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MSC - Bernard Baptiste: «Toujours médecin et athlète, j’assume aussi le rôle de directeur du MSC»
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MSC - Bernard Baptiste: «Toujours médecin et athlète, j’assume aussi le rôle de directeur du MSC»

Le 2 décembre, Bernard Baptiste est entré en fonction comme directeur du Mauritius Sports Council (MSC). Si la gestion des infrastructures de l’Etat est quelque chose de nouveau pour lui, il se tient prêt à travailler, à l’avenir, sur des projets novateurs au sein de cette institution. Médecin et athlète, son objectif premier, à son nouveau poste, sera de contribuer à ce que davantage de gens pratiquent une activité physique régulière.
Agé de 32 ans, Baptiste Bernard est très connu dans le milieu sportif. Athlète médaillé d’or aux deux derniers Jeux des Iles de l’Océan Indien, médecin généraliste qui s'est ensuite spécialisé en médecine du sport et sports de développement, le recordman au lancer du poids (18m35) a rejoint le MSC en 2017. Il est nommé ‘program officer’ au MSC dès septembre 2017, pour chapeauter différents programmes de sport pour toutes les tranches d’âge ; il va ensuite assumer le rôle de ‘program head’ à Active Mauritius, organisme lancé en juillet 2019 pour s’occuper des programmes qui ciblent toute la population. Enfin, depuis le 2 décembre, Bernard Baptiste assume les responsabilités de directeur du MSC. Celui-ci n’a pas la grosse tête pour autant. «Rien n’a changé pour moi. Je suis toujours médecin pratiquant. Je suis toujours athlète pratiquant. Aujourd’hui, je deviens aussi directeur pratiquant (rires). Mon engagement ne va pas changer même si, pour moi, personnellement, gérer les infrastructures sera nouveau. J’aurai aussi la charge de tout le ‘staffing’. A la base, le travail qu’on abattait auparavant va demeurer le même. Mais en même temps, il y aura d’autres aspects des infrastructures à gérer qui sera nouveau ; on espère, du moins, qu’il y aura des choses nouvelles dans les mois à venir» affirme le nouveau directeur du MSC. Ce dernier avance que le MSC a une vision pour démocratiser, par exemple, l’accès aux piscines. «L’idée sera – à l’avenir - de rendre accessibles les piscines à la population pour toute la journée ; cela fait quelques semaines déjà que l’on travaille sur leur relooking. On va aller dans la même direction pour les autres infrastructures, c’est-à-dire offrir davantage l’accès au public. Il y aura des horaires plus élargis et accessibles» explique Bernard Baptiste.
Cela dit, le directeur du MSC a surtout à cœur le projet d’ «Outdoor Education» dans lequel il était déjà bien impliqué. Actuellement ce programme est à l’arrêt en raison des restrictions sanitaires et du fait que les enfants ne vont pas à l’école. Dans ce contexte, le MSC se charge de compléter les travaux de rénovation dans les différents ‘outdoors centers’ tels ceux de Pointe-Jérôme ou Anse-la-Raie.

«En ce moment nous établissons un programme que nous comptons lancer dès que possible. On a déjà tous nos staffs. L’ ‘Outdoor Education ‘ c’est surtout à travers l’activité physique pour apprendre quelque chose. Par exemple, pour le cyclisme, on prépare le curriculum, ‘pédaler en sécurité ‘ ; on y montre les précautions à prendre, avant et après. On y fait aussi connaître les divers aspects de la voile, pour que les jeunes sachent quand on dit bâbord ou tribord, en somme on leur montre les principes de base de la navigation» précise le recordman du lancer du poids, conscient des nombreuses tâches qui pèsent maintenant sur ses épaules. En tout cas, celles-ci n’auront aucune incidence sur sa carrière d’athlète, selon lui. A ses dires, ses heures d’entraînement, le matin (6 à 8 h) et l’après-midi (17-19 h), tombent en dehors de ses heures de bureau au MSC. Et en aucun cas, dit-il, les compétitions auxquelles il compte participer (Jeux du Commonwealth, Jeux de la Francophonie ou les championnats d'Afrique à Maurice) n’empêcheront le MSC de fonctionner en son absence. «Je serai secondé par le HR department ou par un officier du management. C’est prévu. Mes absences ne seront pas aussi longues qu’avant.» précise-t-il.
Bref, malgré ses contraintes d’athlètes et de médecin, Bernard Baptiste est conscient qu’il devra aussi exceller sur le plan administratif. Mais il relève le challenge. «De travailler avec le board du MSC ou la chairperson sur des projets de ‘Sports development’ ainsi que le frottement que j’ai pu avoir avec des organisations internationales très rigoureuses telles le Commonwealth, la TAFISA, et l’UNESCO ont élargi ma vision des choses et m’ont donné un avant-goût du management. La combinaison des trois activités (Médecin, athlète et directeur du MSC) fait que je me sens maintenant capable d’assumer ces responsabilités. Et l’objectif final reste le même : faire que davantage de personne personnes pratiquent une activité physique régulière. Cela apportera un grand changement sur le plan économique et au niveau de la santé » ajoute-t-il fermement.
Le Programme d’«Outdoor Education» cher à Bernard Baptiste
Selon le directeur du MSC, pour le ‘Outdoor Education’, comme pour tous les programmes de la MSC, il y a un ‘program officer’ qui travaille dessus. Mais comme Bernard Baptiste s’est beaucoup impliqué dans ce projet-là, il va travailler en concertation avec lui pour pouvoir arriver à mettre tous ces programmes en route. «Le projet outdoor est un projet qui est déjà arrivé bien loin. A l’heure où on parle, on a déjà nos ‘sites coordinators’. Ce sont eux qui vont gérer les ‘outdoors centers’ et les activités qui vont s’y tenir. Il y a le ‘staffing’, l’ «administrative staff» qui sera sur les lieux. Ce qui est bien avec la pause due à la covid c’est qu’on va pouvoir faire la formation de tout ce monde. Ils suivront ces formations jusqu’à ce qu’ils entrent en poste. En même temps, on essaie de voir, du 17 décembre au 17 janvier, comment on va organiser des ‘camps’ avec certain nombre d’enfants tout en respectant les différents protocoles. On ne sera que 30 enfants plus les coordinateurs. A la rentrée des classes, si les conditions sanitaires le permettent, on va commencer à prendre les élèves des grades 10,11,12. Par rapport à cela, en décembre on va compléter le curriculum qui va accompagner ces enfants-là» fait remarquer Bernard Baptiste.
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