier sur la période d’incubation en faisant des dépistages plus réguliers des gens en quarantaine durant les 14 jours
- Ce qui a marché dans une certaine mesure, mais demande à être réévalué.
La mise en isolation des positifs et en quarantaine des contacts
L’objectif est d’éliminer le risque de transmissions communautaire par des gens qui doivent être en isolement.
Mais cela mobilise beaucoup de ressources, et expose notre personnel hospitalier, les frontaliers ainsi les personnes en quarantaine à un contamination accidentel. Aussi, il n’y avait pas de protocole spécifique préétablie pour la prise en charge des dialysés positif ou en quarantaine et les patients ont dû subir un système en rodage qui aurait pu avoir conduit à des contaminations et un bilan en vies plus lourd.
Le confinement et les zones rouges
Comme ailleurs, le confinement et les zones rouges cassent la chaine de transmission mais a un effet énorme sur l’économie, une restriction accrue de liberté individuelle et un effet psychologique certain. L’opacité dans les paramètres utilisé pour définir les restrictions et les zones a conduit à des spéculations et une certaine méfiance.
- Ce qui n’a définitivement pas bien marché au niveau de notre preparedness plan et qui a amplifié la situation.
Faiblesses dans notre système de détection
La détection du premier cas après environ 2 mois de transmission communautaire suggère que notre système de dépistage continuel n’est pas au point et/ou pas bien adapté au contexte local pour identifier et contrôler la propagation d’infection communautaire au tout début et ainsi éviter ou minimer une période de confinement. Plusieurs raisons sont à signaler :
Manque de Vigilance continuel au niveau des situations représentant des risques de transmissions plus élevés.
Pas de protocole de dépistage régulier (PCR, antigènes et sérologiques) du personnel hospitalier en contact ou potentiellement en contact avec les positifs, et à un degré moins, les frontaliers à l’aéroport et dans les centres de quarantaine ainsi que les patients hospitalisés. Dans le cas des centres de dialyse, cette absence de dépistages réguliers est encore plus grave étant donnée la vulnérabilité de ces patients et le risque accrue de transmission que présente ces centres dans leur mode de fonctionnement. Ce n’est que maintenant qu’on a introduit les tests réguliers et qu’on propose l’utilisation des tests rapide et des autotest kits.
Manque de vigilance au niveau du service hospitalier.
On aurait imaginé que toute personne se présentant aux services hospitaliers avec des symptômes liées au COVID aurait subi automatiquement un test de dépistage. Mais tel ne semblait pas être le cas car le 1er positif de Surat s’était rendu au dispensaire le 1er et à l’hôpital Victoria le 2 mars ou il a eu droit aux antibiotiques mas pas de test de dépistage. Idem pour l’étudiant du Curepipe College qui s’était apparemment rendu au Floréal Mediclinic avec des symptômes avant que sa sœur soit dépistée une semaine après.
Un public pas suffisamment participatif car pas assez sensibilisé ou craintif des conséquences.
Pour un dépistage efficace, la population doit participer activement et se mettre en auto-isolation à la moindre apparition des symptômes et aviser les autorités pour subir des tests. Mais à ce jour, il n’y aucune campagne de sensibilisation dans ce sens quand c’est doublement important quand le virus est en circulation. Il y a aussi cette réalité que beaucoup d’entre nous préfèreront de prendre du paracétamol à l’apparition des symptômes, peut-être de peur d’être testé positif et d’avoir à subir un séjour au centre ENT en ambulance avec la famille escortée vers des centres de quarantaine sous les regards des curieux
Une certaine complaisance dans le respect des gestes barrières.
On ne peut pas imposer tous les gestes barrières au public pendant des mois quand la transmission n’est pas d’actualité. Par contre au niveau du service hospitalier, la vigilance doit être toujours de mise. Le personnel doit avoir des programmes de formation et sensibilisation et du monitoring régulier pour maintenir la vigilance. Le niveau de contaminations ayant un lien au service hospitaliers laisse suspecter certains manquements. Pire, au niveau du centre de dialyse de Souillac, où des patients ont été vraisemblablement infectés durant la période de confinement quand il fallait une vigilance encore plus accrue.
Manque de prévoyance au niveau d’investissement en équipement et en technologie.
Pas de séquencer en fonction malgré son importance connue depuis la première vague pour retracer les sources de transmissions et dans l’identification des variants. On aurait pu éviter les fausses pistes initiales, identifier l’origine et nombre de patients zéro, et ainsi agir plus rapidement et efficacement.
Capacite limitée pour permette du dépistage ciblé ou aléatoire à grande échelle et rapidement établir le niveau de transmission communautaire et identifier les zones à risques, et ainsi permettre un retour plus vite a la normale. En plus d’une augmentation de la capacite des test PCR et la re-introduction des tests antigènes, on aurait dû introduire la technologie du « pooled testing » qui permet de facilement tripler le nombre de tests PCR avec l’infrastructure existante.
Pas d’investissements au niveau des réaménagements des facilités au centres de dialyse pour s’assurer de l’application de gestes barrières approprié, bien que les responsables hospitaliers étaient au courant de de la vulnérabilité de ces patients et du pourcentage élevé de mortalité, et qu’il y a eu plusieurs recherches et recommandations à ce sujet.
- Ce qui sème des doutes ou la frustration.
Les messages et actions incohérents
Au début, il y avait l’emphase sur le fait que la plupart des patients sont asymptomatiques, mais en même temps on les admet tous à l’hôpital et on les soigne quand même, et le nombre de décès malheureusement commence à grimper.
Ensuite le Dr Gaud faisant référence au nombre de contaminations plus élevés parmi les jeunes, qui, en tandem avec l’escalade au niveau des cas, a créé cette peur qu’on a affaire avec des nouveau variants tant décriée ailleurs.
On parle du devoir de protéger les jeunes de moins de 18 ans qui sont banni à la maison, mais on demande aux mêmes jeunes de prendre part aux examens.
La création des zones rouges avec barricades, rappelant de ce qu’on voit dans des pays vraiment au rouge, et les mouvements nocturnes des ambulances et bus bondés en route pour les centres de quarantaine, a renforcé l’impression qu’on a affaire avec une propagation devenue totalement hors contrôle, quand, en fait, c’était le contraire.
D’une part, on avait environ 700,000 personnes qui avaient droit à circuler avec les WAP et les shopping days, mais on place en même temps et sans aucune base scientifique certains restrictions très sévères sur l’individu et surtout ceux en zone rouge pour des longues périodes.
Plan et stratégie de vaccination pas au point.
On a eu un début de campagne très timide et prudente avec les autorités qui clamaient qu’il n’y avait pas urgence. Il n y’avez pas un plan bien défini et communique au public. Ni le déploiement d’un SmartApp pour fixer les rdv d’après une ordre de priorité bien établie.
On a des ratées au niveau de l’approvisionnement. L’explication du Ministre semble démontrer qu’il y a une méconnaissance au niveau des cadres du système de pré-commandes avec des conditions suspensives, comme cela s’est fait ailleurs. Example, l’Australie avec > 100 millions de vaccins pour une population adulte de 20 millions. Ou peut-être, les officiers ont fait doublement attention suite au scandale des achats d’urgence de 2020.
Faiblesse au niveau de la communication et transparence.
Il y a aussi un manque de transparence dans la présentation de certains chiffres ou dans certaines décisions. Example, on combine le nombre de positifs du contact tracing et des flu-clinics quand c’est 2 sources très différentes. On ne publie pas les paramètres adoptés pour classer et déclasser une localité en zone rouge.
Approche autocratique
Une approche plutôt rotin bazaar au lieu d’une bonne sensibilisation et éducation du public sur tous les aspects du COVID au-delà des gestes barrières, pour prévenir la peur et la psychose, pour rendre la population plus responsable et ainsi réduire les restrictions, et la réorientation des débats vers des sujets plus pertinents … au lieu de débats stériles sur le niveau du taux R.
- En conclusion.
C’est clair qu’on a la capacité de ramener la situation à la normale rapidement, mais à un grand coût. C’est apparent qu’on n’a pas un plan d’ensemble, qu’on compose au fur et à mesure et que tout est très centré au niveau du Ministre et ses conseillers - On ne sait même pas si on a un Chief Scientific Officer ou un Chief Medical Officer. Ce manque d’un plan d’ensemble indique une certaine faiblesse au niveau de l’establishment, un peu comme dans le cas Wakashio, et ce qu’on ressentit depuis beaucoup d’années déjà sous différents gouvernements, le résultat que la politique prend le contrôle total avec les hauts cadres relégués au deuxième plan et devenant servile.
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