Les derniers éléments qui remontent à la surface indiquent que le ministre de la Santé est dans de sales draps. Déjà aux Finances, décision a été prise de geler le paiement de Rs 79 840 080 à CPN Distributors, dans l’affaire d’achat de Molnupiravir par le ministère de la Santé. Une déposition sera faite au Central Criminal Investigation Department (CCID) par rapport à cette commande établie à travers une unsolicited bid.

Au niveau du ministère de la Santé, malgré la pression qui s’accentue, aucune information ne transpire. Quant au secrétaire financier, il n’a ni confirmé ni démenti la nouvelle. Mais plusieurs sources affirment que malgré la livraison déjà effectuée, la compagnie importatrice ne sera pas payée et une enquête sera ouverte.

Sollicité, Ritesh Ramful explique qu’il ne souhaite pas que le dossier atterrisse à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) pour finir dans un tiroir. «De plus, le gouvernement se cachera derrière l’ICAC pour ne pas répondre aux questions parlementaires en parlant de confidentialité comme il le fait sur Angus road.» Dans la foulée, il rappelle que l’enquête de l’ICAC sur l’achat d’équipements médicaux a débuté depuis plus d’un an et il n’y a pas eu d’avancées pour l’heure. «Nous insistons pour une commission d’enquête présidée par un juge en fonction pour faire la lumière sur tous ces achats.»

D’ailleurs, samedi, lors de la conférence de presse du MSM, Maneesh Gobin avait lancé une mise en garde contre ceux qui profitent des procédures d’urgence. «S’il y a une ou deux personnes, qu’elles soient fonctionnaires ou pas, qui pensent faire le malin en faisant un mauvais travail, elles en subiront les conséquences.»

<p>Dans un communiqué émis hier, le directeur de CPN Distributors affirme que sa compagnie a acheté les pilules de Molnupiravir à la firme Optimus Pharma au prix de $1,65, soit Rs 72. Le prix de vente est de&nbsp;Rs 79.90 et de ce fait, la firme avance qu&rsquo;il n&rsquo;y a eu aucun abus de prix. <em>&laquo;Par ailleurs, nous avions initialement importé ces médicaments pour la distribution à travers les pharmacies du privé. Le stock étant disponible, nous l&rsquo;avons proposé au ministère de la Santé afin de permettre aux services concernés d&rsquo;administrer le médicament et sauver des vies car il en manquait sur le marché&raquo;</em>, fait aussi ressortir le communiqué, ajoutant que des actions légales seront prises contre l&rsquo;atteinte à la réputation de la compagnie.</p>