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Drame à Mare-aux-Vacoas: la valve aurait dû avoir été fermée avant le démarrage des travaux
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Drame à Mare-aux-Vacoas: la valve aurait dû avoir été fermée avant le démarrage des travaux

- Harry Boolauck, ancien directeur de la CWA, partage cet avis.
La famille de Graham Watkins, ingénieur de la société Day Marine, qui a perdu la vie, le 18 mai dernier, lors de travaux de réparation à Mare aux Vacoas, est toujours dans le flou. Son épouse, Diane Watkins, très affectée par cette soudaine disparition, s’est exprimée sur cette tragédie sur son compte Facebook. Plusieurs de ses interrogations sont sans réponse jusqu’à présent.
«Il n’est pas normal que, lors d’un travail de routine effectué par une entreprise professionnelle et compétente, un homme perde la vie parce que les protocoles de sécurité de l’autorité contractuelle ne sont pas en place», souligne-t-elle.
Diane Watkins met également l’accent sur le manque de sécurité sur place. «(…) un réservoir d’eau facilement accessible au public, qui ne dispose pas de grilles devant les tuyaux d’entrée pour empêcher une telle perte insensée de vie (…) Il n’est pas normal que les mesures de sécurité telles que les barrières le long des ponts vers les tours, mises en place pour limiter les accidents, soient laissées à l’abandon».
Selon l’épouse de feu Graham Watkins, la vanne n’a pas été fermée avant le début des travaux. De plus, c’est lorsque les employés de la Central Water Authority et de la Water Resources Unit ont réalisé que Graham Watkins n’était plus visible qu’ils ont alerté les pompiers. Ce sont ces derniers, qui ont fermé la valve, à leur arrivée. «Comment estce possible que cela n’ait pas été fait par les membres de la WRU et de la CWA, qui étaient présents ?», se demande-t-elle. «Ils auraient dû avoir les qualifications nécessaires et être formés pour connaître le fonctionnement de chaque vanne, tuyau et mesures de sécurité à la Mare aux Vacoas».
De plus, sur sa page Facebook, elle a indiqué que les responsables de la CWA et de la WRU ne l’ont pas contactée pour lui présenter leurs condoléances et lui donner l’assurance qu’une enquête serait ouverte pour déterminer les causes exactes de la mort de son mari.
Contactée, la CWA nous a référé à la WRU, qui est responsable des réservoirs. Le directeur de la WRU, Lormesh Jugoo, n’a pas voulu commenter en raison de l’enquête en cours, a-t-il dit. Il a précisé toutefois avoir présenté ses condoléances à la famille de Graham Watkins par le biais d’une personne travaillant à la Day Marine. Harry Boolauck, ancien directeur de la CWA, a répondu à certaines questions. De prime abord, même si les réservoirs sont sous la responsabilité de la Water Resources Unit, la CWA aurait aussi à répondre de ce drame en cas de procès en Cour. Il explique pourquoi. «Tous les réservoirs et canaux, selon la Rivers and Canal Act de 1863, sont sous la responsabilité de la WRU. Sauf que cette loi n’a jamais été promulguée», soutient Harry Boolauck. «De ce fait, la WRU est responsable mais légalement, la responsabilité repose sur les épaules de la CWA».
De plus, si l’état du réservoir et celui de son environnement sont sous la responsabilité de la WRU, ce n’est pas le cas pour l’opération des valves. «C’est la CWA qui ouvre et ferme les valves se trouvant à l’intérieur des tours. Ses hommes sont donc responsables des réparations, des remplacements et de la maintenance». La réparation de valves n’est d’ailleurs pas une opération régulière, sauf si la maintenance de ces appareils s’est effectuée régulièrement. «Si pendant dix ans, la maintenance n’a pas été faite, des pièces pourrissent et rouillent. Mais il faut bien situer les raisons de ce drame.»
Harry Boolauck estime que les employés de la CWA et ceux de la WRU ont eu raison d’attendre l’arrivée des pompiers et laisser ces derniers fermer la valve. «Les laisser s’aventurer dans une telle pression d’eau aurait été trop risqué pour eux». Cependant, tout comme la veuve de Graham Watkins, il estime que ces mêmes employés auraient dû avoir procédé à la fermeture de la valve avant de démarrer les travaux de réparation.
Même si l’ancien directeur de la CWA n’est pas au courant du protocole de sécurité pour ce type de travaux, il sait que le plan de sécurité est établi par le chef ingénieur de la CWA et que ceci a été amélioré au fil du temps.
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