Ce dimanche du 27 juin dans l'après-midi, quatre policiers, qui étaient dans un véhicule immatriculé 206 RM, ont créé la panique chez les personnes qui marchent régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, sur la Montagne des Signaux, sous le prétexte fallacieux qu’il y avait un glissement de terrain. Alain Laridon, qui est un de ceux-là, en a été témoin.

«Cela fait 40 ans que je vais marcher presque tous les après-midis à la Montagne des Signaux et j’y croise de nombreux Mauriciens venus en famille, y compris des personnalités du monde juridique et politique. Certains y viennent pour garder la forme, d’autres pour des raisons de santé», raconte-t-il.

Vers 17 h 15 ce dimanche alors qu’il arrive au pied de la montagne pour entamer sa marche, il voit bon nombre de marcheurs, le masque sur le visage, en train de redescendre à la hâte et de regagner leur véhicule à toute vitesse. 

Un des quatre policiers à qui il s’adresse lui dit alors qu’il y a un glissement de terrain. Bien qu’il ait rebroussé chemin, Alain Laridon trouve cela extrêmement bizarre et en parle à un ami, qui à son tour interroge un haut-gradé. Celui-ci confirme les soupçons d’Alain Laridon à l’effet qu’il n’y a jamais eu de glissement de terrain. Et aucun ordre n’a été donné pour faire les marcheurs partir, affirme le haut gradé.

Alain Laridon est scandalisé. «C’est encore une convulsion des autorités ! C’est déplorable que des policiers déstabilisent ainsi ces milliers de Mauriciens qui viennent là nombreux pour faire leur marche de trois kilomètres à l’aller et trois kilomètres au retour. C’est pour eux une soupape de décompression et là, ils en sont privés sous une fausse raison. C’est un abus d’autorité. Ces Mauriciens-là vont mal commencer la semaine.» On ignore pourquoi ces quatre policiers ont agi ainsi.