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Vaccination obligatoire contestée: «Les éléments avancés sont de nature spéculative», selon le représentant de la Santé
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Vaccination obligatoire contestée: «Les éléments avancés sont de nature spéculative», selon le représentant de la Santé

Après la déposition de deux contestataires de la vaccination obligatoire, l’activiste Deenarain Lokhee et le chauffeur de van scolaire Joseph Lindsay Mario Marion, le représentant du ministère de la Santé (MOH) a déposé un affidavit en Cour suprême, hier, pour répondre aux plaignants. Le Dr Swaraj Ramasawmy, Deputy Permanent Secretary de ce ministère, soutient, dans ce document, que les points avancés par les deux contestataires sont «plus ou moins de nature spéculative.» Il va plus loin pour dire que ces derniers ne font qu’ajouter de nouveaux éléments dans leur affidavit pour tenter de prouver qu’ils ont un locus standi alors que ces informations auraient dû avoir été fournies dès le début lorsqu’ils ont logé leur plainte.
Pour rappel, c’est par l’entremise de l’avoué Kaviraj Bokhoree que les plaignants ont persisté et signé en soutenant que la décision d’imposer la vaccination aux personnes autorisées à fouler le sol des établissements scolaires et les centres de santé, est «arbitraire» et «ultra-vires».
Joseph Lindsay Mario Marion conteste en effet les mesures introduites par le gouvernement sous la Quarantine Act de 2020, qui visent à prévenir la propagation du Covid-19 à travers le pays. Selon ce règlement, l’accès à l’institution spécifique sera interdit à toute personne refusant de produire un certificat attestant qu’elle a été vaccinée. Au cas contraire, elle doit avoir recours à un test RTPCR certifiant qu’elle est négative au Covid-19 et le résultat ne doit pas dater de plus de sept jours après le test.
Les institutions concernées sont les crèches, les Day Care Centres, les écoles préscolaires, primaires et secondaires, ainsi que des institutions d’enseignement supérieur et des centres de formation. Les hôpitaux, Mediclinics, dispensaires, cliniques privées et autres centres de santé sont listées comme ces institutions spécifiques où les visiteurs devront présenter leur carte de vaccination.
Me Bokhoree a demandé que l’affaire soit entendue dans les plus brefs délais, car elle a une dimension nationale et internationale. «Cela aura une implication dans le cadre d’une relation bilatérale avec d’autres pays», a précisé l’avoué. Le chef juge fixera une date, par voie circulaire, pour écouter l’affaire.
Quatre autres personnes saisissent la Cour suprême
<p>La contestation en justice s’amplifie. Quatre autres personnes ont retenu les services de Me Sanjeev Teeluckdharry pour contester la vaccination obligatoire en Cour suprême. Marie Michèle Dominique Pierre, secrétaire, Rex Georgy Margoton, peintre, Sarah Purday Mohamudally, femme au foyer, et Jean Claudinet Nemorin, employé à la Charcuterie Isle Limitée, ont déposé un affidavit hier en Cour suprême. Les plaignants expliquent qu’ils devront déposer et récupérer les enfants, aller au travail ou même rendre visite à des proches malades. Ainsi, ils demandent au juge ordonner au ministre de la Santé et du Bien-être, Kailesh Jagutpal, au ministère de l’Éducation, l’État, à la <em>«Roman Catholic Education Authority»</em> et au <em>«Head of Special Need School»</em> de Beau-Bassin de ne pas mettre en vigueur les<em> ‘‘Regulations’’ </em>portant sur la vaccination obligatoire pour avoir accès aux centres de santé, aux lieux de travail ou aux établissements scolaires. <em>«On demande à la Cour suprême de nous laisser également avoir accès à notre lieu de travail car j’ai eu un rappel m’informant que sans la vaccination, je ne pourrai mettre les pieds au travail et mon absence comptera comme un ‘‘leave without pay’’»</em>, explique le quatrième plaignant qui souhaite qu’un ordre soit émis pour que son emploi ne soit pas menacé. Les quatre plaignants sollicitent l’intervention de la Cour suprême pour déclarer que les articles 4, 5, 6 des<em> ‘‘Regulations’’ </em>sont en violation de leur droit constitutionnel. <em>«En attendant qu’on dépose une plainte en constitutionalité, on aimerait que les défendeurs et codéfendeurs n’imposent pas ces règlements. D’ailleurs, le ministre avait dit lors d’une conférence de presse que les ‘‘touristes nonvaccinés pourront séjourner à Maurice’’. C’est clair que c’est un encouragement auprès de ces touristes leur permettant de séjourner dans un hôtel à Maurice alors qu’il se peut qu’ils soient porteurs du virus Covid-19»</em>, fustigent-ils. L’affaire sera appelée le 9 septembre.</p>
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